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Décentralisation et investissement local au Bénin

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par Bernadin AKODE
Institut de recherche empirique en économie politique - Master 2012
  

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Chapitre 3 : Estimations et analyses des résultats

Dans cette section, il sera question pour nous de procéder à l'estimation des différents modèles de notre étude et d'analyser les différents résultats. Mais avant les estimations, nous allons d'abord analyser l'évolution de la moyenne des variables sur toute la période.

3.1. Evolution des variables

Depuis 2003, les communes ont été responsabilisées pour le développement local dont la principale composante est l'investissement. Ainsi chaque année, la plupart d'entre elles réalisent des dépenses en investissement. Il est donc important pour nous d'observer cet indicateur, toutes ses composantes sur les communes durant la période d'étude.

Le tableau suivant retrace l'évolution de la moyenne de chacune des variables durant la période de l'étude.

Tableau 2 : Statistiques descriptives des séries sur les communes ordinaires (Millions de FCFA).

 

Moy(eb)

Sd(eb)

Moy(eq)

Sd(eq)

Moy(mat)

Sd(mat)

Moy(ir)

Sd(ir)

2003

14.78

26.65

15.90

28.00

12.07

29.23

14.77

21.17

2004

33.72

34.98

36.02

39.49

26.71

35.22

35.26

33.73

2005

34.81

38.67

77.31

101.69

16.11

17.05

34.94

47.64

2006

52.05

67.83

68.00

64.64

19.20

15.76

51.90

101.99

2007

36.55

28.30

230.10

554.28

16.15

14.32

80.89

78.49

2008

97.01

65.21

179.84

101.62

48.39

95.90

130.08

61.01

Source : Source de nos données. Moy=moyenne ; sd= écart type

Le tableau nous fournit l'évolution de la moyenne des variables sur les communes durant la période de l'étude.

Depuis 2003, les différents gouvernements locaux installés, dans le souci d'assurer leur propre développement, ont compris la nécessité de bien diagnostiquer les différents besoins de la collectivité à satisfaire en matière d'investissement. Ces besoins ne cessent de croitre chaque année de même que les dépenses consenties pour leur réalisation.

En effet, durant la période 2003 à 2008, les besoins en équipement des communes à l'exception des communes à statut particulier ont subi une progression en moyenne jusqu'en

23

Réalisé par : Bernadin AKODE

2005, ces besoins connaissent une chute en 2006, remonte à nouveau en 2007 avant de connaître une nouvelle chute en 2008.

Aussi ces besoins passent-ils respectivement de 15.90 millions de francs CFA en 2003 à 230.10 millions de francs CFA en 2007 et 179.84 millions de francs CFA en 2008 pour les besoins en équipement avec des écarts qui suivent également le même mouvement que la moyenne au cours des années. Nous notons qu'au niveau des besoins en matériels, nous observons une croissance de 2003 en 2004, une chute en 2005, une nouvelle augmentation en 2006, une nouvelle chute avant de croître en 2008 avec des écarts qui ne suivent pas le même mouvement que la moyenne. En effet la moyenne de ces besoins en 2003 était de 12.07 millions de francs CFA avec un écart de 29.23 millions de francs CFA, elle monte à 26.71 millions de francs CFA en 2004 avec un écart de 35.22 millions de francs CFA, elle descend à 16.11 millions en 2005 avec un écart de 17.05 millions de francs CFA, celle passe à 19.20 million de francs CFA avec un écart de 15.76 million. Cette moyenne revient encore à 16.15 millions de francs CFA avant de remonter à 48.40 millions de francs CFA en 2008 avec des écarts respectifs de 14.32 millions de francs CFA et 95.90 millions de francs CFA. Cette croissance de la moyenne des besoins montre la nécessité de leur satisfaction pour atteindre un niveau de développements donné. Au niveau de l'épargne brute, on observe également une progression de sa moyenne jusqu'en 2004, cette moyenne passe de 14.77 millions de francs CFA en 2003 à 35.26 millions de francs CFA en 2004 avec des écarts respectifs 21.17 millions de francs CFA et 33.73 millions de francs CFA puis elle chute à 34.94 millions de francs CFA en 2005 avec un écart de 47.64 millions de francs CFA, elle connait une progression sur toutes les autres années avec des écarts qui suivent le mouvement contraire. Ce mouvement de l'épargne brute retrace en réalité le degré de performance de la politique de mobilisation de l'épargne brute au niveau de ces communes. En ce qui concerne les dépenses mêmes réalisées en investissement, on observe une croissance continue sur toute la période. Cette croissance continue constatée s'explique naturellement par la croissance des besoins à satisfaire au niveau de ces collectivités locales et aussi de la performance de la politique adoptée par ces communes en matière d'investissement.

Mais la moyenne des dépenses en investissement croit plus vite que la moyenne de l'épargne brute au niveau de ces collectivités locales. Cette différence pourrait s'expliquer par l'apport des partenaires techniques et financiers de ces communes et aussi les éventuels emprunts et prêts bien entendu sous l'autorisation de l'Etat central. Aussi la différence observée entre les valeurs de la moyenne de la plupart de ces variables au cours des années

2007 et 2008, pourrait s'expliquer par le changement de parti politique à la tête de l'équipe municipale et aussi le changement de politique à la tête de l'Etat central.

Au niveau des communes à statut particulier, l'évolution de la moyenne des différentes

Communes à statut particulier, le tableau suivant retrace l'évolution de la moyenne de chacune des variables durant la période de 2003 à 2008.

Tableau 3 : Statistiques descriptives des séries sur les communes à statut particulier (Millions de FCFA).

 

Moy(eb)

Sd(eb)

Moy(eq)

Sd(eq)

Moy(mat)

Sd(mat)

Moy(ir)

Sd(ir)

2003

1251.06

1215.13

1076.92

1155.45

516.84

224.59

1236.60

1188.04

2004

1337.56

1412.01

2578.55

3281.75

590.90

454.69

1286.37

1464.63

2005

75.00

106.07

1003.46

648.36

373.81

319.88

687.78

908.89

2006

225.00

318.20

1231.96

1275.77

375.44

283.46

1156.52

864.49

2007

340.56

464.04

1469.75

1514.27

335.27

342.34

1209.41

1178.08

2008

210.35

136.84

1492.40

1606.40

392.29

464.20

1329.37

1564.40

Source : Source de nos données.

On observe ici un mouvement d'oscillation au niveau des moyennes de toutes les variables. En effet au niveau de la moyenne des besoins en équipement, on note une croissance jusqu'en 2004, une chute en 2005 et elle croit de nouveau jusqu'en 2008. Pour la moyenne des besoins en matériel, on note également une croissance jusqu'en 2004, une chute en 2005, une croissance en 2006, une chute à nouveau en 2007 et enfin une nouvelle croissance en 2008. On observe un mouvement en dent de scie de l'évolution de la moyenne de cette variable sur toute la période. Pour ce qui concerne l'épargne brute, nous observons une croissance de 2003 à 2004, une chute en 2005, cette moyenne croit à nouveau jusqu'en 2007 avant de chuter en 2008. De même, on observe durant la période de 2003 à 2004 au niveau de ces communes, un problème de consommation de l'épargne. Mais pour les années de 2005 à 2008, on observe un véritable problème de mobilisation de l'épargne brute au niveau de ces communes, cet état de chose pourrait s'expliquer par leur statut d'opposition qui pourrait éventuellement réduire leurs subventions et dotations de l'Etat central. En ce qui concerne les dépenses réalisées en investissement, on note également une croissance de 2003 à 2004, une chute en 2005, ensuite une nouvelle croissance jusqu'en 2008. La chute observée en 2005 pourrait s'expliquer par les différentes chutes observées à la même année au niveau des besoins et de l'épargne brute de ces communes. Le niveau des dépenses réalisées en investissement à propos de ces communes

25

Réalisé par : Bernadin AKODE

(3.3)

(3.4)

SRC1 = (3.2)

avec = - * *

=

pourrait s'expliquer par leur statut, leurs minutieux diagnostics des besoins et aussi leur capacité de mobilisation de l'épargne brute.

En faisant une lecture simultanée de ces deux tableaux, on constate surtout que la moyenne des dépenses réalisées en investissement n'évolue pas de la méme manière au niveau des deux groupes de communes. En effet, on observe, un mouvement très varié au niveau des communes à statut particulier tandis qu'au niveau des autres communes, une croissance continue de cette moyenne. Aussi, au niveau des autres variables également, le mouvement des moyennes n'est pas le même. En moyenne et la plupart des communes, il se pose éventuellement le problème de mobilisation de l'épargne brute.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille