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Etude comparative du decret loi n?°081 du 02 juillet 1998 et de la loi organique n?°08/016 du 07 octobre 2008

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par Jackson MUHINDO VAHAMWITI
Université catholique du Graben - Graduat 2009
  

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CONCLUSION.

Nous voici au terme de notre étude consacrée à la « Problématique de la décentralisation en RDC : Etude comparative du décret-loi N° 081 du 02 juillet 1998 et de la loi organique N° 08/016 du 07 octobre 2008 »
Notre préoccupation majeure est d'aider le peuple congolais en général et les décideurs politiques en particulier à bien maîtriser la notion de décentralisation et surtout à favoriser l'entrée en vigueur et l'application en douceur de la loi organique de 2008 et enfin permettre aux ETD de répondre aux besoins locaux.

Notre inquiétude réside dans la question de savoir qu'elles sont les avantages et les inconvénients de la décentralisation consacrée dans le décret-loi de 1998 et dans la loi organique de 2008 en vue de savoir laquelle des deux lois faut-il soutenir.

Après examen des nos hypothèses, nous sommes arrivés à leur confirmation en affirmant que la loi organique de 2008 est de loin mieux que le décret-loi de 1998 car elle consacre la vraie décentralisation instituant des organes propres ainsi que des compétences propres. La loi organique de 2008 redonne la parole au peuple congolais en exigeant l'élection des dirigeants des ETD à tous les niveaux. Ceci se trouve renforcé par l'article 5 de la constitution congolaise du 18 février 2006  qui dispose : « La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l'exerce directement par voie de référendum ou d'élections et indirectement par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice,... ».

Toute fois, l'essentiel de ce travail a été exposé sur deux chapitres notamment : la décentralisation : une nécessité en RDC (I) et l'étude du décret-loi N° 081 du 02 juillet 1998 et de la loi organique N° 08/016 du O7 octobre 2008 (II).

En effet, l'histoire de la RDC renseigne qu'elle a été gérée pendant plusieurs décennies par un pouvoir trot centralisé qui a été renforcée et instituée dans la constitution zaïroise du 24 juin 1967. Ce n'est que depuis 1982 qu'une première loi sur la décentralisation a vue le jour. Actuellement, la RDC a vraiment besoin d'une réelle décentralisation, ce qui constitue une réponse aux attentes du peuple congolais. Il est opportun qu'on organise une décentralisation reconnaissant aux ETD une véritable autonomie tant organique que fonctionnelle.

Amorçant le second chapitre, nous sommes arrivés à constater qu'entre les deux lois, il existe un rapprochement surtout parce que les deux consacrent la décentralisation en RDC, ensuite la loi organique de 2008 s'est inspiré du décret-loi de 1998 et enfin, quant à ce qui est de l'autonomie urbaine, la seule reconnue par les deux lois. Dans le décret-loi de 1998, la ville est une entité décentralisée, elle l'est également dans la loi organique de 2008.

Concernant les différences entre le décret-loi de 1998 et la loi organique de 2008, elles sont nombreuses.

En effet, en 1998, toutes les autorités des EAD (de l'exécutif comme du conseil consultatif) sont nommées par le pouvoir central et le cas échéant révoquées par le pouvoir central ; alors qu'en 2008, les dirigeants des ETD doivent préalablement être élus par le peuple. Eu égard à ce qui précède, l'autonomie organique des EAD n'était pas respectée en 1998 puisque la décentralisation exige des organes propres élus par les citoyens. En plus, en 1998, on reconnaissait comme EAD : la province, la ville ; le territoire et la commune pour la ville de Kinshasa ; tandis qu'en 2008 seule la ville, toutes les communes des villes de la RDC, le secteur et la chefferie sont classés comme ETD.

Il est sans doute utile de souligner que la décentralisation ne peut être confondue avec un simple redécoupage administratif. L'histoire de la RDC montre que les réorganisations administratives ont plus souvent été un changement des stratégies qu'une nouvelle distribution du pouvoir. La décentralisation, telle qu'elle est prônée aujourd'hui, a pour objectif, de contribuer au développement et à la démocratie. Elle veut associer de façon plus active toutes les forces sociales à la construction nationale. Elle suppose qu'une participation réelle au pouvoir soit attribuée aux communautés de base tant pour la gestion du patrimoine et la définition des objectifs collectifs que pour la nomination des autorités qui en ont la charge. Quel intérêt y aurait-il en effet pour une population de se voir dotée des responsabilités décentralisées si elle n'a aucun pouvoir dans la nomination de ceux qui exercent les responsabilités.

Aujourd'hui, la loi organique N° 08/016 du 07 octobre 2008 est porteuse d'espoir. Mais pour qu'une organisation territoriale porte les fruits attendus d'un meilleur service administratif des populations et d'une meilleure formation du pouvoir central en vue de l'élaboration et de l'application d'une politique nationale plus efficace, elle doit être accompagnée d'autres changements. Elle exige la mise en place d'hommes nouveaux, qui conçoivent leur rôle comme celui d'agents de développement et bons gestionnaires administratifs. Elle exige aussi une politique efficiente. Dans un tel contexte, les ETD peuvent effectivement contribuer à une véritable décentralisation et au développement tant national que locale.

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