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Analyse de l'éfficacité de l'aide publique au développement dans le sous-secteur de l'éducation de base

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par Abdoulaye SANGNE
ENAREF - Maitrise en sciences économiques 2009
  

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III : LES CONTRAINTES ET LES DIFFICULTES D'ABSORPTION DE L'AIDE

De façon générale, les longs délais occasionnés par la lourdeur des procédures d'entrée en vigueur des accords de financement, d'appels d'offres, de passation de marchés et des décaissements sont les principales sources de retard qui expliquent le faible niveau d'absorption des fonds mis à la disposition du Burkina Faso dans le cadre de l'APD. Le taux d'absorption des ressources extérieures dans le secteur de l'éducation de base sur la période 2002-2007 est de 55,29%.

Ce taux se révèle très faible pour un PED comme le Burkina, pour lequel l'éducation est une priorité nationale, et en dépit des efforts consentis dans le but d'une amélioration significative du taux d'utilisation des ressources extérieures. Trois phases dans le cycle de l'aide peuvent être distinguées à partir de la signature de la convention  à savoir la phase de mobilisation qui va de la signature à la mise en vigueur de la convention, la phase d'exécution et la phase de suivi.

III-1 : Durant la phase de mobilisation

A cette étape, les contraintes relèvent davantage de la partie nationale et sont liées aux procédures de mises en vigueur des conventions de financement (telles que la ratification de la convention de financement, l'émission de l'avis juridique et la promulgation).

En effet, entre la date de signature de la convention et sa mise en vigueur, un délai de plus d'un an pouvait s'écouler. Mais, ces dernières années, cette situation a connu une amélioration. Les principales causes de ces longs délais sont entre autres le nombre d'étapes et le manque de diligence dans le traitement des dossiers. Les retards accusés dans le démarrage des projets ont conduit généralement à des annulations de crédits, à la clôture de conventions ou à des prolongations des délais pour permettre l'achèvement des activités des projets.

En ce qui concerne les partenaires, une des principales contraintes reste la non concordance du cycle de programmation de certains bailleurs de fonds avec l'année budgétaire du Burkina Faso, entraînant une mobilisation tardive des ressources financières à consommer dans un court délai. La seconde contrainte est liée à la pratique des conditionnalités. Il s'agit notamment de dispositions complémentaires telles que la contrepartie nationale, introduite dans les accords de financement et qui conditionne l'entrée en vigueur des conventions de financement ou le décaissement des fonds.

III-2 : Durant la phase d'exécution

Durant cette phase, il y a plusieurs pratiques qui empêchent une forte mobilisation des ressources extérieures. Ce sont entre autres :

Ø La lenteur dans les acquisitions de biens et services : En ce qui concerne

les procédures d'acquisition des biens et services, deux à six mois sont nécessaires pour l'établissement d'un contrat. Cette situation serait due entre autres à la longueur du circuit de passation des marchés et à la faiblesse des capacités des structures impliquées qui sont entre autres :

§ la non-maîtrise des procédures nationales et de celles des bailleurs de fonds, occasionnant de multiples rejets ;

§ la non-maîtrise de la programmation des dépenses et partant de l'appel à la concurrence conduisant à des lancements tardifs des appels d'offres ;

§ les mauvaises prévisions budgétaires.

Ø La lenteur dans les décaissements de fonds : Certaines contraintes liées

aux procédures d'acquisition des biens et services se situent au niveau des décaissements. Il s'agit entre autres de la non maîtrise des procédures nationales et celles des bailleurs de fonds qui sont sources de multiples rejets des dossiers de paiement rallongeant les délais de traitement. Une autre difficulté est celle qu'éprouve l'administration à débloquer la contrepartie nationale pour des raisons diverses. Dans la plupart des cas, cela constitue une source de blocage des décaissements des partenaires.

Ø La pratique des conditionnalités : Les nombreuses conditionnalités des partenaires

constituent une autre difficulté rencontrée dans la phase d'exécution, donc dans les procédures de décaissement de fonds. Pendant longtemps, ces conditionnalités ont entraîné des retards, voire des blocages dans les décaissements des aides programmées et des appuis budgétaires. Le décaissement de ce type de ressource était en effet soumis à différentes catégories de conditions d'ordre institutionnel, économique, administratif et financier. Cette pratique engendre des retards ou des suspensions de paiements parce que la partie nationale n'arrive pas à satisfaire ces conditionnalités compte tenu de leur multiplicité et de la rigidité des bailleurs dans leur application. A cela, il faut ajouter le fait que ces conditions ne tiennent pas le plus souvent compte des capacités réelles du pays.

Pour ce qui est des conditionnalités politiques, c'est lorsque la réalisation de l'activité dépend de l'amélioration de la situation politique. Nos pays étant pour la plupart en proie à une instabilité politique, les bailleurs dans leur désir de sauvegarder la paix (gage de toute réussite), imposent la satisfaction d'un certain nombre de revendications qui n'ont souvent rien à voir avec le projet en question. Exemple : libération d'opposants politiques, tenue de procès judiciaire.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery