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Incivisme fiscal au burkina faso:etat des lieux et mesures d'atténuation

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par Djibril Sawadogo
Ecole nationale des régies financières (ENAREF) - Diplôme d'Inspecteur des impôts 2002
  

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Paragraphe 2 : l'évolution du système fiscal burkinabè

I - Le système colonial d'imposition

Du troc dans le système d'échanges de nos sociétés traditionnelles à une embryonnaire financiarisation de l'économie, la fiscalité de la Haute Volta (actuel Burkina Faso) a enregistré deux (2) grandes périodes.

De la pénétration coloniale à la fin du 20ème siècle à la fin de la seconde guerre mondiale, l'Administration coloniale a réduit les chefs traditionnels en agent collecteur de l'impôt afin de soumettre les populations autochtones à l'impôt en argent et à des prestations en nature de tous genres.

Une deuxième partie allant de 1945 à l'indépendance la Haute Volta en 1960 a connu une fiscalité plus variée et moderne témoignant de l'installation d'une économie de plus en plus monétisée et élargie mais surtout de la diffusion de la règle de droit français en cette zone ouest de l'Afrique.

La plupart d'ailleurs des impôts qui constituent le système fiscal burkinabè ont été crées à ce moment, soit entre 1948 et 1958.

II - Le système post colonial d'imposition

Les années 1962 - 1965 voient naître les trois principaux codes de la fiscalité voltaïque :

* Le code des douanes en 1962 ;

* Le code de l'enregistrement, du timbre et de l'impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (C.E.T.) en 1963;

* Le code des impôts (C.I.) en 1965.

Il s'agit de la création de nouveaux impôts et de la transformation de certains impôts d'Etat en impôts locaux.

L'époque dite de la « garangose » située entre 1968 et 1975 est caractérisée par l'abrogation de l'impôt progressif sur le revenu et des impôts fonciers sur les propriétés avec l'institution de l'impôt unique sur les traitements et salaires (I.U.T.S.) ; de l'impôt sur les revenus immobiliers (I.R.I.) ; de la taxe patronale et d'apprentissage (T.P.PA.) puis la modification de plusieurs impôts et taxes.

La période révolutionnaire (1983 - 1987) sous l'égide du Conseil National de la Révolution, a connu beaucoup de changements : suppression de la 6ème catégorie de l'impôt forfaitaire sur le revenu (I.F.R.) et de la taxe de bétail. Les décisions d'alors ont reformé l'I.R.I., imposé des produits importés à la taxe sur le chiffre d'affaires (T.C.A.) et institué plusieurs « prélèvements » plus ou moins ponctuels à caractère fiscal dans le cadre de « l'effort populaire de développement (E.P.D.) ».

Dans les années 1990, conformément aux changements institutionnels, d'importantes reformes ont été entreprises : institution de la taxe sur la valeur ajoutée et création d'une fiscalité globale pour les secteurs informels ; de l'élevage et des boissons de fabrication locale. On note également, la reforme de la contribution des patentes, la transformation de la contribution mobilière en taxe de résidence, la baisse des taux d'imposition aux bénéfices et récemment la simplification des procédures de recouvrement.

Ces diverses mutations entamées par le législateur ont pour but de permettre au prélèvement fiscal d'assumer son rôle moteur dans le développement de l'économie nationale. Ce rôle est constitué par les différentes finalités poursuivies par l'impôt évoquées ci-dessus.

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