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Le management des risques au sein de l'industrie textile

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par Ibrahim ELOUAMARI
institut de génie appliqué - Ingénierie financière  2011
  

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Chapitre I :

GENERALITE SUR LE MANAGEMENT DES RISQUES

I.1 HISTORIQUE

Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Historiquement,. Au XVII siècle les philosophes et les moralistes englobaient le risque dans la notion de prudence. La notion de risque a été introduite dès que les probabilités ont été développées au XVIII siècle .Le progrès scientifique et le développement technologique ont accru les risques liés au développement industriel et humain cette ère a vu la naissance de la notion de gestion des risques. Les organisations ont développé des méthodes et des moyens pour faire face à l'irréparable.

les années 1990 marquent le début d'un rapprochement des aspects qualité, sécurité,

Santé et protection de l'environnement. Enfin l'avènement de l'ère de la mondialisation

associé à l'émergence d'une société d'information entraine l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source de risques nouveaux.

I.2 DEFINITION ET TYPOLOGIE

La notion de risque, couramment utilisé dans la vie quotidienne se révèle complexe et a évolué au fil du temps .elle est approchée différemment selon les domaines et les spécialités .Ainsi le mot risque revêt une signification différente pour l'épidémiologiste, le spécialiste de l'environnement, l'assureur, l'ingénieur de la sureté du fonctionnement, le soignant ou le cadre de direction .le gestionnaire l'associe au terme de vulnérabilité.

Néanmoins, quelle que soit la définition la notion du risque est toujours associée aux notions de probabilités, dommages, événements indésirables et/ou redoutés, gravité.

La définition retenue ici est celle du document de L'ANAES : « situation non souhaitée ayant des conséquences négatives résultant de la survenue d'un ou plusieurs événements dont l'occurrence est incertaine. »

Classification des risques

I.2.2.1 PAR ORIGINE

Les risques selon leur origine peuvent être regroupés en deux catégories

Ø Le risque interne

Les risques internes peuvent être divisés comme suit:

· risques stratégiques

· risques opérationnels

· risques financiers

1.3.1 Risques stratégiques
Les risques stratégiques réclament une attention particulière. Les altérations d'une valeur d'entreprise, exprimées par le cours de l'action, peuvent être attribuées à plus de 50% aux risques stratégiques, selon le cabinet de conseil Oxford Metrica.

En principe, on parle de risques stratégiques hors risques financiers ou opérationnels. Ils comprennent non seulement des erreurs de gestion classiques en rapport avec la palette de produits et le positionnement de l'entreprise, mais aussi les coopérations et fusions et acquisitions ainsi que la technologie.

Portefeuille de produits
Un portefeuille de produits optimal devrait être organisé de telle sorte que le risque soit minimisé pour le gain demandé, mieux, que les prévisions de bénéfice soient maximisées pour une prise de risque déterminée. Le but est d'orienter les ressources là où les perspectives de marché sont particulièrement bonnes.

· Le risque principal consiste à investir dans les mauvaises branches ou dans les mauvaises unités de l'entreprise. Les problèmes surviennent également quand le potentiel de produits individuels est mal estimé. Ainsi, des produits avec une forte croissance de marché (stars) appellent également de grands investissements quand la part de marché est déjà haute. Il s'agit ici de défendre les parts de marché. À l'inverse, les investissements devraient être réduits pour les produits bénéficiant d'une forte part de marché (vaches à lait) mais avec une faible croissance.

C'est notamment dans le domaine de l'export que se pose la question de la gestion des produits prometteurs (points d'interrogation) dans un marché. À ce stade, une analyse minutieuse de chaque pays acheteur s'avère nécessaire.

· Risques opérationnels
Les risques opérationnels se réfèrent aux dangers inhérents au fonctionnement de l'entreprise. Ils surgissent suite à un développement de l'entreprise défectueux, à des failles dans le système, des défaillances humaines ou à la suite d'influences externes. Contrairement aux risques financiers, les risques opérationnels sont difficilement mesurables. Par conséquent, les entreprises ont plutôt tendance à négliger cette catégorie de risque, alors qu'une estimation et une analyse d'indicatifs précoces pourraient souvent prévenir des incidents lourds de conséquence.

Procédures
Les fautes dans les procédures d'entreprise conduisent à des manquements dans la production, à des lacunes dans les contrôles et, dans le pire des cas, à des pertes massives. Un exemple: la contamination d'une denrée alimentaire par une substance indésirable, comme des restes d'arachide. Cela peut se produire quand différentes denrées alimentaires sont fabriquées sur la même chaîne de production et que le processus de nettoyage lors du changement de produit n'est pas correctement respecté. Pour le secteur de services, le cas du trader Jérôme Kerviel est exemplaire: en raison de mécanismes de contrôle défaillants, Kerviel a fait perdre des milliards à son employeur, la Société Générale. Dans le domaine des exportations, le processus de transport notamment doit être considéré comme un risque. Dans tous les processus de risque, un système de reconnaissance précoce, semblable au système Airproxes dans le domaine de l'aviation, peut désamorcer des fautes potentiellement lourdes avec un coût limité. C'est ainsi que des situations potentiellement dangereuses pourront être repérées, avant qu'une catastrophe ne se produise.

Risques financiers
En ce qui concerne le financement, les mêmes, classiques dangers menacent les entreprises d'exportation comme celles du marché intérieur: les problèmes de liquidité, les risques liés au crédit et une rentabilité faible. Mais il nous faut aussi évoquer les fluctuations monétaires et les prix des matières premières.

Problèmes de liquidité
Même des carnets de commande pleins ne garantissent pas la survie d'une entreprise. Si l'argent manque pour un minimum vital durable, la faillite menace. Un budget aussi réaliste que possible ainsi qu'un flux de trésorerie minutieux aident à prévenir les mauvaises surprises. Le flux (amortissement + bénéfice net) doit au moins couvrir l'amortissement, de façon à ce que la substance de l'entreprise soit maintenue. Sans gains, une entreprise se retrouve dans l'incapacité de rembourser un capital étranger ou d'effectuer des investissements. Les problèmes de liquidité sont directement liés aux risques liés au crédit.

Risques liés au crédit
Les banques, mais aussi les entreprises de production ou les prestataires de services sont sujet aux risques liés au crédit, dans la mesure où eux aussi offrent à leur clientèle un crédit de fournisseur, à l'exception des entreprises qui exigent un paiement anticipé. La meilleure planification de liquidité s'avère inutile quand les clients paient leurs factures trop tard - ou pas du tout.

Les organisations de recouvrement avertissent du fait que des PME jeunes, notamment, créditent souvent leurs clients de forts montants sans vérification préalable. De plus, elles attendent trop longtemps après la relance avant d'envisager des poursuites judiciaires. La situation s'est envenimée avec la crise financière, et le profil payeur est plus mauvais que jamais en Suisse.

Des entreprises actives à l'étranger sont particulièrement menacées de devenir les victimes de retards de paiement ou de pertes. Selon un sondage réalisé par la compagnie d'assurance-crédit Astradius, les pays émergents ainsi que les pays d'Asie en plein boom, mais aussi l'Espagne, comptent parmi les plus mauvais payeurs.

Rentabilité faible
Par rentabilité, on entend le rapport entre le capital investi et les gains. Si le retour sur l'ensemble des capitaux tombe trop bas, le danger court que le capital étranger ne rapporte pas d'intérêts dans les délais ni ne puisse être remboursé et que l'argent nécessaire à l'investissement manque.

Ø Le risque externe

Risques du marché
Par risques du marché, on entend les dangers des marchés pertinents à l'entreprise, essentiellement les débouchés. La dépendance à des clients particuliers est ici particulièrement problématique, soit le cumul de risques. Mais il existe d'autres risques: le marché du travail, qui doit fournir un personnel qualifié pour l'activité de l'entreprise, et le marché d'approvisionnement, où, notamment, la dépendance aux matières premières représente un danger pour l'entreprise. Enfin, avec la crise financière, l'importance des marchés financiers a augmenté. Le resserrement des crédits a compliqué davantage l'obtention de capitaux étrangers par les entreprises.

Les risques de régulation
La stabilité politique est cruciale pour le succès d'une entreprise, que ce soit pour le marché d'approvisionnement ou le marché de débouchés. En effet, dans le pire des cas, un embargo sur les livraisons ou une baisse des commandes sont à craindre. De plus, les restrictions à la concurrence en matière de règlementation d'importation ou douanière sont à prendre en compte.

Risques économiques
Dans le domaine des exportations, la situation conjoncturelle des marchés concernés est certes cruciale au succès de l'entreprise, mais la situation de concurrence est tout aussi importante. Rappelons que des problèmes tels qu'une capacité de production insuffisante ou d'exportation. une clientèle de mauvais payeurs font partie des dangers potentiels pour une entreprise

I.2.2.2 PAR NATURE

Il existe quatre types de risques selon la nature :

> Le risque inhérent : Pour OBERT (1995), c'est le risque qu'une erreur significative se produise compte tenu des particularités de l'entreprise révisée, de ses activités, de son environnement, de la nature des comptes et de ses opérations. Le risque inhérent d'une entreprise correspond dans son ensemble à la probabilité selon laquelle ses résultats se développent de manière imprévisible. C'est le risque lié au secteur d'activité de l'entreprise ; ce risque ne dépend pas du dispositif de contrôle mis en place par l'entreprise.

> Le risque de non contrôle : Pour OBERT (1995), c'est le risque que le système de contrôle interne de l'entreprise ne prévienne pas ou ne détecte pas de telles erreurs. C'est le risque lié aux insuffisances du dispositif de contrôle mis en place au sein d'une entreprise.

> Le risque de non détection : C'est le risque résiduel après le passage de l'audit interne. Ce risque est du soit à une mauvaise interprétation des conclusions d'une mission d'audit, soit à une insuffisance d'investigation lors des travaux d'audit.

> Le risque résiduel : C'est le risque qui subsiste après l'application des politiques de maîtrise des risques.

I.2.2.3 PAR NIVEAU

Selon le niveau du risque, on distingue trois types de risques :

> Le risque potentiel : C'est un risque commun à toutes entreprises qui est susceptible de se produire si aucun contrôle n'est exercé pour l'empêcher ou le détecter et corriger les erreurs qui pourraient en résulter. Ce risque est identifié à partir des guides professionnels et de l'expérience de l'auditeur.

> Le risque matériel : C'est un risque qui s'est déjà matérialisé dans l'entreprise et son impact doit être évalué afin de définir une politique efficace pour sa maîtrise.

> Le risque possible : C'est le risque potentiel contre lequel une entreprise donnée ne s'est pas dotée de moyens pour le limiter ou le détecter et le corriger. Ce risque est identifié à toutes les étapes de la mission par les diligences mises en oeuvre par l'auditeur.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle