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Aide au développement peut-elle aider l'Afrique noire à  se lancer au développement durable?

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par Jean-Paul Jean-Paul NABONA BISIMWA
Université Libre dà¢â‚¬â„¢Uvira et des Grands Lacs, ULUGL en sigle - Master complementaire  2012
  

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1.1.2. Les institutions de Bretton--Woods

Il s'agit des institutions jumelles issues du sommet de Bretton Woods: le FMI et la Banque mondiale. Ces institutions réunissent la même communauté de pays et partagent un même but: relever les niveaux de vie dans leurs pays membres. Leurs approches à cet égard sont complémentaires : Le FMI cherche à assurer la stabilité du système financier international; la Banque mondiale se consacre au développement économique à long terme et à la lutte contre la pauvreté.

i. La Banque mondiale

Créée en juillet 1944 lors de la conférence monétaire et financière de Bretton Woods, la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) communément appelée Banque mondiale, est un pilier des institutions financières internationales. Elle a été complétée depuis sa création par la Société Financière Internationale (SFI) en 1956, l'Association Internationale de Développement (AID ou IDA en anglais) en 1960, le Centre International de Règlement des Différends (CIRD) en 1960 et l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (AMGI) en 1988. Ces cinq institutions forment désormais ce qu'on appelle le groupe de la Banque mondiale. La BIRD a deux instruments d'interventions : les prêts (d'une part pour financer des projets d'investissement, et d'autre part des prêts d'ajustement qui visent à soutenir les Etats dans la mise en oeuvre de réformes économiques, financières, structurelles). Ensuite les garanties (destinées à couvrir le risque de défaut de paiement du service de la dette de l'Etat, et à couvrir le risque de crédit du secteur privé). Les ressources de la BIRD sont réservées aux pays considérés comme ayant de fortes capacités de remboursement.

avec l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) qui est une entité distincte, pour favoriser les exportations des pays en développement, avec l'aide du Centre du Commerce International. Le HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) s'occupe de l'aide d'urgence aux réfugiés en cas de conflits.

Les principaux emprunteurs de la BIRD sont de ce fait, les pays émergents ou en transition. Ses concours sont soumis à des décaissements plus rapides, mais moins avantageux (en terme de taux d'intérêt et de délai de paiement) par rapport à ceux de l'AID. L'AID est la principale source de financement des services sociaux de base des pays pauvres. Elle a pour objectif de permettre aux pays les plus pauvres, qui n'ont accès à aucun marché de capitaux, de bénéficier d'un financement sous conditions privilégiées114.

Seuls les pays dont le revenu par habitant n'excède pas un seuil donné (965$ par habitant en 2005) sont éligibles à ces ressources. Environ 40% des ressources de l'AID bénéficient aujourd'hui à l'Afrique sub-saharienne. Il s'agit de prêts à taux quasi-nul (environ 0,5%) sur une durée de 35 à 40 ans, ce qui représente un don équivalent à environ 85% du montant prêté. La SFI est chargée de favoriser le développement de l'investissement privé dans les pays en développement et de promouvoir dans ces pays un environnement favorable à la croissance économique. Les concours de la SFI bénéficient en premier lieu au secteur financier et aux projets d'infrastructure.

L'AMGI a pour objectifs de faciliter des investissements privés productifs en assurant la couverture des risques non commerciaux, et de fournir à ses membres, comme le font la BIRD ou la SFI, des conseils et de l'assistance technique pour améliorer l'environnement économique et financier des projets d'investissement. Le CIRD est une instance d'arbitrage indépendante dans les litiges entre gouvernements et investisseurs privés. Depuis les années 1990, la lutte contre la pauvreté est devenue le principal objectif de la Banque. Elle s'est engagée dans des missions nouvelles : projets de développement rural, d'éducation, d'eau, de santé (santé maternelle, infantile...), le commerce, le développement urbain, l'énergie, les nouvelles technologies, la lutte contre le SIDA et la pauvreté, la viabilité écologique qui sont venus compléter une palette d'interventions limitées auparavant au soutien économique aux Etats et à la mise en place d'infrastructures de base (routes, ports, aéroports, barrages, etc.).

Même si ses interventions s'étendent à l'ensemble des pays en développement, la Banque mondiale réserve plus de la moitié de ses prêts aux pays dits émergents ; privilégiant l'Asie et l'Amérique latine sur l'Afrique comme le montrent les tableaux ci-dessous. Aucun pays africain ne figure parmi les principaux (dix premiers) pays bénéficiaires de l'aide de la Banque mondiale. Ces dix pays pour la plupart asiatiques totalisent à eux seuls plus de la moitié des fonds de la Banque (55,57% précisément). Aussi tous les pays ne représentent-ils que 7% du budget total de la banque.

Tableau J--2 : Engagements de prêts de la Banque Mondiale (projets approuvés) par région, année fiscale 1999 (1er juillet 1999 - 30 juin 2000)

14 Il s'agit de prêts à taux quasi--nul (environ 0,5%) sur une durée de 35 à 40 ans, ce qui représente un don équivalent à environ 85% du montant prêté.

Tableau I--3 : Principaux pays bénéficiaires de l'aide cumulée de la Banque mondiale (de la création de la Banque à 2000)

Ce classement s'explique en partie par le fait que, certains pays notamment ceux d'Asie (Inde, Pakistan, Chine, Indonésie, Corée, ...) respectent les conditions pour bénéficier à la fois de l'aide de la BIRD (à cause de leur forte croissance économique) et de celle de l'AID (à cause de la faiblesse de leur revenu par habitant). On les appelle les « prêteurs mixtes » (blend countries ou encore blend borrowers en anglais). La plupart des pays africains ne sont quand à eux, éligibles qu'à l'aide de l'AID.

ii Le Fonds Monétaire International (FMI)

Le FMI, comme la banque mondiale, est né de la conférence monétaire et financière de Bretton Woods. Son rôle15 a largement évolué au cours des trente dernières années. A partir de 1973, avec la flexibilité officielle des taux de change, il redéfinit ses missions et devient un instrument de régulation financière. Il prête de l'argent aux pays qui connaissent des difficultés temporaires de financement de leur déficit de balance des paiements; ceux--ci devant en contrepartie mettre en oeuvre des politiques rigoureuses pour parvenir à l'équilibre. Aujourd'hui, il aide aussi les pays en développement à promouvoir la croissance et alléger la pauvreté.

Depuis la fin des années 1980, le FMI se consacre activement à la réduction de la pauvreté dans le monde entier en accordant une assistance financière par le biais de son mécanisme de prêts concessionnels FRPC (Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance), ainsi qu'au moyen d'allégements de dette dans le cadre de l'initiative PPTE (initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés). Le FMI accorde également depuis 1962, des aides financières d'urgence, assorties de décaissements rapides aux pays victimes de catastrophes naturelles ou sortant d'un conflit. Presque toutes les aides de la Banque mondiale et du FMI se font par prêts, donc remboursables16.

15 Il a été initialement créé en vue de réguler le système monétaire international de changes fixes, et de mettre fin aux fréquentes dévaluations, en mettant temporairement, moyennant des garanties adéquates, ses ressources à la disposition des Etats membres qui ont des difficultés de balance des paiements. La fin de la fixité des taux de change en 1971, a entraîné la disparition du premier rôle du Fonds.

16 A tort ou à raison, ces deux institutions (le FMI et la Banque mondiale) essuient des critiques de la part des pays récipiendaires pour la rigueur des conditions de remboursement et la discipline fiscale imposée.

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