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Le statut juridique des travailleurs agricoles (Maroc)

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par Juristoo Zakariae
Université Moulay Ismail FSJES Meknes - Licence en Droit Privé en langue Francaise 2006
  

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Paragraphe 1 : les formes et modes de rémunérations

La nature de l'activité et le mode de répartition de la durée du travail sont deux éléments essentiels à la détermination du mode de la rémunération, généralement on distingue entre deux modes de rémunérations ; une rémunération journalière ou hebdomadaire et une autre mensuel.

La rémunération journalière est une somme d'argent versée par l'employeur au salarié en paiement d'un travail effectué. Ce mode de rémunération concerne particulièrement une catégorie de travailleur déterminée dont la nature de l'activité où la loi a imposé ce mode de rémunération tel que les travailleurs dans le secteur agricole. L'article 358 du C.T dans l'alinéa 2 indique clairement que le salaire dans les activités agricoles est payé à la journée et non pas à l'heure comme dans les autres secteurs non agricoles, selon le législateur, ce mode de rémunération correspond parfaitement à la nature de l'activité et aux travailleurs exerçant dans ce milieu.

Quant à la rémunération mensuelle, elle s'applique sur les secteurs non agricoles, elle correspond à un versement opéré mensuellement par l'employeur en faveur du salarié pour le travail effectué durant un mois de travail, le salaire versé correspond aux heures de travail cumulées durant le mois.

Paragraphe 2 : les accessoires et les avantages en nature 

Les avantages en nature et les accessoires sont généralement une rémunération complémentaire au salaire de base, mais donné en nature (c'est à dire non pas en argent) : tel que le logement, la nourriture, le chauffage, ou l'éclairage. C'est notamment le cas dans l'agriculture et dans certaines entreprises agro-industrielles dont les chantiers ou usines se trouvent loin des agglomérations urbaines ou les travailleurs habitent. On déduit alors que Les avantages en nature ne doivent pas cependant être pris en compte pour la fixation du salaire minimum dans les activités agricoles, bien que l'employeur n'hésite pas à les inclure dans une rémunération souvent en deca du plancher, ce qui est interdit par la loi mais qui demeure toujours dans la pratique.

Sous-section 2 : le montant du salaire

Le niveau trop bas des salaries ne peut qu'entraver une croissance économique, voire le développement du pays, si on veut utiliser le jargon communément utilisé (croissance et développement) mais trompeur en réalité. Des rémunérations faibles entrainent pour le travailleur un manque d'efficience dans son travail, un faible taux de consommation, se qui aura un impacte considérable sur l'expansion des marchés qui contribueraient à intensifier l'activité économique générale du pays, et enfin l'octroi de bas salaires ne fait que accentuer les disparités sociales et par conséquent plus de bidonvilles se qui nuit énormément à la politique qu'on suit à savoir un Maroc sans de bidonville au environ de 2010.

Le salaire était depuis toujours librement fixé par les parties, son montant résulte des dispositions de la convention collective ou du contrat de travail, toutefois la liberté de négociation a été restreinte par la loi en fixant un salaire horaire ou journalier minimum au-dessous duquel aucun salarié ne doit être payé.

Ce n'est qu'en 1936, dans le cadre des mesures législatives introduites au Maroc sous la houlette du gouvernement français populaire, que fut établi pour la première fois un salaire minimum des ouvriers et employés. Ce fut notamment le dahir du 18juin1936, dont l'article 1er en fixa le taux de quatre francs de l'époque par journée de travail. Ensuite, un dahir du 26 octobre 1937 donna délégation au secrétaire général du protectorat pour fixer par arrêté le salaire minimum pour l'ensemble des zones du protectorat français ou pour une région, une circonscription ou une agglomération déterminée. Jusqu'à nos jours le salaire minimum n'a pas cessé d'évoluer de plus en plus répondant soit disant à l'évolution de l'économie et du niveau de vie , pour arriver à nos jours à 10,14 DH par heure aux autres secteur non agricole et 52,50 DH par jour pour le secteur agricole.

Dés l'adoption du décret du 23 juin 2000, le premier ministre a appelé les operateurs de se secteur à soutenir le gouvernement pour mettre en application l'augmentation de 10% du SMAG, qui vise, selon lui, à améliorer les conditions de vie en milieu rural, de préserver le pouvoir d'achat des salariés et de remédier aux conséquences de l'augmentation des prix des matières premières. En effet, à travers le relèvement du SMAG, celui-ci faisait état de ses doléances et exigences coutumières en prétendant supporter le lourd fardeau qui consistait en un cout de main-d'oeuvre de plus en plus insupportable, d'autant plus que les salariés concernés par cette augmentation sont des « permanents », ou des ouvriers et des employés soi-disant « stables », en comparaison, avec ceux , beaucoup plus nombreux , occupés temporairement ou à temps partiel (journaliers et occasionnels par exemple ). La question ici c'est que doit-on rappeler que les salariés qualifiés d' « agricoles » sont minoritaires et que la plupart d'entre eux sont occupés dans l'agro-industrie.

La décision du gouvernement de l'augmentation du SMAG a entrainé des réelles réactions chez les patronats. C'est d'abord la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) qui a considérée que la prise de décision d'une manière unilatérale par le gouvernement sur l'augmentation du SMAG, sans concertation avec le patronat, est une décision qui constitue une atteinte grave au principe fondamental de la concertation avec les partenaires. De son tour ,l'Association des Producteurs d'Agrumes du Maroc (ASPAM) estime que la décision de l'exécutif aura des conséquences négatives sur la compétitivité de son secteur d'activité, alors que la plupart des salaires touchent moins que le salaire minimum légale. Bref se qui intéresse ces organisation que se soit la CGEM, ASPAM, UMA ou d'autres organisations, c'est de trouver des solutions pour assurer la viabilité et la compétitivité des nombreuses productions agricoles de ses adhérents, parmi les notables les plus en vue dans leur localité ou leur région, voire au niveau national même si au détriment des autres.

Si le SMAG a réussie aujourd'hui à atteindre la somme de 52,50 DH/J (bientôt 55,12DH à partir du 1er juillet 2009(Décret n° 2-08-292 du 5 rejeb 1429)) comme un salaire journalier pour chaque salarié agricole et que plus de 210 millions son été déboursées l'année dernier et seront déboursés cette année par ces professionnels, il n'en est rien car en fait les salariés payés au SMAG constituent une minorité de privilégiés, sans compter qu'une telle rémunération plancher reste inferieure au Salaire minimum. En d'autres termes, le SMAG est loin d'avoir un effet pénalisant comme le soutiennent les patrons dans l'agriculture.

Afin d'atténuer un peut de tous ces injustices et ségrégations le législateur a prévus dans l'article 361 du C.T des sanctions pénales sous frome d'amende qui peuvent dépasser les 30 000 DH au cas de violation des dispositions de l'article 346 du C.T, l'amende est appliqués autant de fois qu'il y a des violations. Si la législation de travail en gros et le statut juridique des salariés agricoles en particulier démontre des aspects positifs à l'instar de certaine pays africains, il n'en reste pas moins que c'est au niveau de sa mise en oeuvre effective et efficace que le bat blesse.

Toujours dans le cadre de la particularité du statut juridique des salaries agricoles, et après l'étude de la relation du travail, des conditions de travail il nous reste de traiter un 3ème et dernier chapitre relatives a la particularité de la protection sociale du salarié agricole.

DEUXIEME PARTIE : La Relation Collective de Travail

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