WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le panafricanisme d'intégration comme réponse aux problèmes sécuritaires africains.

( Télécharger le fichier original )
par Cheikh GUEYE
Université Jean Moulin Lyon 3 - Master Relations Internationales Sécurité Internationale et Défense. 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. L'O.U.A : ENCHANTERESSE PUIS DESECHANTEE.

En près de 40 ans d'existence, l'OUA a eu un bilan plus que mitigé marqué par un certain immobilisme et une difficulté à s'imposer aux Etats africains. En même temps il était difficile pour cette organisation de se faire une place car ses statuts la rendaient complètement dépendante de la volonté des Etats. Malgré sa formidable capacité à réunir tous les chefs d'Etats du continent au moins une fois par an lors de la conférence des chefs d'Etats et de gouvernements, l'OUA a été réduite au rôle de tribune où chaque Etat venait exposer ses points de vue et en profitaient même pour régler des problèmes étrangers au rôle de l'organisation. L'OUA a donc eu un pouvoir d'exécution négligeable et un pouvoir d'initiative inexistant qui ne lui a jamais permis d'entreprendre des actions : ce qui est un échec pour une organisation qui défendait la démocratie et ne pouvait même pas se l'appliquer à elle-même

D'un point de vue politique, l'OUA était vouée à l'échec dès le départ par le principe de non-ingérence qui lui a toujours interdit d'intervenir directement dans les conflits en tant qu'organisation internationale. Ce principe limita donc son action à la seule médiation qui s'avéra peu probante.

D'un point de vue économique, le traité d'Abuja qui fut signé en 1991 et qui prévoit un marché continental commun à l'horizon 2025 est en pleine stagnation et les prévisions sont de plus en plus sceptiques car le manque de volonté politique des Etats se traduit au niveau économique par une faible allocation de ressources. Déjà privée d'indépendance politique, l'OUA n'a jamais disposé des fonds nécessaires aux objectifs ambitieux qu'elle s'est fixée.

15 Ibid.

D'un point de vue institutionnel, l'OUA n'a jamais été une organisation supranationale mais une instance internationale où la coopération fut le maître mot. L'OUA n'a donc jamais joué un rôle fédérateur et intégrateur laissant ce rôle aux organisations régionales conformément à la diplomatie des cercles concentriques voulues par les modérés et qui prévoyaient des intégrations régionales avant une éventuelle intégration continentale.

Manquant constamment de marge de manoeuvre, l'OUA n'a jamais été en mesure d'évoluer vers une forme supranationale et intégratrice car verrouillée par son statut et par des Etats qui dès le départ avaient juré sa perte et c'est dans le domaine sécuritaire que cela s'est exprimé le mieux.

II. UNE COMMUNAUTE DE SECURITE EST-ELLE POSSIBLE ?

Depuis les indépendances jusqu'à aujourd'hui les Etats africains n'ont jamais été capables de construire cette communauté de sécurité chère à Kwame Nkrumah et qui aurait du permettre à l'Afrique de vivre protégée des désordres internes et externes par une armée commune forte et d'évoluer dans la paix et la démocratie vers une Afrique toujours plus stable et sûr. L'échec de l'établissement de cette communauté de sécurité repose sur l'acteur principal qu'est l'Etat africain.

Dans cette partie nous essayerons de comprendrons comment l'échec de Etat africain dans son rôle de régulateur de la société est un facteur handicapant lorsqu'il s'agit de s'engager dans la construction d'une communauté de sécurité. Ensuite nous tenterons de mettre en évidence la spécificité de la sécurité en Afrique marquée par l'intrication de différents dilemmes de sécurité et l'importance de la notion de sécurité humaine.

1) L'Etat africain et l'échec du rôle de régulateur.

L'Etat africain hérité de la décolonisation se veut un Etat moderne. Dans sa conception wébérienne du terme, l'Etat africain a du mal à assumer son rôle. L'Etat

africain a aujourd'hui du mal à exercer sa domination sur la nation et surtout il a du mal à revendiquer le monopole de la violence physique. A travers ses 2 éléments qui caractérisent l'Etat moderne nous verrons comment l'Etat africain est inadapté aux ersatz d'Etats-nations existants sur le continent et ensuite comment à travers la problématique des forces armées il lui est difficile d'avoir le monopole de la violence physique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery