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Mythe ou réalité des politiques publiques du régime politique issu des élections de 2006 et le redressement socio-économique de la province du sud - Kivu.

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par Alain de Georges SHUKURANI MUGENGERE
Université Officielle de Bukavu (U.O.B) - Licence en Sciences politiques 2008
  

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CHAPITRE III : LA MISE EN OEUVRE DE « CINQ CHANTIERS » A L'ECHELLE NATIONALE ET PARTICULIEREMENT DANS LA PROVINCE DU SUD - KIVU

L'action politique d'un pouvoir légitime et démocratique tient compte des exigences, des attentes et des demandes de la population. Le peuple élit ainsi ses dirigeants pour qu'en retour les besoins qu'il éprouve puissent trouver des réponses adéquates en améliorant ses conditions de vie. L'Etat est alors, pour ce faire, la seule organisation dans une société qui puisse satisfaire nécessairement à ces besoins en les inscrivant comme politiques publiques dans ses programmes d'action cohérents.

En effet, sans préjudice de toute la diversité des demandes, tant il est vrai que ces dernières sont aussi multiples que variées selon une catégorie de groupes à une autre qu'il est inextricablement difficile pour un pouvoir, plus performant soit - il, d'y répondre sans leur catégorisation au risque de n'être pas efficace ne serait - ce que pour une seule demande.

De ce fait, le pouvoir en place pourra établir un programme d'action politique constitué de demandes ou besoins qu'il juge prioritaires et urgents à satisfaire le long de mandat. C'est l'agrégation des intérêts du pouvoir politique.

Dans ce sens, il sied de signaler que la commission d'enquête pour le document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSCRP, juillet 2006) avait sondé l'opinion publique avant le début de ce mandat politique en RDC sur la perception des besoins selon les provinces et a abouti aux résultats qui peuvent se résumer autour du programme de cinq chantiers.

Dans cette option, on s'aperçoit vite que les « cinq chantiers de la République » intègrent dans un cadre global les besoins tels qu'éprouvés par les populations de différentes provinces de la RDC.

Ainsi, ces « cinq chantiers » paraissent comme des besoins que le peuple congolais et l'état du pays ressentaient et ressentent jusqu'à présent. Le peuple congolais, particulièrement Sud - kivutien éprouvait tant de besoins mais le pouvoir, par la conception de ces cinq chantiers, a présenté, aux yeux d'un grand nombre, le mérite de mieux les agréger et a suscité un grand soutien populaire puisque beaucoup de populations ont ainsi pu croire à un changement ainsi qu'à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Ceci étant, analysons d'abord ce qui freine de plus en plus la matérialisation de « cinq chantiers » à l'échelle nationale en général et dans la province du Sud - Kivu où le malaise socio-économique ne fait que s'accentuer depuis la mise en place des institutions politiques de la troisième république au Congo, en particulier.

Section I : Mobilisation concrète des ressources en vue de la matérialisation de « cinq chantiers ».

D'entrée de jeu, disons que les ressources sont les conditions objectives qui déterminent ce que peut faire un système politique en réponse aux demandes qui entrent dans ce système. Elles consistent dans tout ce que le système politique est capable de mobiliser et d'utiliser pour prendre et exécuter des décisions.56(*)

I.1 Ressources humaines

.Les ressources humaines sont les plus nécessaires dans la formation et l'accomplissement des objectifs ainsi que dans la prise et l'exécution des décisions sur les priorités organisationnelles dans un Etat

De ce fait, le régime élu de la troisième République est composé par des intellectuels sauf quelques rares exceptions près dans les assemblées où il est possible de repérer quelques députés sans diplômes d'Etat.

Pour ne parler que du Gouvernement national, signalons que dans toutes les équipes qu'il a connues jusque là, on retrouve généralement des professeurs, des docteurs, des licenciés, bref, des instruits avec différents grades d'études et dont certains ne sont pas nouveaux sur la politique congolaise.

Malgré cela, il ne paraît pas moins superflu que la chose publique reste marquée par l'inconscience, l'irresponsabilité, le détournement, l'incompétence et l'impunité.

Dans le cadre des « cinq chantiers », le Gouvernement ne prévoit non plus les hommes à engager pour la mise en oeuvre de ces programmes au plan national, et particulièrement au Sud - Kivu où, d'ailleurs, grand-chose ne se réalise. Quant aux effectifs des administrations publiques à mobiliser pour sous-tendre l'exécution de ces cinq chantiers, cela n'est pas prévu et tout semble s'improviser selon qu'un projet est prêt à être mis en oeuvre. Pour ce qui est des entreprises étrangères partenaires au programme, elles viennent avec leurs hommes (ingénieurs et quelques travailleurs) et engagent quelques indigènes au plan secondaire pour s'acquitter de leurs tâches.

* 56LAPIERRE, J.-W. Analyse des systèmespolitiques, Paris, PUF,1973, p. 63

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry