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Développement de compétence et mobilité des diplomates au maec/Niger.

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par Ibrahim Tahirou Boubacar
Ecole Supérieurr de Management/ESM-Niamey/Niger  - Master 2 en GRH 2014
  

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1.5. Ecris documentaires

Il a été procédé à la collecte des informations spécifiques au contexte (textes juridiques, rapports...) et à la lecture des ouvrages, articles, revues, cours et autres documents jugés intéressants, afin de mieux cerner le thème et d'explorer les principales théories d'analyse.

Dans la littérature on trouve trois types de restructuration à savoir9 :

? une restructuration numérique qui a pour but de réduire les effectifs à court terme en licenciant des salariés, incitant aux départs volontaires et outplacement des travailleurs, encourageant les plus âgés de quitter à la retraite.

? une restructuration fonctionnelle qui à moyen terme vise à la redéfinition des tâches, à la fusion des unités, la suppression et la reconversion des fonctions et des métiers,.., etc.

? une restructuration stratégique touchant les structures en place par une opération de reconfiguration à long terme des responsabilités, du système de valeurs, des frontières, du contenu. , etc.

C'est alors que la forme traditionnelle d'un emploi stable et durable tout le long de la vie active n'est plus à la mode. L'emploi fidélisé et à long terme a connu des transformations importantes pour donner lieu à d'autres formes précaires10.La flexibilité du travail est devenue à l'ordre du jour en prenant plusieurs formes : mobilité externe, mobilité interne, mobilité géographique, télétravail, nomadisme, etc. Les entreprises par ce changement radical cherchent une grande efficacité et une meilleure performance de ses salariés en développant leurs compétences déjà acquises pour être à la hauteur des nouvelles exigences du marché au travers des diverses modalités de formation. Les modes de rémunérations changent aussi pour être plus individuels et tenant compte de la réalisation des objectifs, de la rentabilité et au mérite. En conséquence, les pratiques

9Selon, Freeman et Mishra, 1996), cité par Xhauflair, V., 2003), 10(Abecassi, F. et Roche, P., 2001)

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de gestion des ressources humaines changent aussi de forme et de contenu tenant compte de plus en plus des nouvelles notions de compétences.

Le parcours professionnel du salarié se conçoit de moins en moins au sein d'une seule entreprise. La carrière est caractérisée par des changements de postes, de responsabilités, de lieu et d'organisations avec une fréquence de plus en plus accélérée.

Certains auteurs comme11 poussent le raisonnement à l'extrême pour montrer l'existence des carrières nomades grâce au développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Les ressources humaines considérées comme un coût auparavant deviennent aujourd'hui une richesse et les compétences sont sources de rentabilité et de performance" les compétences vues comme richesses, sont à la base de l'élaboration des différentes stratégies"12. Ainsi, avec la notion de compétence la place même de l'individu au travail change de nature, de valeur et de sens puisque ce sont la réactivité, l'autonomie et l'adaptabilité qui constituent les sources de richesses et les facteurs déterminants pour assurer la réalisation des objectifs et des stratégies des entreprises. Nous assisterons alors à une rupture avec une forme traditionnelle de travail trop rigide, peu réactive, assez laxiste, peu innovante et faiblement enrichissante et l'émergence de nouvelles formes basées sur la compétence, l'autonomie, la flexibilité, la mobilité, la responsabilité et l'individualisation.

La gestion des ressources humaines est devenue aussi "une véritable gestion d'un actif spécifique, la main d'oeuvre, qui apparaît comme une variable stratégique caractérisée et valorisée par des compétences individuelles "13.

Dans ce nouveau modèle de gestion et de management, l'individu est au coeur du système. Il est différencié des autres semblables puisqu'il est détenteur d'une compétence

11(Cadin, L., 1999)

12(Devos, V. et Taskin, L., 1983) 13(Cadin, Guerin et Pigeyre, 1977)

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propre comme un label ou un signal de propriété manifesté et visible au travail. L'entreprise développe alors des outils de valorisation des compétences des salariés via essentiellement des programmes de formation continue après évaluation et diagnostic sur le terrain.

Le salarié devient de plus en plus responsable de ses actes au sein de l'organisation " son engagement affectif et émotionnel à l'égard de l'entreprise, sa capacité d'innovation, sa réactivité face aux mutations, son adaptabilité aux changements, problèmes et crises, son devoir de mettre à jour ses connaissances, de développer ses compétences, s'orientent vers les personnes eux-mêmes"14.

L'entreprise quant à elle, son rôle constitue un soutien pour stimuler et inciter les individus à se former et d'acquérir de nouvelles compétences selon les circonstances.

Les pratiques de gestion des compétences sont basées sur la réactivité et la responsabilité individuelle des salariés. Cette charge que supporte l'employé peut être très lourde de conséquences eues égard à l'effort de soutien de l'entreprise15.

La gestion des compétences individuelles peut poser le problème des compétences collectives au sein de l'entreprise ce qui nécessite l'invention des outils de cohérence et de transférabilité des connaissances.

Pour Reynaud (2001), la construction de compétences collectives passe par des divergences de vues, des conflits, des rapports de force, des rapports d'autorités et de concurrence.

Beffa, Boyer et Touffut (1999) proposent une classification des salariés non pas selon les statuts mais selon les types de compétences acquises. Ils avancent trois modèles : le premier concerne "la stabilité polyvalente "où les compétences transférables sont spécifiques à l'organisation, le deuxième de la "professionnalité" concerne les

14(Le Boterf, 2000).

15(Gollac et Volkoff, 1996, 2000 ; Fernex, 1998).

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compétences transférables à d'autres situations organisationnelles et le troisième de ·flexibilité · relatif aux compétences standardisées et largement transférables.

L'appartenance à un type de modèle particulier confère au salarié sa valeur intrinsèque sur le marché de l'emploi. La notion de compétence devient alors une source de différenciation entre les salariés comme une marque ou label pour une marchandise.

DEFFAYET et VAN HEEMS16 précisent que différentes formes de mobilité peuvent coexister : mobilité verticale, géographique et fonctionnelle ne s'excluent pas mutuellement. Mais si plusieurs formes de mobilité peuvent coexister dans une entreprise, plusieurs facteurs déterminent la prédominance d'une des formes. Ainsi, le secteur d'activité, la culture de l'entreprise ou encore les caractéristiques des salariés (statut, métier, qualification) influencent les formes de mobilité les plus connues dans une entreprise.

En outre, les travaux de SCHEIN17 vont plus loin et mettent l'accent sur une dimension particulière de la mobilité, la dimension radiale. Elle est relative à la notion de pouvoir et d'influence du salarié, acteur dans la construction de sa carrière. La dimension radiale correspond au rapprochement des salariés vers les centres de pouvoir des organisations. SCHEIN propose ainsi d'appréhender les mouvements de Personnel dans un « cône de mobilité » qui prend en compte trois dimensions de la mobilité : la dimension verticale, la dimension radiale et la dimension fonctionnelle.

D'après Christian BATAL,18 « les compétences d'un emploi correspondent aux savoirs, savoir-faire et savoir-être qu'il est nécessaire de mobiliser pour pouvoir réaliser correctement les activités propres à cette situation de travail, tandis que les compétences d'un individu se résument aux mêmes savoirs, qu'il maîtrise effectivement et qu'il est capable de mettre en oeuvre, en situation, s'il en éprouve le besoin ». Aussi, pour lui, cette catégorisation du concept de compétence distingue : les « savoirs », qui

16Deffayet ET Van Heems. Rh (1995)

17Edgar Henry Schein (born March 5, 1928), a former professor at the MIT Sloan School of Management, has made a notable mark on the field of organization

18Gestion des ressources humaine dans le secteur public tome I, 2000

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correspondent à des connaissances aussi bien générales que spécialisées sur un thème précis (ex : connaître les lois élémentaires de l'assurance ; les « savoir-faire », qui correspondent à la maîtrise de la mise en oeuvre concrète de techniques, de méthodes ou d'outils, c'est-à-dire « d'habilités » manuelles, sociales ou cognitives (ex : savoir mettre en oeuvre les techniques d'animation de réunion, ou savoir utiliser un voltamètre ; les « savoir-être », qui correspondent à la maîtrise d'attitudes comportementales, c'est-à-dire à des «postures mentales» (ex: être honnête, être discret, être diplomate, être organisé ou savoir communiquer).

En définitive, nous convenons avec un auteur contemporain que «La gestion des compétences porte en germe une politique de mobilité qualifiante, à base de mutations horizontales et pas seulement de promotions ascendantes...»19

Le lien établi entre le développement des compétences et la mobilité des travailleurs étant d'une grande importance pour toute organisation, sa gestion doit être organisée, d'où la nécessité de respecter les normes en vigueur (Objectif du Millénaire pour Le Développement). L'organisation de sa mise en oeuvre doit être faite à travers une structure habilitée : le cadre institutionnel et juridique.

Toute démarche scientifique nécessite une méthodologie pour l'attente des objectifs.

19Jean Marri Peretti ; 2010

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore