WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse comparative de la répartition des espaces verts urbains dans les métropoles européennes.

( Télécharger le fichier original )
par Yannick Schneeberger
Université de Lausanne - Master of science in urban studies 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2 ESPACES VERTS URBAINS ET ECHELLES DE

TRAVAIL

Cette problématique doit être développée afin de décider d'une sélection d'un cadre analytique pertinent, rendant compte des phénomènes liés aux espaces verts urbains. Pour ce faire nous nous arrêtons sur leurs fonctions. Une catégorisation simple en avait été faite, entre fonctions issues de la fréquentation et fonctions propres. Chacune d'entre elles, s'opère à des échelles diverses. De plus, l'aspect spatial de quelques études sur le besoin des espaces verts urbains nous permet d'enrichir notre base de décision quant à la définition de nos cadres de travail.

2.1 FONCTIONS ISSUES DE LA FRÉQUENTATION

De prime abord, les espaces verts urbains renvoient à la notion de tranquillité. Ainsi une des fonctions principales des parcs et autres squares est principalement la recherche de quiétude, typiquement pour des personnes seules. Tranchant avec le minéral urbain, la fréquentation des espaces verts urbains trouve sa raison d'être dans le besoin sociologique de sortir du stress engendré par la densité et le dynamisme présent dans la ville construite. En effet, «l'espace vert *...+ se présente comme la contrepartie idéalisée des conditions de vie en milieu urbain» (Merlin 2009 : 361). Le détachement mental de l'urbain fonctionnel suppose un environnement vide ou inattendu ; c'est l'une des particularités du monde végétal inséré dans un contexte bâti que de créer des conjonctions fortuites. Plus précisément, «le square et encore plus le parc sont des espaces publics perçus comme des havres de paix et de liberté, des refuges à l'abri des turbulences urbaines» (Boutefeu, 2005 : 8). Ils apportent «une réponse aisée à la dualité calme-sécurité/risque, que recherche l'homme dans son développement» (Merlin, 2009 : 361). Techniquement ce sont les effets de protection contre le vent, le soleil, et l'accès à une certaine intimité visuelle, qui l'explique. Psychologiquement, l'effet de bulle protectrice, soit la moindre intensité d'interactions humaines, offre une protection salvatrice dans des contextes urbains où la densité des contacts entre individus est fréquemment source de stress voire de mal-être. Les prises urbaines entre un individu et un espace vert urbain sont d'un tout autre tenant que celles qu'il peut explorer avec la ville minéralisée. Ainsi, la ville bâtie, riche de structures, invite à développer des chemins de pensée liant sa propre personne à la société et à des pratiques

12

définies par l'essence même de ces structures. La présence d'autres individus suppose, elle, l'échange verbal ou visuel. A contrario, le rapport entre soi-même et le règne végétal offre des prises urbaines différentes, où la quiétude des lieux et la simplicité de l'environnement aide à la réflexion, mais également où l'appropriation potentielle de l'espace est radicalement autre que dans le reste de la ville. Autrement dit, et pour simplifier le raisonnement, ce sont les valeurs que promeut l'idée de se mettre au vert que nous entendons ici comme fonction. Les champs nécessaires à des analyses comprenant ces phénomènes relèvent de compétences en sociologie et en psychologie, que nous ne saurions aborder. L'analyse se veut également efficace à des micro-échelles, sans exclure des méthodologies comparatives. Ainsi ces premières fonctions des espaces verts urbains invitent à une sélection rigoureuse comprenant les plus petits d'entre eux.

Les équipements des parcs et squares induisent des fonctions spécifiées. Théâtres des joutes enfantines, les espaces verts urbains munis ce type de mobilier urbain sont fréquents. Incontournables, les bancs permettent d'inviter le passant à s'approprier les lieux autrement que par son passage. Bien que la répartition des espaces verts urbains puisse être plus pertinente en pondérant leur valeur d'après leur équipement utile, ce travail de précision est irréalisable dans le cadre de mémoire.

Une autre fonction des espaces verts urbains est d'aider à la lisibilité de la ville. Les formes que peut prendre le végétal lorsqu'il est regroupé sont parfois massives, en raison de la hauteur, la largeur et de l'effet de couverture qui peuvent être atteintes par un arbre. Au-delà de la fonction de repère, ces véritables structures peuvent canaliser les usagers de l'espace public. Ainsi, une paire d'arbre fait figure de symbole de franchissement ; une voûte végétale inspire à être franchie. Comme le souligne Lévy et Lussault (2007 : 528) : «Le jardin, en effet, territorialise le parcours, la promenade, la déambulation». Grâce à sa liberté de mouvement, le piéton est le premier concerné par ces effets. Quant aux transports motorisés, les alignements en bordure de route peuvent donner l'impression de contenir ce flux et de libérer ainsi l'espace alentours. Par espace vert urbain nous n'entendons pas de telles structures puisque le sol n'est en principe pas en herbe mais bien minéral. Néanmoins, il est relevable que plus la masse de végétal regroupé est importante, plus son impact est grand sur la lisibilité urbaine. Ainsi, cette fonction peut être incorporée dans des analyses avec de grandes échelles de travail.

Les déplacements de personnes sont un flux permettant la fréquentation des espaces verts. Le sol de ces derniers présente l'avantage de ne pas être aménagé pour la mobilité polluante, qui lui ôterait une partie de son caractère naturel, mais d'être présent en abondance et de pouvoir être recouvert

13

de divers matériaux ne lui conférant pas moins d'aspect végétal. Chemins de terre, d'écorces, de graviers, cailloutés, sentiers à même la terre et même bétonnages étroits permettent la déambulation. À l'heure où les transports individuels motorisés sont tentés d'être réduits au mieux, dans la plus grande partie des projets urbains visant à augmenter la qualité de vie du citoyen, les espaces verts offrent une alternative attractive. De par leur capacité à contenir un flux de piétons, cyclistes et autres modes de transports non polluants, ils sont devenus incontournable dans la planification urbaine, ne serait-ce que pour la symbiose créée avec la mobilité douce. Bien que des petites échelles de travail puissent mieux rendre compte de l'accessibilité réelle des espaces verts urbains, la surface totale par ville de ces derniers est un indicateur déjà intéressant.

Jean Cabanel dans sa préface de l'urbanisme végétal (Stefulesco, 1993 : 9), nous relate que les «jardins, parcs, squares, ensembles végétaux...constituent des éléments essentiels de la qualité du champ de vie en ville, encore faut-il qu'ils soient bien disposés, bien choisis et bien plantés pour créer des volumes et des ambiances qui répondent aux aspirations des habitants». En effet, si tous les espaces verts d'une ville sont regroupés dans quelques quartiers, les autres portions de ville n'en profitent pas. La surface totale des espaces verts urbains par métropole ne suffit pas à décrire les répartitions intraurbaines de la nature en ville. Le degré d'homogénéité de la localisation des espaces verts est donc important. La création de cartographies par métropole permet de l'estimer, il en découle que les cartes créés doivent être suffisamment grandes pour ce faire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore