WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La protection sociale au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Alex OKOLOUMA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA en sciences économiques 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.2. La typologie des systèmes de protection sociale

Dans son ouvrage intitulé, Les trois mondes de l'État-providence - Essai sur le capitalisme moderne, Gösta Esping-Andersen réalise une classification des États-providence sous la forme d'idéaux-types (Esping-Andersen, 1990). Il montre qu'il n'existe pas un État-providence, réponse fonctionnelle à la montée des besoins sociaux générés par la société industrielle, mais des États-providence qui diffèrent par leur histoire, le mode de relation entre la société et la protection sociale, la place accordée à l'État par rapport au marché et plus généralement par le paradigme qui sous-tend l'action en matière de protection sociale.

Trois critères rendent compte des principes fondamentaux qui sous-tendent les systèmes de protection sociale. La première est la « démarchandisation » des besoins des individus par le système de protection sociale. Ce critère permet de mesurer le niveau de générosité de la protection sociale et la mesure dans laquelle il permet aux individus et aux familles de préserver un niveau de vie socialement acceptable, indépendamment de leur participation au marché. Idéalement la démarchandisation supposerait que les citoyens puissent opter librement pour le non-travail, lorsqu'ils considèrent cette solution comme nécessaire, sans perte potentielle d'emploi, de revenu ou de bien-être général. Le deuxième critère est la « stratification sociale », c'est-à-dire la façon dont le système de protection sociale participe à l'organisation et au maintien de l'organisation sociale. Le troisième critère est l'agencement opéré par chaque régime entre les trois principales sources de bien-être, souvent désignées comme les trois piliers de la protection sociale que constituent l'État, le marché et la famille.

Gösta Esping-Andersen différencie ainsi trois mondes de l'État-providence ou régimes de protection sociale : le régime libéral limite son intervention sociale aux plus faibles qui sont protégés, mais aussi stigmatisés ; le régime social-démocrate se caractérise par un niveau élevé de protection sociale pour tous les citoyens, une offre importante de services sociaux, et une volonté de redistribution par l'impôt. Le troisième régime, qui rassemble les pays de l'Europe continentale est dit « conservateur-corporatiste », dans la mesure où la protection sociale est adossée au travail salarié, visant moins une transformation de la société dans un objectif d'équité sociale, que le maintien des statuts sociaux et professionnels.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway