WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Profil de pauvreté en république de Guinée : une approche multidimensionnelle

( Télécharger le fichier original )
par Mamadou Kalidou Diallo
INEFSAGEP de Dakar - Ingénieur en Statistique Informatique Appliquée 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2 Revue de la littérature

1.2.1 Les approches conceptuelles de la pauvreté

Il existe trois principales écoles de pensée sur la mesure de la pauvreté : l'école welfariste, l'école des besoins de base et l'école des capacités. Ces trois écoles semblent être d'accord sur le point suivant (Asselin et Dauphin, 2000) : est considéré comme pauvre toute personne qui n'atteint pas un minimum de satisfaction raisonnable d'une « chose ». Ce qui les distingue, c'est la nature et le niveau de ce minimum.

1.2.1.1 L'école welfariste

L'approche utilitariste d'inspiration néo-classique est basée sur le concept de bien-être économique. Il se base sur le principe selon lequel chaque individu satisfait son bien-être selon ses préférences. Ces derniers varient selon les caractéristiques individuelles, les besoins, les capacités et le temps.

Selon cette approche, un individu est considéré comme pauvre s'il ne parvient pas à atteindre un niveau de bien-être économique considéré comme un minimum raisonnable selon les standards de la société où il vit.

En effet, l'évaluation du bien-être individuel se base sur l'ordre des préférences révélées par ses choix libres. Par exemple, une personne a pu être considérée comme pauvre en se basant sur la consommation totale, alors qu'il pourrait être en mesure à des non pauvres vu sa capacité de travail. Ceci est expliqué par le choix de cet individu qui choisit de travailler et dépenser peu pour, par exemple, le bénéfice de plus de loisirs.

La liberté de choix engendre une hétérogénéité des préférences, qui ne sont pas directement observables, ce qui limite leur utilisation pratique pour mesurer la pauvreté. En effet, l'utilisation du bien-être économique se heurte à deux problèmes majeurs.

Le premier est lié à l'observation des préférences révélées. En fait, la catégorisation des individus en pauvres et riches n'est pas liée, seulement, à ses caractéristiques sociodémographiques et ses conditions de vie. Mais, il faut se référer au niveau d'utilité

Mémoire de fin d'études

9

procurée par un individu, s'il est inférieur ou non à un certain niveau d'utilité critique selon sa perception. Pour cela, il faut disposer de toutes les informations sur les préférences de chaque individu, mais leur collecte est difficile à réaliser. Ce qui rend l'approche utilitariste peu pratique.

Le deuxième problème porte sur la mesurer de « bonheur physique » ou le plaisir provenant du choix de consommateur. En fait, la comparaison d'utilité entre les individus devient difficile vu que les préférences sont hétérogènes et que les caractéristiques personnelles, les besoins et les capacités sont divers. De même, les ménages se diffèrent selon la taille et la composition et les prix varient dans le temps et l'espace. Pour cela, la comparaison du bien-être n'a pas de sens.

Entre autres, cette approche considère comme pauvre une personne qu'on n'a pas satisfait ses besoins, même s'il est matériellement aisé, comme il peut considérer une personne comme non pauvre, car il est content et satisfait de son niveau économique, même s'il est privé de certains attributs.

Dans la pratique, vu que l'utilité est un état procuré par une personne suite à la consommation de biens ou de services, les économistes utilitaristes prennent comme mesure de bien-être le revenu ou les dépenses des ménages. En fait, un ménage qui n'atteint pas un niveau de revenu acceptable selon les standards de sa société, est considéré comme pauvre. Donc, la faiblesse du revenu est un critère d'identification de la pauvreté.

Néanmoins, il est à rappeler que la pauvreté en se basant sur la consommation ou le revenu ne prend pas en compte le bien-être procuré des biens publics et des biens non marchands, tels que la sécurité, la liberté, la paix et la santé. Ces derniers sont difficiles à préciser en pratique. Selon cette approche, les politiques de réduction de la pauvreté sont axées sur l'augmentation du revenu. Par conséquent, les forces du marché sont supposées amener aux pauvres les fruits de la croissance économique, alors que la taxation, les services sociaux et les autres interventions de l'État ne sont favorables qu'à la répartition des fruits de la croissance économique.

À côté de l'approche utilitariste, il existe l'école non utilitariste qui définit le bien-être selon une autre logique.

Mémoire de fin d'études

10

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera