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La sous-scolarisation, un handicap à  la participation des femmes au développement communautaire dans la ville de Dapaong.

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par Gountante TCHIAME
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie 2011
  

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INTRODUCTION

Le développement est l'affaire de toutes les couches sociales sans distinctions de sexe, ce qui signifie qu'il faut dépasser les considérations passéistes qui excluent les femmes et repenser toute la philosophie et la stratégie de l'éducation de manière à assurer l'égalité des chances à tous afin de mobiliser les ressources nécessaires dont la société a besoin pour son évolution. Négliger l'instruction scolaire des femmes, c'est compromettre leur capacité de réaliser un travail productif pouvant tout d'abord leur permettre de subvenir à leurs propres besoins et ensuite de contribuer à la construction de leur communauté.

L'éducation est alors une arme particulière, efficace pour combattre le sous développement. Par contre, la sous scolarisation semble être une préoccupation permanente parce que, source de dysfonctionnement au niveau microsociale et un obstacle majeur à la mise en place de la politique nationale d'auto promotion des communautés de base. Les communautés rencontrent ainsi d'énormes difficultés dans la mobilisation des compétences locales pour la mise en application des programmes déconcentrés à cause de la morosité de d'une partie des acteurs sociaux. Ces acteurs victimes de l'analphabétisme sont constamment discriminés et marginalisés dans l'accès et la distribution des ressources. Les conséquences de cette marginalisation sont telles qu'elles agissent comme un handicap à la promotion socioéconomique du groupe social. Or il est reconnu que la vie et l'épanouissement des membres d'une société exigent la pleine participation de tous les agents sociaux. C'est dire qu'aucune entreprise de développement ne saurait aboutir tant que les femmes seront analphabètes comme ce fut le cas par le passé. Tel est en réalité le constat amer qui se dégage quand on analyse les opérations de développement qui ont été conduite dans les pays sous-développés en général et au Togo en particulier.

La contribution des femmes dans le développement est donc unanimement reconnue tant au plan national qu'international, imposant de ce fait qu'elle soit systématiquement prise en compte dans les stratégies et les projets de développement. Mais pour que les femmes puissent jouer convenablement ce rôle crucial, il faut qu'un certain nombre d'handicaps qui entravent leur volonté et leur action soient identifiés et surmontés. Et qu'elles soient par exemple exemptées de l'arbitraire des valeurs traditionnelles et de certaine politique éducative qui les contraint d'abandonner très tôt les études pour gonfler la masse des analphabètes.

La sous-scolarisation constitue une bombe à retardement pour une grande partie des pays subsahariens. Cependant dans les pays où elle sévit le plus, elle constitue une menace réelle pour la stabilité sociale avec beaucoup de dénuement et d'occasion perdue.

En l'an 2000 le Togo a opté pour la réalisation des objectifs 2 et 3 des OMD qui ont pour souci majeur d'assurer d'ici 2015 une éducation primaire pour tous et promouvoir l'égalité des sexes en renforçant le pouvoir des femmes. L'objectif global de ce programme national est d'accroître l'action d'information et d'encadrement des masses afin de leur assurer un complément d'information ce qui les rend plus apte à participer consciemment et efficacement aux efforts de développement du pays.

Le problème de la sous scolarisation des femmes en ce début du 21eme siècle rend sensible l'élite intellectuel togolais. C'est pourquoi l'orientation de la politique éducative actuelle du pays tend à promouvoir l'éducation comme un facteur important du développement. Ainsi, le gouvernement togolais a lancé depuis les années 1970 une série de programme d'alphabétisation en faveur des femmes afin de permettre à celles-ci de participer plus activement à la gestion des affaires locales grâce à un complément de formation. La politique de la gratuité de l'enseignement primaire a permis de scolariser un nombre non moins important de jeune fille. Cette volonté manifeste des autorités de notre pays, ne doit pas les illusionner car le nombre d'analphabètes ne cesse d'accroître et des voix ne cessent de s'élever pour dénoncer la faible participation des femmes au processus du développement.

Par ailleurs un lot d'enfants non ou sous-scolarisée rejoignent chaque année la masse des analphabètes adultes. Le nombre d'analphabète continue d'augmenter à cause de plusieurs facteurs sociaux qui sont entre autre : la croissance démographique galopante, l'ignorance, et l'incapacité des systèmes scolaires classiques à scolariser tous les enfants en âge d'être scolarisé et le manque de structure d'accueil.

Dans cette logique, L'éducation de la jeune fille est au coeur de la problématique du développement socio-économique. Elle crée les conditions de relèvement de la productivité, de renforcement des capacités nationales, de conception et d'exécution de politique, d'innovation qu'elle soit économique, financière ou technologique ; son expansion est en grande partie déterminée par la croissance économique mais également par la volonté politique.

D'autant plus que dans la perspective de la stratégie de lutte contre les handicaps à la participation des femmes au développement communautaire l'asymétrie de l'offre éducative entre les filles et les garçons doit être pris en compte. Car la distribution des ressources publiques en matière d'éducation n'est pas équitable dans le système éducatif togolais. Elles profitent plus aux garçons qu'aux filles (tableau de bord de l'éducation au Togo 2007). C'est donc à juste titre qu'E. Boserup et C. Litencrate soutiennent que :

« Nombre de contraintes qui limitent la contribution des femmes au développement doivent être surmontées par une intensification des efforts nationaux et internationaux auxquels les gouvernements participeraient notamment. Tel devrait être particulièrement le cas dans les attitudes traditionnelles. » (Cité par Gentil ,1991 :197)

La faible participation de cette frange important de la société exige une reconversion des mentalités de la part de tous les acteurs de développement afin de changer la tendance actuelle. C'est dans cette logique que notre recherche se donne pour souci primordiale d'étudier l'impact de la sous scolarisation sur la participation des femmes au processus de développement communautaire.

Notre recherche s'articule autour de deux parties essentielles :

La première partie traite des cadres théorique et conceptuel, méthodologique et présentation de la zone d'étude tandis que la dernière partie est consacrée à la présentation des données quantitatives et qualitatives de nos recherches, à l'interprétation des résultats, aux suggestions et perspectives et enfin des limites de l'étude.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon