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Démarche participative dans la conduite des actions de développement au Bénin : cas de trois communes, Nikki, Boukombé et Cobly

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par Basilia Chantal CODJO TOVIGNAN
Institut Africain de Professionnalisation en Management, Ouagadougou, Burkina Faso - DESS (Master professionnel II) 2009
  

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4.1.1.2 La structuration et le renforcement des capacités des acteurs dans l'action

Le développement s'appuie sur une force endogène constituée des ressources, des énergies et de la synergie du milieu (dynamique locale). Le développement local favorise l'expression de la force endogène et mise sur celle-ci pour enclencher les mécanismes d'action et réduire la dépendance de la collectivité envers les initiatives d'origine externe.

Par ailleurs, il est un principe indéniable que la ressource humaine constitue la force motrice du développement local : des personnes motivées et formées sont des facteurs aussi déterminants pour le développement que les infrastructures, les techniques, les équipements. Bref, l'approche participative qui est à la base du développement local conduit à donner du pouvoir aux populations. Mais, ce pouvoir ne saurait être pleinement exercé par celles-ci en l'absence d'un minimum de connaissances et de savoir.

Les interrogations qui subsistent aujourd'hui à notre niveau sont celles-ci : que faire pour motiver les populations à participer au développement de leur milieu sans l'intervention d'une initiative extérieure ? Dans les cas où des comités ont été mis en place sur initiative d'intervenants externes, comment faire pour qu'ils puissent survivre et s'autonomiser ? Comment faire pour que les comités mis en place par les uns puissent servir aux autres lors de leur intervention dans les mêmes zones ? Ces interrogations tirées de nos observations et de la collecte de données, ne trouveront pas toutes leurs réponses dans le présent document.

Toutefois, nous souhaiterons insister sur les remarques ci-après :

1. Les leaders locaux de nos zones d'étude ont tout intérêt à structurer leurs communautés autour des micro-initiatives d'abord en fonction de leurs propres moyens car, le progrès et le bien-être d'une collectivité ne sont pas uniquement attribuables à de grandes entreprises et aux macroprojets. Selon Maurice Allefresde42(*), "Ce n'est pas la ressource qui crée le projet, c'est le projet qui crée la ressource". Bien des capacités sommeillent dans les communautés locales et qu'il est temps de susciter par des échanges et la motivation.

2. Il est donc nécessaire que les structures d'acteurs naissent de la volonté et de la motivation des gens engagés ; qu'elles identifient leurs propres faiblesses avant de solliciter l'accompagnement technique des intervenants extérieurs. Ainsi, les appuis répondront à des besoins précis et ciblés. Suivant une telle démarche, les leaders pourront également s'appuyer sur la vertu de l'exemple pour mettre progressivement en mouvement l'ensemble du corps social.

3. Les ONG/PTF intervenant dans nos zones d'étude devront intégrer les contraintes en temps et en ressources que nécessite la consolidation des capacités des comités de gestion mis en place. De plus, il faut ajouter à ces deux éléments une réelle responsabilisation des acteurs (nous en parlerons plus loin) dans une démarche de synergie entre plusieurs PTF intervenant dans la même zone.

4. Les ONG/PTF devront également accepter de s'inscrire dans la continuité du renforcement des capacités des comités locaux commencé par leurs pairs. Car, la remarque ici est que chaque intervenant externe fait l'option de mettre en place ses propres comités ou structures locales et recommence à chaque fois les mêmes processus de renforcement des capacités. Ceci a pour conséquence, la multiplicité de comités locaux, avec parfois les mêmes acteurs qui sont partout et nulle part à la fois. Or, il aurait été bénéfique pour les ONG/PTF de faire des acteurs locaux, membres des comités existants, des gens polyvalents en bâtissant leurs actions sur des acquis issus des renforcements de capacités antérieurs. Un dialogue entre les intervenants externes présents dans les mêmes zones est nécessaire, à travers un cadre de concertation, en vue de la mise en commun de leurs moyens pour le renforcement des capacités des acteurs, pour le suivi et le fonctionnement d'un nombre raisonnable de comités d'acteurs. Ils devront aussi intégrer le souci d'harmonisation des outils et de capitalisation des bonnes pratiques en vue de leur mise à disposition d'autres intervenants comme modèles à adapter au contexte. Toutes ces suggestions pourront concourir à doter les acteurs locaux des aptitudes susceptibles de répondre aux attentes des intervenants externes.

* 42 Maurice Allefresde cité par Issa Sorgho (2006), Développement local et Décentralisation Op. Cit.

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