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La création de la cour pénale internationale.

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par Harvey Mpoto Bombaka
Université Protestante au Congo - Graduat en Droit International Public 2010
  

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CONCLUSION

Menant une recherche scientifique portant sur la création de Cour Pénale Internationale, il est impérieux de rappeler que cette dernière a été créée pour répondre aux exigences profondes de l'humanité s'agissant des crimes les plus graves heurtant la conscience commune.

Par rapport à la RDC, un pays post conflits, il s'est avéré important qu'une juridiction permanente internationale soit mise à pieds afin de juger les nombreux criminels ayant perpétré des exactions durant la guerre mais jusque là, se promenaient sans être inquiétés par la justice. Avec l'avènement de la cour pénale internationale, la République Démocratique du Congo s'est doté d'un arsenal juridique adéquate pour juger comme il faut ces criminels des guerres, car il faudra le souligner que le statut de Rome a incorporé des nouveaux crimes contre les Droits Internationaux Humanitaires dans l'instrument juridique congolais.

Par ailleurs, la conjonction de l'exigence de lutte contre l'impunité et de l'impératif politique de consolidation de la paix internationale aurait mérité la mise à l'écart de toutes les raisons d'Etat.

A cet effet, beaucoup de clauses contenues dans le traité de Rome s'avèrent considérablement critiquables à notre égard. C'est en raison de l'influence de certains « grands Etats » qui voyaient en cette juridiction une menace à leur souveraineté tant politique qu'économique, des compromis apparemment regrettables ont vu le jour, restreignant parfois de manière considérable, les pouvoirs de la Cour et de l'application du droit international pénal.

Cette juridiction permanente, forte attendue est réclamée depuis longtemps par tous ceux qui croient en la primauté de la justice sur la force, a enfin vu le jour, il faut se féliciter de ce premier pas géant dans la lutte contre l'impunité mais aussi cette mise en place, constitue à notre égard un motif important, fondé sur l'application du droit international humanitaire.

Voici les quelques dispositions paraissant critiquables à notre égard.

L'article 124 permet à un Etat partie au statut de déclarer qu'il n'accepte pas, pendant une période de 7 ans suivant l'entrée en vigueur du statut, la compétence de la Cour pour le crime de guerre commis par ses ressortissants ou sur son territoire. Il y a lieu d'estimer une légalisation par la faculté offerte à un Etat signataire du traité de s'arroger unilatéralement du droit de tuer sans être jugé pendant 7 ans. Ce vrai que durant la conférence sur la révision du statut qu'a eu lieu du 31 Mai au 11 Juin à Kampala,un amandement a été émis sur cet article,paradoxalement les Etats se sont mis d'accord pour garder l'article et le réexaminer que dans 5ans

Il est scandaleux de voir institutionnaliser la prolongation de l'impunité pour les crimes les plus fréquents de ce dernier siècle.

Puis, quant à l'organe habilité à qualifier les crimes d'agression, la compétence est attribuée au Conseil de Sécurité, alors que la Cour, organe juridique, ne saurait elle-même prendre une décision de nature strictement politique. Le Conseil de Sécurité qui a la responsabilité principale du maintien de paix et de la sécurité internationales a compétence pour qualifier l'acte d'agression. Or, donner compétence à un organe politique de qualifier un crime relevant de la compétence de la Cour revient à doter ses membres des pouvoirs discrétionnaires et arbitraires et aussi à entraver le principe fondamental de l'indépendance de la Cour à l'égard de la politique.

C'est pourquoi il est élégant de saluer la bravoure des Etats signataires de ce traité qui ont pris la nécessité de l'installation de cette Cour ; particulièrement à la RDC qui, en dépit des raisons étatiques a quand même contribué à la promotion des droits de l'homme en signant et en ratifiant ce traité.

En somme, cette dynamique de paix connait des hauts et des bas. Mais la création de la CPI, en dépit de ses imperfections constitue également l'un de ses hauts. Tenant compte de ces faits, la CPI serait véritablement et considérablement une juridiction à la hauteur de l'enjeu dont l'humanité s'est dotée de part sa création et le mérite de son fonctionnement serait vraisemblablement la réponse aux motifs de son existence.

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