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Les limites de la décentralisation dans la gestion des quartiers précaires au Mali: le cas de Kapélékourou à  Sikasso

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par Aliou DEMBELE
Institut d'Urbanisme de Paris Créteil Paris 12 - Mastere Urbanisme et territoire 2006
  

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Chapitre 2 : Sikasso et ses quartiers spontanés

I.2.1- Importance des quartiers spontanés dans le tissu urbain de Sikasso

Contrairement aux autres capitales régionales du pays où les quartiers spontanés tendent à régresser ou disparaître (pour différentes raisons encore mal connues), l'habitat spontané a progressé à Sikasso pendant les trente dernières années.

Avant 1970, il n'existait pas beaucoup de quartiers spontanés à Sikasso. C'est à partir de 1980 que ces quartiers se sont multipliés dans la ville. On peut donc considérer que la période de prolifération de quartiers spontanés est celle qui va de 1980 à nos jours. En effet, les quartiers spontanés concentraient 6% des cours urbaines lors du recensement de 1987. En 1990, sur les 82 800 habitants que comptait l'ensemble de la ville de Sikasso, plus de 10% de la population sikassoise étaient en situation irrégulière4. Selon une autre source, en 1996, sur les 23 000 ha de superficie de la ville, 20% étaient occupé par les quartiers spontanés5. En 2005, sur les 24 quartiers administratifs que compte la ville, 9 quartiers sont spontanés, soit un quartier sur trois en moyenne.

Pendant la dernière révision du Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU) de la ville de Sikasso, les participants (consultants, fonctionnaires travaillant dans les secteurs comme les agents de la voirie, les urbanistes, les topographes, les décideurs de la ville...) ont classé les quartiers spontanés en deux catégories.

I.2.2- les quartiers spontanés contigus au tissu urbain

La première catégorie de quartiers spontanés comprend ceux qui sont plus ou moins contigus au tissu urbain « légal » de la ville (voir la liste des quartiers dans le tableau n°3 et sur la carte n°4). Il s'agit de :

4 Bertrand Monique, 1991, « La Question foncière dans les villes du Mali ».

5 Club du Sahel, 1999, « Tableau de bord de l'économie locale de Sikasso 1996 ».

Tableau 3: liste des quartiers spontanés proches du tissu urbain sikassois

Nom de quartier

Superficie

Nom de quartier

Superficie

01 -- Bambebabougou

65 ha

06 -- Mamassoni

72 ha

02 -- Bangoni

60 ha

07 -- Nankou diassa

40 ha

03 -- Kamélé Sirakôrô

60 ha

08 -- Sabalibougou

Pas de données

04 -- kapelékourou

75 ha

09 -- Sirakôrô route de Bouaké

Pas de données

05 -- Lafiabougou kôkô

Pas de données

 
 

Source : document officiel de la Mairie de Sikasso.

I.2.3- Le déplacement des villages vers les axes routiers de la commune

La deuxième catégorie de quartiers spontanés regroupe les villages qui déplacent leur

site vers les artères principales les plus proches de la ville. Ce qui provoque un changement de phénomène d'urbanisation. D'un étalement urbain, on passe à une densification urbaine. Les villages concernés sont cités ci-dessous (tableau n 4). Depuis le début de la décentralisation, 28 villages ont été rattachés à la ville de Sikasso pour constituer la commune urbaine. Ces villages font partie intégrante de la commune urbaine de Sikasso. Cette intégration contribue à étendre spatialement la superficie de la ville incluant ainsi des espaces ruraux et une discontinuité de l'espace bâti. Les élus locaux doivent désormais composer avec ces 28 villages et prendre en compte la gestion des services de proximité, dans le cadre d'un aménagement global de la commune, pour créer un espace cohérent et fonctionnel et un territoire pertinent.

Tableau 4: la liste des villages qui se déplacent vers le tissu urbain

Nom de Village

Superficie

Nom de village

Superficie

01 -- Diakôrôla diassa

Pas de données

03 -- Zamblara

Pas de données

02 -- Yèrèlombougou

Pas de données

04 -- Zienbougou

Pas de données

Source : enquête personnelle de terrain.

Que ce soit dans la première ou dans la seconde catégorie, nous assistons aujourd'hui dans le processus de formation des quartiers spontanés (surtout pour les plus récents), à une implication des topographes ou autres techniciens qualifiés qui élaborent officieusement un plan d'occupation des sols c'est à dire l'ensemble des axes de communication, places publiques etc., suivant des plans qui ne répondent à aucune norme d'un plan d'urbanisme sectoriel.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe