- 25 - II.2. ETUDES DEJA FAITES EN RAPPORT AVEC LE
SUJET DE
RECHERCHE ET LES RENSEIGNEMENTS Y TIRES
II.2.1. ETUDES DEJA FAITES SUR LE REVENU PAR RAPPORT AUX
SOINS
Sur le plan mondial, les depenses publiques de sante
varient entre 20 dollars par personne et par an et plus de 6000 dollars. Pour
5,6 milliards d'habitants de pays a revenu faible et intermediaire, plus de la
moitie des depenses de sante se fait par paiement direct. La declaration d'Alma
ATA stipule que les soins de sante primaires sont de soins essentiels
universellement accessibles a tous les individus et a toutes les familles de la
communaute par les moyens qui leurs sont acceptables avec leur pleine
participation et a un cout abordable pour la communaute et le pays (extrait de
la declaration d'Alma ATA).
Les quelques donnees statistiques disponibles en RDC
traduisent une situation de pauperisation generalisee. Le PIB/H (le produit
interieur brut par habitant) est estimee a pres de 74 USD, en 2001. Le niveau
du revenu par habitant et par jour est passe de 1.31 USD en 1973 a 0.91 USD en
1974, et A 0.30 USD en 1998. La misere est donc entiere. Le pays est plonge
dans une pauvrete absolue qui, certes, tend a se generaliser. Les dernieres
estimations du revenu moyen des congolais par le Systeme des Nations Unies
place la population du Congo en dessous du seul de pauvrete absolue, son revenu
ayant continuellement baisse de 3.08% en moyenne annuelle jusqu'en
1998.30
La structure de consommation des menages indique,
selon une enquête urbaine de l'INS en 1985 que la pauvrete frappe
indistinctement et a des degres divers, toutes les classes sociales. Pres de
74% de menages des cadres et plus de 80% de menages des employes sont pauvres.
Toutes les deux categories sociales frisent, sans aucune ombre de doute,
l'indigence. Ces proportions, tres elevees, caracterisent bien la pauvrete en
RDC, qui en fait est un veritable phenomene de masse. Elle frappe tout le
territoire national, aussi bien le milieu urbain que le milieu rural. En
fevrier 2006, quand le Ministere du Plan et de la Reconstruction nationale
publie le Document Final de Strategie de Croissance et de Reduction de la
Pauvrete (DSCRP), l'incidence de la pauvreté est de
71,34%. Cette incidence est trés
élevée comparativement aux autres pays de l'Afrique Centrale. Il
en est de me-me de la profondeur (32.23%) et de la
sévérité de la pauvreté (18.02%). Ces
disparités ont été également observées au
sein des groupes socioprofessionnels. En effet, les travailleurs
indépendants et les apprentis sont les plus pauvres (75.5% et 80%
respectivement). Les manoeuvres (68%), les employés et ouvriers semi
qualifiés (71.5%) suivent juste aprés. 0n compte plus de 48% de
pauvres parmi les cadres de direction et de collaboration.
Les disparités au niveau spatial et au niveau
des groupes socioprofessionnels caractérisent aussi les groupes
sociodémographiques. La pauvreté frappe surtout les
ménages ou. l'age du chef est compris entre 30 et 65 ans (plus de 70% de
pauvres). Par contre, il y a relativement moins de pauvres (60%) dans les
jeunes ménages et dans les vieux ménages (65%). Cette
me-me analyse conjointe de la Banque Mondiale, a laquelle le
Document de Stratégie de la Croissance et de Réduction de la
Pauvreté (DSCRP) fait référence, met en relation la taille
du ménage et la pauvreté, s'attachant a montrer que les
ménages dont la taille est de 10 membres et plus sont les plus pauvres
(plus de 80% d'incidence). En deg& de 10 membres, l'incidence de la
pauvreté diminue sensiblement pour atteindre 44% des pauvres, en parlant
des ménages composés de trois membres.31
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