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Identification des besoins, priorités et emplois porteurs dans les secteurs vétérinaire et de l'élevage au Cameroun

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par Dr Arouna NJAYOU NGAPAGNA
EISMV de Dakar - DVM 2007
  

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2.1.3.2-Aspects qualitatifs

La formation des ingénieurs agronomes zootechniciens se déroule principalement à la faculté agronomique et science agricole de l'université de Dschang. Cependant certains cadres sont formés à l'étranger (Nigeria, Sénégal, Maroc...). La formation dure 5 ans.

La formation des ingénieurs et techniciens des industries animales a lieu essentiellement à l'université de Ngaoundéré et dans certaines écoles étrangères. La formation des ingénieurs dure 5 ans et celle des techniciens 2 ans.

La formation des infirmiers vétérinaires et des adjoints, des agents techniques d'élevage et des adjoints et les techniciens de pêche a eu lieu au Cameroun au niveau des CNFZVH. La formation dure 2 ans pour toutes les catégories. Le Cameroun compte trois centres de formation. Cependant l'absence d'enseignants qualifiés est un problème crucial au niveau de ces centres. Les diplômés de ces centres constituent, 80% du personnel du MINEPIA.

2.1.4-Orientation actuelle de la politique sectorielle du MINEPIA et rôle joué par la profession vétérinaire

2.1.4.1-Les objectifs généraux

Le développement du secteur vise l'atteinte des objectifs généraux suivants :

Ø augmenter les productions animales et halieutiques ;

Ø augmenter les revenus des producteurs ;

Ø désengager l'Etat ;

Ø améliorer la gestion concertée de l'espace rural d'une manière durable ;

Ø organiser et renforcer les techniques des producteurs et des professionnels de l'élevage et pêches ;

Ø assurer l'aménagement et le développement durables des pêches.

2.1.4.2-Les objectifs spécifiques

L'atteinte des objectifs généraux permettra également d'aboutir à la réalisation de certains objectifs spécifiques et permettra :

Ø de lutter contre la pauvreté chez les femmes et les jeunes ;

Ø d'apporter en quantité et en qualité des protéines d'origine animale à la population camerounaise dans le cadre du programme spécial de sécurité alimentaire ;

Ø d'apporté des devises par exportation vers les pays voisins d'un surplus des productions.

Pour atteindre tous ces objectifs, le MINEPIA développera des stratégies générales et des stratégies spécifiques par filière de production et d'appui.

2.1.4.2.1-Stratégies générales

Il s'agit pour le MINEPIA de favoriser :

Ø le renforcement du cadre juridique et réglementaire ;

Ø le développement institutionnel et la mise en place de la collaboration avec d'autres partenaires intervenant en milieu rural ;

Ø le renforcement des capacités techniques des formateurs et des producteurs ;

Ø la mise en place d'un mécanisme de financement ;

Ø la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles.

2.1.4.2.2-Stratégies spécifiques de développement de l'élevage, des productions et des industries animales

Ces stratégies devraient répondre aux objectifs de développement du secteur, en tenant compte des différentes filières (bovine, ovine et caprine, porcine, aviaire et autres...). L'action du gouvernement s'oriente vers l'accroissement de la production et l'amélioration de la productivité dans le domaine pastorale par :

Ø l'amélioration du secteur traditionnel ;

Ø la promotion du secteur privé ;

Ø le renforcement des capacités des femmes pour accroître la productivité dans les domaines de production animale ;

Ø le développement des industries animales adaptées par des mesures initiatives de transfert de technologie appropriée au niveau de production actuelle ;

Ø le développement progressif d'un secteur intensif en ce qui concerne la production laitière, les espèces à cycle court (avicole et porcine).

2.1.4.2.2.1-Les filières de l'élevage et des productions animales

v la filière bovine

L'élevage bovin au Cameroun est un maillon essentiel de la sécurité alimentaire. La stratégie de développement de cette filière a pour objectif :

Ø augmenter la production bovine de manière quantitative et qualitative ;

Ø satisfaire la demande intérieure camerounaise et permettre une consommation supérieure à 36.3 kg/an/habitant ;

Ø dégager des surplus exportable vers les pays voisins ;

Ø améliorer les rêves nus des paysans ; maintenir la biodiversité.

Pour atteindre cela il faut sans doute sur le plan sanitaire :

Ø assurer aux animaux une couverture sanitaire satisfaisante ;

Ø favoriser l'installation des vétérinaires en clientèle privée ;

Ø élaborer le mandat sanitaire ; maintenir et développer la coopération avec les organisations internationales chargées de la santé animale telle que l'OIE.

v la filière des petits ruminants

Au Cameroun l'élevage des petits ruminants constitue une épargne pour les populations des terroirs pauvres [10]. La politique sectorielle du MINEPIA vise à relever les immenses défis du développement rural notamment la réduction de la pauvreté. Pour atteindre cet objectif, le MINEPIA compte au niveau de la filière des petits ruminants :

Ø augmenter la production des petits ruminants sur l'étendue du territoire national ;

Ø augmenter les revenus des producteurs.

v la filière porcine

Au niveau de la filière porcine, les objectifs sont les suivants :

Ø augmenter et relancer la production porcine camerounaise;

Ø augmenter les revenus des producteurs et créer de l'emploi.

v la filière avicole

Au niveau de la filière avicole le gouvernement s'est fixé des objectifs :

Ø augmenter la production avicole au Cameroun (chair et oeufs);

Ø augmenter les revenus des producteurs et créer des emplois ;

Ø développer l'élevage avicole villageois et périurbain.

v l'élevage du cheval

L'objectif principal est de mettre en place une industrie intégrée du cheval ; le cheval constitue actuellement un secteur pouvant fournir aux camerounais des revenus et de l'emploi.

v la filière des élevages non conventionnels

Au niveau des élevages non conventionnels les objectifs sont les suivants :

Ø meilleure connaissance de ces élevages ;

Ø meilleure connaissance des espèces ;

Ø développer la production de ces espèces ;

Ø promouvoir ces élevages dans le cadre de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté.

2.1.4.2.2.2-Rôle joué par la profession vétérinaire dans les élevages

Notre enquête nous a permis de récolter quelques informations auprès d'éleveurs et groupement d'éleveurs.

Ø Eleveurs de bovins : 08

Ø Eleveurs de petits ruminants : 35

Ø Eleveurs de volailles : 20

Ø Eleveur de porcs : 08

Les éleveurs camerounais sont très réticents à donner des informations sur leur exploitation car les contacts qu'ils ont avec les vétérinaires surtout ceux du secteur public sont d'ordre financière. Néanmoins quelques uns nous ont donnés leurs opinions. Soixante deux virgule cinq (62.5%) des éleveurs enquêtés, sont suivi par les infirmiers vétérinaires. Le tableau XXVI  donne des informations sur le suivi des éleveurs par espèce ; et le tableau XXVII donne la répartition des cadres par catégorie suivant les éleveurs.

Tableau XXVI : Information sur le suivi des éleveurs

Espèces

Oui

Non

Nombres

pourcentages

Nombres

pourcentages

Bovins

4

50%

4

50%

Petits ruminants

10

28.6%

25

71.4%

Volailles

11

55%

9

45%

Porcs

5

62.5%

3

37.4%

Le tableau XXVI  nous montre que le porc (62.5%)  est suivi ; de même que les volailles (55%) et les bovins (50%). Les éleveurs de petits ruminants à 71.4% par contre n'ont pas de suivi.

Tableau XXVII : Répartition des cadres par catégorie suivant les éleveurs

Catégorie

Nombres de citation

pourcentages

Docteurs vétérinaires

Public ou privé

11

36.7%

Para vétérinaires

Infirmiers vétérinaires

15

50%

Agents techniques d'élevage

4

13.3%

Auxiliaires

/

/

Ingénieurs

/

/

En outre les éleveurs estiment que les prestations cliniques sont trop chères ; car pour eu les prestations ne constituent pas un investissement mais plutôt un coût. Cependant les éleveurs qui jusque là n'ont pas eu de suivi, aimeraient en avoir. Les éleveurs rencontrent d'énormes problèmes allant du vol, à la pauvreté en passant par le manque de pâturage.

Ø Vols : 36 citations soit 50.7% ;

Ø Pâturages : 43 citations soit 60.6% ;

Ø Coût : 34 citations soit 47.9%.

2.1.4.2.2.3-Les sous-secteurs d'appui

2.1.4.2.2.3.1-Le sous-secteur de l'alimentation animale et avicole

Pour développer le sous-secteur de l'alimentation animale et avicole, le MINEPIA s'est fixé des objectifs suivants :

Ø assurer aux animaux une alimentation suffisante notamment pendant la saison sèche afin de diminuer les mortalités et les pertes de poids que les déficits alimentaires causent chaque année ;

Ø diminuer les coûts élevés des aliments du bétail afin d'assurer un développement harmonieux des productions animales et avicoles ;

Ø augmenter les productions animales.

2.1.4.2.2.3.2-Le sous-secteur des industries animales

Pour développer le sous-secteur des industries animales, le MINEPIA s'est fixé des objectifs suivants :

Ø doter le Cameroun d'un tissu industriel en matière de productions animales (abattoirs industriels, chaîne de froid, matière de transformation des viandes, laiteries...) ;

Ø donner une plus value supplémentaire aux productions animales.

2.1.4.2.2.3.3-Le sous-secteur protection sanitaire et santé publique vétérinaire

Pour développer le sous-secteur de la protection sanitaire et santé publique vétérinaire, le MINEPIA envisage :

Ø de maîtriser les grandes épizooties ;

Ø d'assurer une bonne couverture sanitaire ;

Ø de développer le secteur vétérinaire privé ;

Ø d'assurer une bonne analyse des médicaments vétérinaire et des denrées alimentaires.

2.1.4.2.2.3.4-Le sous-secteur formation

Pour développer le sous-secteur de formation, le MINEPIA compte :

Ø développer les infrastructures de formations ;

Ø moderniser les équipements de formation ;

Ø mettre au point un plan de formation, de stage et de recyclage du personnel technique et des opérateurs économiques ;

Ø créer un centre de formation des aviculteurs.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon