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Diversité génétique des Rhizobia associés à  un champ de pois d'Angole (Cajanus cajan l.) à  Yamoussoukro (centre de la Côte d'Ivoire)

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par Kouakou Romain FOSSOU
Ecole supérieure d'agronomie de l'institut national polytechnique Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro - Diplôme d'agronomie approfondie  2011
  

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IV.5.3 - Importance du pois cajan en Afrique

En Afrique, le pois d'Angole est une plante de très grande importance notamment en alimentation humaine et animale. Dans le Nord-est de la Côte d'Ivoire, ses grains constituent pour les populations locales, en l'occurrence les Koulango et les Abrons, un aliment de soudure (NDABALYSHE, 1995). Elle est utilisée pour la complémentation animale (bovins, caprins etc.), surtout en saison sèche et sert de matériaux pour la reconstitution des pâturages dans les îles du Cap Vert (LEPAPE, 1980). Cajanus cajan est par ailleurs utilisé comme plante améliorante des jachères en agroforesterie en Zambie (BOEHRINGER et CADWEL, 1989). Toujours sur le continent, son association avec le maïs dans plusieurs programmes d'expérimentation, a donné des résultats intéressants. Au Malawi par exemple, le rendement du maïs, cultivé en rotation avec le pois cajan, a accru de 2,8 kg/ha par rapport à sa culture continue recevant 35 kg N/ ha (MACCOLL, 1989). Au Nigeria, des études similaires ont montré une augmentation de 50% du rendement du maïs par rapport à sa culture sans engrais (HULUGALLE et LAL, 1986). Par ailleurs, C. cajan fait partie des plantes de couverture les mieux adoptées au Bénin dans la lutte contre Imperata cylindrica, en raison de l'exploitation supplémentaire de son bois, ses graines et ses feuilles comestibles (VISSOH et al., 2004).

CONCLUSION PARTIELLE

En somme, le pois cajan est une légumineuse de grand intérêt aussi bien pour l'alimentation humaine, animale que pour la pratique agricole. Le chapitre suivant fait une synthèse des rhizobia identifiés jusqu'à ce jour comme ses symbiotes pour la fixation azotée.

CHAPITRE V : RHIZOBIA SYMBIOTIQUES DU POIS CAJAN

 

Les travaux de recherche effectués sur les bactéries nodulant le pois d'Angole ont permis d'identifier trois genres symbiotiques. Il s'agit premièrement du genre Rhizobium. En effet, on a isolé Rhizobium IHP 100 des nodules de Cajanus cajan (BENDER et al., 1986). Par l'étude du polymorphisme de la longueur des fragments de restriction (RFLP) des gènes de l'ARNr 16S, de l'ARNr 23S, de l'espace intra-génique transcrit (ITS) 16S-23S amplifiés ainsi que par le séquençage partiel de l'ARNr 16S, il a été confirmé en Ethiopie que ce genre est effectivement symbiote du pois cajan (WOLDE-MESKEL et al., 2004 a).

En 1988, deux espèces bactériennes du genre Sinorhizobium (S. fredii et S. xinjiangense) furent également identifiées comme symbiotes du pois cajan à partir de travaux menés en Chine (CHEN et al., 1988). Sinorhizobium fredii fut identifié à partir d'un test d'hybridation ADN-ADN et de quelques tests physiologiques. Quant à S. xinjiangense, il fut identifié à partir d'une analyse numérique de 240 différents caractères (CHEN et al., 1988).

En 1981, il a été observé que des souches de Bradhyrizobium isolées des nodules du niébé (Vigna sp.) au Nigeria nodulaient le pois cajan (AHMAD et al., 1981 a, 1981 b). Par ailleurs, des travaux plus récents ont permis de confirmer que le pois cajan est l'hôte de certaines souches de Bradyrhizobium. La technique du polymorphisme de la longueur des fragments de restriction de l'ADNr 16S a été couplée à une amplification aléatoire des fragments d'ADN digérés pour obtenir ces résultats. Il s'agit de la souche B. spp. TAL 1039 isolée au Kenya (ABAIDOO et al., 2000) et des souches B. spp. TAL 36 et B. spp. TAL 191 isolées au Nigeria (ABAIDOO et al., 2000). Egalement, l'étude de la diversité de 30 isolats de rhizobia à croissance lente nodulant le pois d'Angole, a montré que 16 d'entre eux étaient phylogénétiquement proches du rhizobia à croissance lente, Bradyrhizobium elkanii, nodulant le soja (RAMSUBHAG et al., 2002). L'analyse numérique de 80 traits phénotypiques et le séquençage partiel de l'ARNr 16S ont permis d'aboutir à ces résultats. Toutefois, seulement 3 de ces 16 isolats ont été capables de noduler le soja. Enfin, la PCR-RLFP du gène de l'ARNr 16S et 23S, de l'ITS 16S-23S ainsi que le séquençage partiel de l'ARNr 16S ont permis d'identifier Bradyrhizobium japonicum comme symbiote de Cajanus cajan (WOLDE-MESKEL et al., 2004 a).

En somme, l'émergence de techniques moléculaires d'identification telles que la PCR-RFLP et le séquençage de l'ADNr 16S, ont permis ces dernières années de mieux explorer la diversité génétique des rhizobia symbiotes du pois cajan à travers le monde.

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