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Etudes de la pierre de taille à  travers les temples commémoratifs d'Antananarivo: essai d'ethnologie des techniques

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par Haja Mampionona Hillarion RAJERISON
Université d'Antananarivo- FLSH- Etudes Culturelles- Madagascar - Maitrise 2011
  

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V-3-2 Que devenaient les ouvriers après la construction ?

Après la construction des temples commémoratifs, les ouvriers avaient été appelés pour d'autres constructions. L'interdiction de construire en dure était levée par Ranavalona II, en 1868. Depuis, les bâtiments en pierre ou brique se multipliaient sur la haute ville et même dans l'enceinte de la vieille cité. Selon Delahaigue-Peux1, les ouvriers qui ont été formés par les missionnaires britanniques dans la taille de la pierre avaient participé au revêtement en pierre du palais de la reine. Cette construction (1869-1875) se déroulait en même temps que celle de Faravohitra et Ampamarinana. Le temple du palais était également construit en cette année. Ceci peut expliquer l'accaparation des ouvriers corvéables par l'Etat. Après ces constructions, de nouveaux édifices religieux et d'autres communautés s'implantaient dans la ville. Les Anglicans s'installaient aussi dans la capitale. En 1883, la première pierre était posée. Les mêmes ouvriers que ceux des temples commémoratifs y travaillait. Un passage dans les travaux de recherche d'Andriambelosoa affirmait que « évidemment, les travailleurs Malagasy ont été formés par les missionnaires de la L.M.S. Ils avaient déjà 35 année d'expériences depuis la construction d'Ambatonakanga ».

Ainsi, les corvéables Malagasy, après la construction des temples commémoratifs, oeuvraient dans des travaux de constructions que ce soit des bâtiments civils ou religieux. Concernant les Masombika, un traité sous Ranavalona II les avait libérés de l'esclavage. L'apprentissage de ces ouvriers au nombre fort restreint était de lourdes tâches pour les missionnaires. Qui étaient-ils ? Les identités des initiateurs de nouvelles techniques de construction méritent amplement d'être connues.

1 DELAHAIGUE-PEUX op.cit. 1996

V-3-3 Qui étaient les initiateurs des techniques ?

Puisque l'idée de construction des « Memorial Churches » était conçue par Ellis, un missionnaire Britannique, ceux qui vont construire les temples les étaient également. Nous allons en savoir d'avantage sur ces missionnaires à la fois révérends, architectes et ingénieurs.

V-3-3-1 Cameron (J.)

Il figure parmi les principaux noms de missionnaires qui avaient appris aux Malagasy les nouvelles techniques de construction. Il remplaçait Brooks (T.), un autre missionnaire mort du paludisme, une maladie tropicale. Dès son arrivée dans la capitale en 1826, Ingahikama avait ouvert des ateliers pour y enseigner les techniques de constructions. Il apprenait aux Malagasy la charpenterie (ouvrage bois) ; la taille de la pierre et le façonnage de la brique1 en terre battue. Dès 1827, Cameron initiait aux apprentis-ouvriers à utiliser la pierre dans les fondations des maisons, en dehors de la cité. Il découvrait pour la première fois la pierre à chaux et apprenait son extraction. Cameron construisait le toit et la tête du temple d'Ambatonakanga, avec Sibree. C'était lui qui avait surveillé la construction du temple de Faravohitra avec le plan dessiné par Robin en Angleterre. Toujours avec Sibree, il surveillait la construction d'Ampamarinana. Le revêtement en pierre du palais de la reine figure aussi parmi ses travaux.

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