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Estimation des paramètres et des états de la machine asynchrone en vue du diagnostic des défauts rotoriques

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par Samir Meradi
Université Mohamed Khider de Biskra - Magister Electrotechnique 2007
  

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VI.3.1 Implication floue

L'implication floue donne une information sur le degré de vérité d'une règle floue. En d'autre termes, on quantifie la force de véracité entre la prémisse et la conclusion. Considérons par exemple les deux propositions floues.

? x est A ?

? y est B ? Où x et y sont des variables floues et A et B des ensembles flous de l'univers du discours U.

Ainsi que la règle floue : Si ? x est A ? Alors ? y est B ? .

L'implication floue donne alors le degré de vérité de la règle floue précédente à partir des degrés d'appartenance de x à A (prémisse) et de y à B (conclusion).

On notera implication : opérateur imp (équivalent à l'opérateur Alors). Les normes d'implication les plus utilisées sont :

imp(uA(x), uB(y)) = min(uA(x), uB(y)) (VI.5)

- La norme Larsen imp(uA(x), uB(y)) = (uA(x).uB(y)) (VI.6)
VI.3.2 Inférence floue

Le problème tel qu'il se pose en pratique n'est généralement pas de mesurer le degré de véracité d'une implication mais bien de déduire, à l'aide de faits et de diverses règles implicatives, des évènements potentiels. En logique classique, un tel raisonnement porte le nom de Modus Ponens (raisonnement par l'affirmation).

Si p q vrai

- La norme Mamdani

Alors q vrai

et p vrai

De façon générale, les conditions d'utilisation du Modus Ponens Généralisé sont les suivantes :

Prémisse conclusion

Règle floue : Si x est A Alors y est B

Fait observé : Si x est A'

Conséquence : y est B'

A' et B' sont les ensembles flous constatés dans le cas que l'on traite et ne sont pas nécessairement strictement égaux à A et B. B' est l'ensemble flou résultant de A' par l'application de l'implication.

Les informations disponibles pour déterminer la conséquence sont donc d'une part celles relatives à la règles, quantifiées par l'implication floue uB/A(x, y), d'autres part celles relatives au fait observé, quantifiées par la fonction d'appartenance uA'.

-Par matrice d'inférence

Elle rassemble toutes les règles d'inférences sous forme de tableau. Dans le cas d'un tableau à deux dimension, les entrées du tableau représentent les ensembles flous des variables d'entrées (température : T et vitesse : V). L'intersection d'une colonne et d'une ligne donne l'ensemble flou de la variable de sortie définie par la règle. Il y a autant de cases que de règles.

U

T

F

M

E

V

F

Z

P

GP

E

Z

Z

P

Les règles que décrit ce tableau sont (sous forme symbolique) :

Si T est F Et V est F Alors U = Z Ou

Si T est M Et V est F Alors U = P Ou

Si T est E Et V est F Alors U = GP Ou

Si T est F Et V est E Alors U = Z Ou

Si T est M Et V est E Alors U = Z Ou

Si T est E Et V est E Alors U = P

Dans l'exemple ci-dessus, on a représenté les règles qui sont activées à un instant donné par des cases sombres :

Si (T est M Et V est F) Alors U = P Ou

Si (T est E Et V est F) Alors U = GP

Il s'agit maintenant de définir les degrés d'appartenance de la variable de sortie à ses sous-ensembles flous. Nous allons présenter les méthodes d'inférence qui permettent d'y arriver. Ces méthodes se différencient essentiellement par la manière dont vont être réalisée les opérateurs (ici "Et " et "Ou") utilisés dans les règles d'inférence.

Les trois méthodes d'inférence les plus usuelles sont : Max-min, Max-produit et Somme-produit VI.3.3 Agrégation des règles

Lorsque la base de connaissance comporte plusieurs règles, l'ensemble flou inféré B' est obtenu après une opération appelée agrégation des règles. En d'autres termes l'agrégation des règles utilise la contribution de toutes les règles activées pour en déduire une action de commande floue. Généralement, les règles sont activées en parallèle et son liées par l'opérateur " Ou ".

Nous pouvons considérer que chaque règle donne un avis sur la valeur à attribuer au signal de commande, le poids de chaque avis dépend du degré de vérité de la conclusion.

VI.4 Conception d'un contrôleur flou

Après avoir énoncé les concepts de base et les termes linguistiques utilisés en logique floue, nous présentons la structure d'un contrôleur flou.

En général, un contrôleur flou est un système qui associe à tout vecteur d'entrée X=[x1,x2,...,xn] un vecteur de sortie Y=[y1,y2,....yn] tel que Y=F(X) où F(X) est souvent une fonction non linéaire.

Le schéma de base d'un contrôleur flou repose sur la structure d'un régulateur classique à la différence que l'on va retenir la forme incrémentale. Cette dernière donne en sortie, non pas la grandeur de commande à appliquer au processus mais plutôt l'incrément de cette grandeur.

Contrôleur Flou

Iref

+

1 -
-z

1

e

de Kde

Ke

Fuzzification

de~

e~

Base de Règles et logique prise de décision

dRs

Défuzzification

dRs~

?

RS

Courant mesuré

Figure (VI.4) : Structure interne d'un contrôleur flou

Dans le schéma ci-dessus comme dans ce qui suit, nous notons

· e : l'erreur, elle est définie par la différence entre la consigne et la grandeur à réguler. e ( k ) = e* (k ) - e(k ) (VI.7)

· de: la dérivée de l'erreur, elle est approchée par

de k ( ) ( 1)

e k e k

- -

( ) = (VI.8)

Te

La sortie du régulateur est donnée par

R S ( k ) = R S (k -1) +dR S (k) (VI.9)

Des facteurs d'échelle des gains sont utilisés en entrée et en sortie du contrôleur flou, ils permettent de changer la sensibilité du régulateur flou sans en changer sa structure.

Les règles d'inférences permettent de déterminer le comportement du contrôleur flou. Iidoit donc inclure des étapes intermédiaires qui lui permettent de passer des grandeurs réelles

vers les grandeurs floues et vice versa; ce sont les étapes de fuzzification et de defuzzification (figure VI.5)

1- L'interface de fuzzification inclut les fonctions suivantes :

Les ensembles flous des variables d'entrée et leurs fonctions d'appartenance sont à définir en premier lieu.

L'étape de fuzzifiation permet de fournir les degrés d'appartenance de la variable floue à ses ensembles flous en fonction de la valeur réelle de la variable d'entrée.

2- La base de connaissance comprend une connaissance du domaine d'application et les buts du contrôle prévu. Elle est composée.

- d'une base de données fournissant les définitions utilisées pour définir les règles de

contrôle linguistique et la manipulation des données floues dans le contrôleur ;

- d'une base de règles caractérisant les buts et la politique de contrôle des experts du

domaine au moyen d'un ensemble de règles de contrôle linguistique.

Comme nous l'avons précédemment évoqué, nous allons nous baser sur une matrice ou table d'inférence pour cette étape.

La construction d'une telle table d'inférence repose sur une analyse qualitative du processus.

L'inférence se fait donc sur la base des matrices que l'on vient de décrire. On commence par utiliser un opérateur pour définir la description symbolique associée à la prémisse de la règle ; c'est à dire réaliser le " Et ". On passe ensuite à l'inférence proprement dire qui consiste à caractériser la variable floue de sortie pour chaque règle. C'est l'étape de la conclusion " Alors ".

Enfin, la dernière étape de l'inférence, appelée agrégation des règles, permet de synthétiser ces résultats intermédiaires.

Comme nous l'avons vu, la manière de réaliser les opérateurs va donner lieu à des contrôleurs flous différents. Les régulateurs les plus courants sont ceux de :

· Régulateur type Mamdani

· Régulateur type Sugeno

Ils sont dits de type procédural . En effet, seule la prémisse est symbolique. La conclusion, qui correspond à la commande, est directement une constante réelle ou une expression polynomiale fonction des entrées.

L'établissement des règle d'inférence est généralement basé sur un des points suivants :

· l'expérience de l'opérateur et/ou du savoir-faire de l'ingénieur en régulation et contrôle.

· Un modèle flou du processus pour lequel on souhaite synthétiser le régulateur.

· Les actions de l'opérateur ; s'il n'arrive pas à exprimer linguistiquement les régles qu'il utiliser implicitement.

· L'apprentissage ; c'est dire que la synthèse de règle se fait par un procédé automatique également appelé superviseur. Souvent, des réseaux neuronaux y sont associées.

L'évaluation des règles d'inférence étant une opération déterministe, il est tout à fait envisageable de mettre sous forme de tableau ce contrôleur.

Il reste, toutefois, intéressant dans certains systèmes complexes, de garder l'approche linguistique plutôt que d'avoir à faire à un nombre trop important de valeurs précises .

De plus, un algorithme linguistique peut être examiné et discuté directement par quelqu'un qui n'est pas l'opérateur mais qui possède de l'expérience sur le comportement du système.

La formulation linguistique de la sortie permet également d'utiliser le régulateur flou en boucle ouverte donnant ainsi à l'opérateur les consignes à adopter.

Si, après inférence, on se retrouve avec un ensemble flou de sortie caractérisé par l'apparition de plus d'un maximum, cela révèle l'existence d'au moins deux règles contradictoires. Une grande zone plate (figure VI.7,8), moins grave de conséquence, indiquerait que les règles, dans leur ensemble, sont faibles et mal formulées.

u

u

N

Z P PG

NG

1

N

1

Z P PG

dRn

dRn

NG

Figure (VI.5) : Cas de régles floues Figure (VI.6) : Cas de régles floues

contradictoires mal formulées

3- La logique de prise de décision est le noyau du contrôleur flou, elle est capable de simuler la prise de décision de l'être humain en se basant sur les concepts flous et les règles d'inférences en logique floue.

4- L'inférence de défuzzification réalise les fonctions suivantes :

- une cartographie d'échelle convertissant la plage des variables de sortie aux univers de discours appropriés ;

- Une défuzzification fournissant une action de contrôle (physique) à partir d'une action de contrôle flou.

Pour pouvoir définir la loi de commande, le contrôleur flou doit être accompagné d'une procédure de défuzzification jouant le rôle de convertisseur de la commande floue en valeur physique nécessaire pour un tel état du processus. Il s'agit de calculer, à partir des degrés d'appartenance à tous les ensembles flous de la variable de sortie, l'abscisse qui correspond à la valeur de cette sortie.

Plusieurs stratégies de défuzzification existent, les plus utilisées sont .

- Méthode du maximum

- Méthode de la moyenne des maxima

- Méthode du centre de gravité

- Méthode des hauteurs pondérées

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe