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Evaluation economique de l'éducation : environnement macro-economique, allocation et repartition des ressources au niveau du secteur éducation/formation

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par Assi Jean-Claude N'CHO
ENSEA-Abidjan - Ingénieur des travaux statistiques 2012
  

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II. ANALYSE DES RESSOURCES ALLOUEES AU SECTEUR PAR ORDRE D'ENSEIGNEMENT

Sur la base des données du tableau ci-dessous découlant du budget de l'année 2012, nous examinerons la distribution des dépenses courantes du système éducatif ivoirien.

Pour l'année 2012 et sur l'ensemble du système, les dépenses de personnel mobilisent en moyenne 75,7% des dépenses courantes totales contre 20,6% pour le fonctionnement (biens et services et transferts), et 3,7% pour les dépenses sociales (aides et bourses aux élèves et aux étudiants et les oeuvres sociales).

Tableau 3 : Répartition des dépenses courantes par nature et par niveau (2012)

 

Personnel

Fonctionnement

Subventions et transferts

Sociales

Total

Préscolaire (%)

92,0

5,8

2,1

0,0

100

Primaire (%)

91,7

4,5

2,3

1,5

100

Collège (%)

79,9

6,3

13,3

0,5

100

Lycée (%)

81,2

6,6

11,8

0,4

100

Technique et formation professionnelle

58,0

18,9

13,4

9,7

100

Supérieur (%)

37,9

7,4

42,8

11,9

100

Alphabétisation (%)

59,5

40,5

0,0

0,0

100

Total (%)

75,7

6,7

13,9

3,7

100

Source :MEN ; METFP ; MESRS ; MEF ; nos calculs

On note de grandes disparités dans cette structure moyenne, selon l'ordre d'enseignement observé.

Au niveau de l'enseignement primaire, les dépenses de personnels comptent pour 92% de la dépense courante totale avec près de 20%11(*) pour le personnel d'appui, très majoritairement situé dans des services d'appui pédagogiques et administratifs aux niveaux central et déconcentré. Cette importance des dépenses de personnel évince les autres dépenses courantes. Les structures centrales, déconcentrées et établissements scolaires, dont l'activité est vitale pour l'ensemble du secteur, travaillent dans des conditions matérielles très dégradées, voire critiques.Des activités importantes telles que la formation continue des enseignants, l'évaluation des acquis des élèves et le pilotage administratif demandent à être prises en compte davantage.

Dans l'enseignement secondaire général, la distribution des dépenses courantes fait apparaitre pour le personnel près de 80% du total. Ensuite suivent les subventions aux établissements privés qui comptent pour près de 12% des dépenses courantes totales. Le fonctionnement des services et établissements du secondaire est assuré à hauteur de seulement 6 à 7% et les dépenses sociales moins de 1%. On note dans cet ordre d'enseignement un faible niveau des dépenses de fonctionnement, moins de 7% de la dépense courante. Avec des telles allocations, il est difficile de fonctionner correctement.Un autre aspect à souligner concerne le volume des subventions aux établissements privés. Cette situation de partenariat entre les acteurs publics et les privés résulte des contraintes financières grandissantes de l'Etat à satisfaire la demande éducative sans cesse croissante. Au fur et à mesure que le temps passe, le règlement de ces subventions constitue un problème pour l'Etat. Avec un passif de près de 45 milliards en 2006 réglé en partie par l'Union Européenne, l'Etat consacre en moyenne plus de 15 milliards chaque année au secondaire général.

Dans l'enseignement technique et la formation professionnelle, la distribution des dépenses est un peu plus équilibrée. Les dépenses de personnel représentent 58 % (contre 92% et 80% respectivement auprimaire et au secondaire général). Les dépenses de fonctionnement ont une part beaucoup plus importante que dans les cycles généraux (19% contre 6% dans le général). Ceci se justifie par le fait que la formation à ce niveau nécessite des matériels d'oeuvre, avec pour conséquence directe : des coûts unitaires de formation beaucoup plus importants.

Dans l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les dépenses de personnel comptent pour 37,9% des dépenses courantes pour le sous-secteur. C'est le seul ordre d'enseignement où la masse salariale est inférieure aux dépenses hors salaires (62,1% du total). A l'intérieur de ces dépenses, les subventions aux universités et grandes écoles dans le privé absorbent plus du tiers, les dépenses sociales, un peu plus du quart, laissant une faible portion au fonctionnement des services centraux. On constate que les dépenses du privé, les dépenses sociales grèvent considérablement le budget de l'enseignement supérieur au détriment des dépenses de fonctionnement.

* 11 Il s'agit d'une proportion pour l'année 2007 tirée du RESEN 2009

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