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Démarche participative dans la conduite des actions de développement au Bénin : cas de trois communes, Nikki, Boukombé et Cobly

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par Basilia Chantal CODJO TOVIGNAN
Institut Africain de Professionnalisation en Management, Ouagadougou, Burkina Faso - DESS (Master professionnel II) 2009
  

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1.1.2 La justification / l'intérêt de l'étude

Beaucoup pensent aujourd'hui que la décentralisation obéit à un phénomène de mode et que comme toute mode, elle passera. Et pourtant, la décentralisation qui apparaît comme l'antichambre du développement local constitue une chance pour les pays africains, particulièrement pour le Bénin, de promouvoir leur développement par une approche ascendante. Elle donne donc la chance aux acteurs locaux d'initier et de conduire des projets de développement qui cadrent avec leurs aspirations profondes contrairement aux projets proposés par l'Etat, les bailleurs ou les ONG et qui ont parfois du mal à produire des effets durables parce que peu appropriés par les populations concernées.

Les inquiétudes relatives aux projets proposés par les intervenants externes ont amené Daniel Neu (Gret)8(*) à s'interroger comme suit : "Comment une action, en partie impulsée de l'extérieur, peut-elle être appropriée par les acteurs locaux ? Comment les changements sociaux qu'elles visent à introduire peuvent-ils être «acceptés» par des «pouvoirs locaux» qui n'y ont pas toujours intérêt ? Comment articuler des démarches locales fondées sur «la demande» des populations avec des politiques sectorielles ou territoriales conçues sur de plus vastes échelles ? Comment s'affranchir des limites des démarches projets, inévitablement étroitement bornées dans le temps, et contraintes par l'obligation de programmer utilisation des moyens et obtention des résultats ? etc."

A ces interrogations s'ajoute une autre inquiétude liée à la rigidité du système de planification. En effet, pendant longtemps dans les Etats africains unitaires comme le Bénin, le système de planification était rigide et fortement centralisé. Au fur et à mesure que les plans de développement se succédaient, les limites suivantes étaient apparues : la faiblesse dans l'identification des programmes et projets de développement (i) ; les difficultés de mise en oeuvre des projets identifiés (ii) ; la réalisation d'infrastructures ne répondant pas aux besoins des populations (iii) ; l'absence d'évaluation et de prise en compte de l'impact économique et spatial des projets sur la vie réelle des populations (iv). Ces faiblesses étaient surtout dues à la faible implication des populations dans l'identification, l'exécution et l'évaluation des actions de développement.

Face à ces inquiétudes, nous sommes intéressée de savoir comment sont identifiées, planifiées, exécutées et évaluées les actions de développement dans les communes de Nikki, Boukombé et Cobly ? La présente étude cherche donc à comprendre la démarche adoptée à chaque phase du cycle des projets/actions de développement réalisés dans ces communes et à la comparer à la démarche de développement local et celle de la gestion intégrée des projets de développement. Ceci pourrait faire ressortir quelques limites aux démarches actuelles auxquelles des approches de solutions seront proposées.

* 8 Groupe de recherche et d'échanges technologiques (GRET), Coopérer aujourd'hui n°43, mars 2005

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld