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Aide au développement peut-elle aider l'Afrique noire à  se lancer au développement durable?

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par Jean-Paul Jean-Paul NABONA BISIMWA
Université Libre dà¢â‚¬â„¢Uvira et des Grands Lacs, ULUGL en sigle - Master complementaire  2012
  

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PREMIERE PARTIE

« Le gouvernement de l'Inde peut-il agir pour que l'économie indienne puisse croître au même rythme que l'Indonésie ou l'Egypte ? Si oui, que doit-il faire au juste ? Sinon, que peut-il y avoir, dans la «nature de l'Inde» pour qu'il en soit ainsi ? Les conséquences que ce genre de questions entraînent pour le bien-être humain sont tout bonnement atterrantes: si l'on commence à y réfléchir, il devient difficile de penser à autre chose». Lucas (1988)

S'il existe des populations en développement pour lesquelles on se doute que l'aide n'est pas efficace, c'est indubitablement celles de l'Afrique sub-saharienne. Déclarée sinistrée depuis la fin des années soixante-dix par les institutions internationales qui appelaient alors à une aide massive pour la région, l'Afrique sub-saharienne semble rester aujourd'hui encore, en marge du progrès économique et social mondial. Elle représente une part marginale dans les échanges commerciaux et financiers mondiaux, reste à l'écart du redéploiement industriel manufacturier mondial, des investissements dans la recherche et l'innovation technique, engluée dans l'endettement, enregistre les plus forts taux de mortalités, les plus faibles espérances de vie, les plus faibles niveaux de connaissance, ... L'Afrique sub-saharienne fait figure de région la plus pauvre de la planète à en croire les statistiques. Selon PNUD (2005), 32 des 35 pays à faible développement humain s'y trouvent; 34 PMA (Pays les Moins Avancés) sur 50 (Nations Unies 2005, Banque mondiale et Nations Unies 2006). et pourtant, l'Afrique sub-saharienne est sous perfusion (bénéficie d'aide internationale) depuis un demi-siècle. Malgré les énormes aides dont elle a bénéficié, la situation sur le plan économique et social ne présente aucun signe de progrès. Elle semble même se détériorer. On peut alors légitimement se demander si l'aide au développement aide vraiment les populations africaines en dessous du Sahara. L'objectif de cette première partie est de montrer à travers l'analyse de l'impact de l'aide au développement sur le bien-être des populations d'Afrique sub-saharienne, que l'aide internationale dont bénéficie la région depuis environ cinquante ans a été inefficace. Mais avant d'aborder l'analyse de l'efficacité de l'aide proprement dite, il nous faut expliciter ce que recouvre vraiment le concept de « aide au développement », comment elle se justifie et ce qu'elle est censée accomplir.

Dans le chapitre 1, on présente le cadre institutionnel de l'aide au développement. On étudie les principales caractéristiques de l'aide, ses origines institutionnelles, les critères déterminants dans son attribution, ainsi que ses principaux récipiendaires. On montre à l'issue de ce chapitre que l'Afrique sub-saharienne est la principale région bénéficiaire de l'aide internationale. Dans le chapitre 2, on analyse les fondements théoriques et empiriques des bienfaits de l'aide internationale. L'existence de biens publics mondiaux comme l'environnement, la santé, la paix ... nécessite une action collective à l'échelle planétaire pour protéger de tels biens. En l'absence de « pouvoir public » pour protéger ces biens, l'humanité peut faire face au problème traditionnel lié aux biens publics : le problème du passager clandestin. L'aide internationale qui transite parles Nations Unies, chargées de protéger de tels biens est dans ce cas une politique souhaitée. Elle améliore le bien-être de tous (amélioration au sens de Pareto). Plusieurs auteurs considèrent en outre que, la protection des biens publics mondiaux comme la santé et la paix mondiale, ainsi que certains grands défis de nos jours comme la migration, le terrorisme, ... sont intrinsèquement liés aux inégalités et à la pauvreté. Il est donc nécessaire de corriger les inégalités dans les dotations en ressources entre les différentes économies. Ce qui exige une politique de redistribution. L'aide serait de ce point de vue, une politique de réallocation des ressources à l'échelle planétaire. Cependant les politiques rédistributives constituent une solution éphémère à l'épineux problème de pauvreté. Il est préférable d'aider les pauvres à s'auto suffire.

Une solution durable à ce problème est de promouvoir la croissance économique dans les pays sous-développés. La théorie économique par la loi de la productivité marginale décroissante pour le capital et celle de la convergence entre les économies fait une prédiction importante : si les pays pauvres connaissent durablement la croissance économique, du fait qu'ils vont croître plus vite que les pays riches, il y aura un effet de rattrapage. A long terme, il n'y aura plus de disparité entre les économies. On montre alors qu'en finançant l'investissement dans les pays pauvres, l'aide internationale peut promouvoir la croissance économique et entraîner ainsi, la disparition de la pauvreté dans le monde. Malheureusement, la pauvreté ne semble pas reculer véritablement après plus d'un demi*siècle de politique de développement axée sur l'aide internationale. Elle aurait même augmenté en Afrique sub-saharienne qui est pourtant la principale région bénéficiaire de l'aide internationale. Ce qui nous amène à examiner empiriquement dans le chapitre 3, l'efficacité de l'aide internationale vis-à-vis de l'objectif de croissance économique en Afrique sub-saharienne. L'analyse empirique aboutit à un coefficient de l'aide non significatif. L'aide internationale au développement serait ainsi inefficace en Afrique sub-saharienne.

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