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La sous-scolarisation, un handicap à  la participation des femmes au développement communautaire dans la ville de Dapaong.

( Télécharger le fichier original )
par Gountante TCHIAME
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie 2011
  

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DEUXIEME PARTIE

PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES,

INTERPRETATION DES RESULTATS,

PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS

Chapitre 3 : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES QUANTITATIVES ET QUALITATIVES

?. Analyse des données quantitatives

Tableau 1 : Répartition des enquêtées selon leur âge

Age

Effectif

Pourcentage

16 - 26

26

20

27 - 36

52

41

37 - 46

20

16

47 - 56

18

14

57 - +

12

9

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Les résultats affichés par ce tableau donnent une idée de la pyramide des âges des femmes interrogées. Celle-ci est composée de 20% d'adolescentes âgées de 16 à 25 ans, de 41% de jeunes femmes âgées de 26 à 35 ans, de 16% de femmes mûres âgées de 36 à 45 ans, de 14% de femmes dont l'âge est compris entre 45 et 55 ans et enfin de 9% de femmes du troisième âges c'est-à-dire âgées de plus de 55ans.

L'analyse de ce tableau montre que la majorité de nos enquêtées sont jeunes ; Ce qui suppose qu'elles sont plus exposées aux problèmes sociaux. De même on constate aussi que la proportion des personnes du troisième âge est la plus faible

Figure 1 : Répartition des enquêtées selon leur statut matrimonial

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Il ressort de ce diagramme que 69% de nos enquêtées sont des femmes mariées contre seulement 23% de célibataires, 2% de divorcées et 6% de veuves.

On remarque que la majorité des femmes interrogées sont mariées contre une infime partie de célibataires et de divorcées. Le mariage revêt donc une importance particulière dans notre zone d'étude

Tableau 2 : Nombre d'enfants par femme

Réponses

Effectif

Pourcentage

Moins de 5 enfants

31

31

De 5 à 8 enfants

47

47

Plus de 8 enfants

22

22

Total

99

100 %

Source : enquête de terrain, juillet 2010

Dans ce tableau il ressort que 47% des femmes de notre échantillon ont 5 à 8 enfants en charges, alors que 31% ont moins de 5 enfants, contre 22 enquêtées qui ont plus de 8 enfants en charges.

L'examen des résultats de ce tableau montre que les femmes interrogées par manque d'instruction ne connaissent pas les avantages de la limitation des naissances

Figure 2 : Répartition des enquêtées selon le niveau d'instruction

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la lumière de ce diagramme, il ressort que 41% de nos enquêtées sont analphabètes, tandis que plus de 27% ont le niveau primaire alors que seule les 5% de l'échantillon sont alphabétisées, contre 19% qui ont fait au moins le secondaire, puis 8% de femmes ayant un diplôme universitaire.

L'analyse des résultats de ce tableau montre que près de la moitié des femmes de notre échantillon sont sous-scolarisées.

Figure 3 : Répartition des enquêtées selon leur religion

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Les résultats de ce digramme montrent que 55% des femmes interrogées sont chrétiennes, contre 20% d'adeptes de la religion traditionnelle, suivie de la religion musulmane qui représente 25% de l'échantillon.

L'analyse de cette figure montre que le christianisme est la religion dominante.

Tableau 3: Répartition des enquêtées selon leur profession et le niveau d'instruction

Niveau d'étude

Profession

Total

 

Commerçante

Artisan

Fonctionnaire

Ménagère

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Aucun

8

6

27

21

0

0

17

13

52

41

Primaire

9

3

10

8

0

0

15

12

34

27

Secondaire

9

7

7

5

9

7

0

0

25

19

Supérieur

0

0

0

0

10

8

0

0

10

8

Alphabétisée

4

3

2

2

0

0

1

1

7

5

Total

30

19

46

36

19

15

33

26

128

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Ce tableau s'intéresse d'une part, à la répartition des femmes selon les domaines d'activités et d'autre part à la relation entre activités et niveau d'instruction. Les enquêtées qui exercent une activité économique selon les données de ce tableau sont majoritairement représentées dans la catégorie artisane et commerçante. Elles représentent un peu plus de la moitié des actifs (55% de l'échantillon). Ces activités sont en effet exercées par les classes sociales défavorisées qui ne disposent pas d'un niveau d'étude élevé pour pouvoir se frayer une place importante dans la sphère des fonctions de bureau très complexe et fortement sélectif. Il s'agit des artisanes composées en grands parties des couturières, des coiffeuses, qui exercent de temps en temps des activités manuelles pour assurer leur survie.

En générale les activités informelles constituent la principale occupation des femmes de la localité. L'administration qu'elle soit publique ou privée ne regroupe que ceux qui ont un niveau d'instruction plus ou moins acceptable.

Les femmes ayant le niveau BAC et plus pris en exemple sont tous des fonctionnaires et représentent à eux seules plus de la moitié du pourcentage total des fonctionnaires interrogés soit 8 femmes sur les 15 fonctionnaires répertoriés.

L'étude comparée de la branche d'activité et du niveau d'instruction fait constater des écarts qui vont en s'améliorant au fur et à mesure que l'on évolue dans la hiérarchie professionnelle. Si le secteur artisanal reste le secteur dominant avec un taux de 36% il n'en demeure pas moins qu'elle est majoritairement composée des non-scolarisé, de ceux de niveau primaire et des alphabétisées qui représentent à eux seules 39 sur les 49 artisans répertoriés. Apres l'artisanat vient la fonction de ménagère avec un taux de 26% de l'échantillon, sa répartition va en décroissant quand on passe d'un degré d'étude inferieur a un degré plus élevé.

On remarque donc que le niveau d'instruction est intimement lié à la catégorie professionnelle, plus une femme est instruite plus elle occupe un statut privilégié dans la hiérarchie professionnelle.

Tableau 4 : répartition des enquêtées selon le Niveau d'instruction et niveau de vie

 

Niveau de vie

Total

Niveau d'instruction

Très pauvres

Pauvres

Moyen

Aisé

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff.

%

Aucun

10

7

35

20

7

5.5

0

0

52

41

Alphabétisé

1

1

4

3

1

1

0

0

7

27

Primaire

6

3

20

16

9

7

1

1

34

27

Secondaire

0

0

6

5

18

14

1

1

25

19

Supérieur

0

0

0

0

7

5.5

3

2

10

8

Total

16

12

65

51

42

33

5

4

128

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Ce tableau nous montre que sur les 52 enquêtées qui n'ont aucun niveau d'instruction, 35 d'entre elles soit 20% de l'échantillon, s'estiment pauvre, de même que 20 enquêtées sur 34 du niveau primaire soit 16%, ; 6 enquêtées sur 25 du secondaire soit 5% de l'échantillon et enfin 4 sur les 7 alphabétisées soit 3% de l'échantillon contre respectivement 7 sur les 52 alphabètes, soit 5% 9 sur 34 du niveau primaire soit 7%, 18 sur 25 soit 14%, 7 sur 10 soit 5% de l'échantillon.

Les résultats affichés par ce tableau nous montrent qu'au fur et à mesure qu'une femme évolue dans les études son niveau de vie s'améliore.

Figure 4 : distribution des enquêtées selon leur avis sur la scolarisation des filles

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la question suivante : « les filles et les garçons ont-ils les mêmes chances d'aller à l'école » ?, 97 femmes soit 76 % de notre échantillon ont répondu « oui » contre 31 femmes soit 24 % des enquêtées qui ont rétorqué par la négative. Ceci est dû au fait que dans la localité il existe des femmes qui sont encore attachées aux valeurs traditionnelles. Selon elles la place de la jeune fille se trouve à coté de sa mère et non à l'école. Seul le garçon a besoin de réussir à l'école parce qu'il a l'obligation morale de prendre en charge les besoins de sa femme quand il va se marier.

Au vu des réponses données par nos enquêtées, il apparaît clairement que la majorité des femmes perçoivent la nécessité de traiter les filles de la même manière que les garçons mais c'est l'environnement qui ne leur est pas favorable.

Tableau 5 : Avis des enquêtées sur l'existence des filles non scolarisées

Existence des filles non scolarisées

Effectif

Pourcentage

Oui

105

82

Non

20

16

NSP

3

2

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la lumière de ce tableau nous constatons que la majorité des femmes interrogées soit 82% affirment qu'il existe des filles non scolarisées dans leur localité contre 20 femmes soit 16% qui affirment le contraire pendant que 2% des femmes interrogées prétendent ne rien savoir sur l'existence du phénomène.

L'analyse du tableau 9 nous montre qu'il existe encore des filles non scolarisées dans la localité malgré la gratuité de l'école et les mesures de discriminations positives.

Tableau 6 : avis des enquêtées sur les causes de la sous scolarisation des filles

Les causes

Effectif

Pourcentage

La pauvreté

18

14

L'ignorance des parents

54

42

La religion

7

6

Les discriminations

35

27

Le poids de la tradition

14

11

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Des données contenues dans le tableau ci-dessus il apparaît clairement que près de la moitié des femmes interrogées soit 42% pensent que l'ignorance des parents est à la base de la sous-scolarisation des filles de la localité.

Pourtant 27% des femmes de l'échantillon pensent que ce sont les discriminations qui sont à la base du phénomène contre respectivement 14% d'avis favorable pour la pauvreté, 11% d'avis positif pour le poids de la tradition et enfin 7% qui pensent que c'est la religion qui est la cause majeure de la sous-scolarisation du genre féminin. La religion semble ne pas être déterminante dans la scolarisation des filles mais influence toujours les choix éducatifs des parents quand les moyens sont limités.

En examinant ces résultats on constate que l'ignorance des parents est la cause fondamentale de la sous-scolarisation des filles dans la localité.

Figure 5 : Répartition des enquêtées selon leur perception sur les changements que

Peut apporter la scolarisation dans la vie d'une femme

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Les résultats de ce graphique montrent que 77% de notre échantillon pensent que la scolarisation d'une fille peut parfaitement apporter des changements plus tard dans sa vie, pour elle la scolarisation est la clé de la réussite sociale car elle apporte à sa détentrice respect et considération de la part de ses pairs sans oublier les retombées économiques qui s'en suivent si l'on arrive à trouver du boulot grâce aux diplômes obtenus. De même 13% de nos enquêtées relativisent cette position en affirmant qu'elle ne pourra apporter des changements que dans une certaine mesure. Pour elles ceci ne sera une réalité que lorsque la fille fera preuve de discernement et d'ambitions hormis cela l'instruction reçue ne fera d'elle qu'une anormée. C'est-à-dire que par vengeance elle essaiera de bouleverser l'ordre établie depuis les générations passées pour imposé ses propres valeurs que se soit de gré ou de force. Seul 10% des enquêtées pensent que la scolarisation ne pourra pas du tout apporter des changements dans la vie d'une fille.

Au regard de ce qui précède, nous constatons que, la majorité des enquêtées pensent que la scolarisation joue un grand rôle dans la vie future d'une fille.

Tableau 7 : Répartition des enquêtées selon leur perception sur

L'importance de l'instruction dans la vie d'une femme

Importance de l'instruction dans la vie d'une femme

Effectif

Pourcentage

Mariage libre

13

10

Bonne gestion des ressources du ménage

37

29

Planification des naissances

26

20

Scolarisation des enfants

23

18

Autonomie sur le plan socio-économique

29

23

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Les résultats affichés par le tableau ci-dessus montrent la façon dont les femmes perçoivent l'importance de l'instruction dans leur vie. Il semble que les femmes instruites minimisent les dépenses fantaisistes en faisant les dépenses selon des budgets préétablis.

Ainsi, 37 femmes soit 29% des femmes interrogées pensent que l'instruction permet à une femme de bien gérer les ressources du ménage afin de dégager le surplus des ressources pour investir dans les secteurs porteurs, tandis que pour 29 enquêtée soit 23% de

l'échantillon prétendent qu'elle permet à la femme d'avoir une autonomie sur le plan socio-économique du fait que celle-ci pourra utiliser les connaissances livresques acquises pour améliorer ses conditions socio économique.

Toutefois 26 femmes soit 20% estiment qu'elle permet à une femme de scolariser ses enfants et enfin 13 soit 10% affirment qu'elle permet aux femmes de contracter librement des mariages.

A étudier à la loupe ces résultats, nous constatons que les femmes sont principalement attachées à leur rôle traditionnel, lorsqu'on s'en tient aux retombées de l'instruction dans leur vie.

Tableau 8 : Répartition des enquêtées selon leurs opinions sur les

conséquences du manque d'instruction dans la vie d'une femme.

Réponses

Effectif

Pourcentage

L'analphabétisme

15

12

Les mépris de ses droits

22

17

La mauvaise gestion des ressources

27

21

L'exclusion de certains avantages

13

10

La non participation au développement de sa localité

51

40

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Au vu des résultats, nous constatons que les principales conséquences du manque d'instruction dans la vie de la femme sont entre autres la non participation au développement de sa localité, 51% de nos enquêtées l'ont affirmé. La mauvaise gestion des ressources selon 27 femmes interrogées soit 21% ; le mépris de ses droits pour 22 enquêtées soit 17%, l'exclusion de certains avantages d'après 13 femmes soit 10% de l'échantillon .et enfin il y a 15 % des femmes qui soutiennent que l'analphabétisme est une conséquence du manque d'instruction dans la vie d'une femme.

L'analyse de ces résultats prouve que la sous-scolarisation est un handicap à la participation des femmes au développement de leur localité.

Tableau 9 : Répartition des enquêtées selon leur avis sur la nécessité de

Savoir lire et écrire

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

125

98

Non

3

2

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la question suivante « trouvez-vous que le fait de savoir lire et écrire est une bonne chose ? »La quasi-totalité de nos enquêtées soit 98% de l'échantillon ont répondu oui. Selon elles, la lecture et l'écriture constituent les éléments principaux qui caractérisent la société moderne. Elles confèrent le bien être et l'épanouissement à celui qui sait les manipuler. De ce fait elles ne peuvent qu'être qu'une bonne chose pour l'être humain. Cependant, pour 2% des femmes interrogées la réponse est négative. Elles affirment que la lecture et l'écriture éloignent l'homme du dessein de Dieu et qu'elles conduisent l'homme au vice.

L'analyse des résultats contenus dans le tableau ci-dessus démontre que les femmes quoi qu'on dise perçoivent la lecture et l'écriture comme les éléments fondamentaux de leur épanouissement. Et par là, ne pas savoir lire, ni écrire est un frein à l'émancipation de la femme et un obstacle au développement.

Tableau 10 : répartition des enquêtées selon le niveau d'instruction des parents et la scolarisation des enfants

 

Scolarisation des enfants

 

niveau d'instruction de la mère

Nombre d'enfants en âge d'être

Scolarisés

Nombre d'enfants scolarisés

Nombre d'enfants non scolarisés

Nombre d'abandon précoce

Total

Eff

Eff

Eff

Eff

Eff

%

Aucun

147

125

22

53

40

41

Primaire

73

69

4

17

27

27

Secondaire

29

29

0

6

19

19

Supérieur

17

17

0

0

8

8

Alphabétisée

21

18

3

7

5

5

Total

287

258

29

83

99

100 

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Les abandons précoces concernent les enfants ayant abandonné leurs études avant la fin de la cinquième année d'étude primaire. On remarque sur ce tableau que 100% des enfants scolarisables issus des parents ayant un niveau secondaire et plus sont effectivement solarisés contre 125 sur les 147 enfants issus des parents analphabètes.

Cette légère différence pourrait être expliquée par le fait que certains parents analphabètes n'encouragent pas leurs filles à aller à l'école par ignorance du rôle de l'instruction dans la vie d'une femme ou par simple discrimination.

Quant aux abandons on remarque que les enfants issus des parents ayant un niveau scolaire faible abandonnent beaucoup plus prématurément que ceux dont les parents ont un niveau plus élevé avec respectivement 53 abandons pour les analphabètes, 17 pour les enfants des femmes de niveau primaire contre 6 pour celles qui ont un niveau secondaire.

Quand bien même qu'on constate avec satisfaction le fait que la majorité des parents ont compris l'importance de l'instruction scolaire on se rend compte tout de même avec abnégation qu'il y a un fort taux d'abandons scolaires précoces à Dapaong.

En effet, si on s'en tient à notre échantillon, on remarque que 258 enfants sur les 287 sont effectivement scolarisés. Cependant ,71 d'entre eux n'atteignent pas la cinquième année d'étude du primaire et iront grossir le nombre de jeunes analphabètes.

Tableau 11 : Répartition des enquêtées selon leurs opinions sur les obstacles qui

Empêchent aux femmes de participer aux activités de développement

Réponses

Effectif

Pourcentage

manque d'instruction

51

40

manque de formation

28

22

manque d'argent

17

13

les discriminations

32

25

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la lumière des résultats de ce tableau il ressort que 40% des enquêtées affirment que le manque d'instruction est un obstacle à la participation des femmes aux activités de développement principalement parce que celles-ci sont écartées dans la planification des projets de développement à cause des facteurs inhérents à leur statut de sous-scolarisées.

De même 25% des femmes interrogées pensent que c'est plutôt les discriminations de genre. Selon elles les femmes disposent des compétences variées dans plusieurs domaines et qu'en plus de cela elles ont envie d'apporter leur pierre à l'épanouissement de leur communauté mais ce sont les facteurs sociaux qui les empêchent de réaliser leurs objectifs ; au contraire pour 22% des femmes interrogées le manque de formation est un obstacle non moins important à la participation des femmes au développement ; tansdis que 13% estiment que c'est le manque d'argent.

Une étude approfondie des résultats de ce tableau fait ressortir que l'analphabétisme est un handicap majeur à la participation des femmes au développement.

Tableau 12 : Répartition des enquêtées selon leurs avis sur l'implication ou

non du niveau d'instruction dans l'épanouissement de la femme.

REPONSES

Effectif

Pourcentage

Oui

95

74

Non

33

26

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la lumière de ce tableau nous constatons que 95 de nos enquêtées soit 74 % de l'échantillon attestent que le niveau d'instruction est un obstacle à l'épanouissement de la femme contre 33 femmes soit 26% qui affirment le contraire tout en avançant l'idée selon laquelle l'on n'a pas forcement besoin d'être instruit pour être épanouie.

Il ressort de ce tableau que le niveau d'instruction est un obstacle à l'épanouissement de la femme.

Figure 6 : Répartition des enquêtées selon leur appartenance ou non à un mouvement associatif

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la question suivante « êtes-vous membre d'un mouvement associatif » ? 54% de nos enquêtées ont affirmé n'appartenir à aucun mouvement associatif. Cette situation semble être dûe au fait que les femmes de la localité ne sont pas suffisamment informées qu'elles peuvent passer par le canal des associations ou groupement pour assurer leur promotion. Par contre 46% des enquêtées sont membres d'un mouvement associatif. .

L'examen de ces données prouve que le potentiel associatif des femmes reste faible or celui-ci est déterminant dans la participation des femmes au développement.

Tableau 13 : Niveau d'instruction et appartenance à un mouvement associatif

Niveau

d'instruction

Appartenance à une association

TOTAL

Oui

Non

eff.

%

eff.

%

eff.

%

 

Aucun

17

13

35

27

52

41

 

Alphabétisée

2

2

5

4

7

5

 

Primaire

13

10

21

16

34

27

 

Secondaire

19

15

6

5

25

19

 

Supérieur

8

6

2

2

10

8

Total

59

100

69

100

128

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Dans ce tableau nous constatons que seules 17 sur les 52 analphabètes sont membres d'un mouvement associatif, soit 13%. Le niveau d'instruction semble agir comme un leitmotiv et à l'opposé comme un frein à l'adhésion des femmes aux mouvements associatifs.

Aux études longues correspondent des femmes responsables et conscientes des enjeux du développement. Aux études courtes correspondent des femmes moins ambitieuses. Il ressort qu'à peine 13 sur les 34 enquêtées de niveau primaire soit 10% sont adhérées. De même que 19 femmes sur les 25 du niveau secondaire soit 15% et 8 sur 10 enquêtées ayant un niveau universitaire soit 6% de l'échantillon.

L'analyse de ce tableau nous montre que toutes les femmes qui ont eu la chance d'évoluer dans les études quel que soit le niveau perçoivent plus la nécessité d'appartenir à une association.

Tableau 14 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur les obstacles qui

Empêchent aux femmes d'être très actives dans les associations

Réponses

Effectif

Pourcentage

Le poids de la famille

32

25

L'analphabétisme

67

52

Le manque de motivation

29

23

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Selon les résultats affichés par ce tableau 52% des enquêtées affirment que l'analphabétisme est un obstacle qui empêche aux femmes d'être des membres actives dans les associations. Cependant il ya 25% de l'échantillon qui pensent que c'est plutôt le poids de la famille. Enfin 29 femmes soit 23% de l'échantillon estiment que c'est le manque de motivation qui fait des femmes des militantes de seconde zone.

L'analyse des résultats fait ressortir que l'analphabétisme est le principal obstacle qui empêche aux femmes d'être très actives dans les associations.

Tableau 15 : Avis des enquêtées sur les facteurs qui empêchent aux

Femmes d'accéder aux instances de prise de décision

Réponses

Effectif

Pourcentage

Le poids de la tradition

33

26

Le manque de formation académique

74

58

La peur de se prononcer

21

16

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Les résultats de ce tableau montre que, les principaux obstacles qui empêchent aux femmes d'accéder aux instances de prise de décision sont entre autres, le manque de formation académique, 74 de nos enquêtées soit 58% de l'échantillon l'ont affirmé ; le poids de la tradition 33 femmes interrogées soit 26% des enquêtées et enfin 21 femmes soit 16% soutiennent que c'est la peur qui empêche aux femmes d'accéder aux instances de prise de décision.

L'analyse des résultats prouve que le manque de formation académique est le principal obstacle qui empêche aux femmes d'accéder aux instances de prise de décision.

Tableau 16 : Répartition des enquêtées selon leurs opinions sur l'impact de la sous

Scolarisation des femmes sur la bonne marche des associations

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

107

84

Non

21

16

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Pour connaître l'avis de nos enquêtées sur l'impact de la sous-scolarisation des femmes sur la bonne marche des associations nous leur avons posé la question suivante : « pensez-vous que le fait que certaines femmes ne sont pas scolarisées puisse créer des difficultés à la bonne marche des associations ? » 107 enquêtées soit 84% de l'échantillon ont répondu « oui » tout en avançant l'idée selon laquelle il est difficile d'atteindre les objectifs d'une association quand la majorité des membres ignorent le contenu des textes et les stratégies de mise en action.

Tout de même 21 enquêtées soit 16% de l'échantillon pensent le contraire selon elle la bonne marche d'une organisation dépend de la détermination des membres plutôt que des facteurs éducatifs.

L'analyse de ces résultats atteste que la sous-scolarisation des membres d'une association crée des difficultés pour la bonne marche de celle-ci.

Figure 7 : Avis des enquêtées sur leur participation à la prise de décision

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la question de savoir si les femmes de la localité sont associées à la prise de décisions   82 femmes soit 64% de notre échantillon ont répondu « dès fois ». Cette situation semble être dû au fait que les hommes ne considèrent pas les femmes comme des égaux mais tout simplement comme des sujets inférieurs. L'origine de la situation serait sans doute liée à certains facteurs externes qui font que les femmes acceptent symboliquement leur situation comme normale.

Cependant 4 femmes soit 3% ont affirmé que les femmes sont chaque fois associées à la prise de décision. Mais Il est à noter que les quelques fois où les femmes sont associées à la prise de décision elles se retrouvent en infériorité numérique par rapport aux hommes ce qui les empêche de faire adopter leur point de vue.

Cette situation n'est pas en totalité rattachée aux discriminations de genre mais elle est en partie due au fait que peu de femmes arrivent à avoir les compétences requises pour rejoindre l'élite dirigeante. Enfin, les 42 autres femmes restantes soit 33% des femmes interrogées affirment qu'elles ne sont pas du tout sollicitées à la prise des décisions de leurs communautés.

L'analyse de ce graphique dégage un aspect fondamental, nos enquêtées sont peu associées à la gestion et à l'administration des affaires de leurs communautés.

Tableau 17 : Répartition des enquêtées selon leurs opinions sur la place

qu'occupent les femmes dans la vie économique de leur localité

Réponses

Effectif

Pourcentage

Moyenne

62

48

Leader

6

5

inferieur

60

47

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Sur ce tableau il apparaît que la place de la femme dans la vie économique n'est pas très enviable selon 48% des enquêtées qui estiment que les femmes occupent une place moyenne dans la hiérarchie économique de leur localité, contre 47% du même échantillon qui estiment qu'elles occupent la classe inférieure dans la hiérarchie économique du milieu et enfin seulement 5% pensent qu'elles occupent la place de leader économique soit le sommet de l'échelle économique.

Nous remarquons au vu des données contenues dans ce tableau que les femmes n'arrivent pas à jouer un rôle économique important dans leurs localités.

Figure 8 : Répartition des enquêtées selon leurs avis sur la participation

des femmes aux développements

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Selon les résultats de ce diagramme montre que sur les 128 femmes interrogées 104 soit 81% estiment que les femmes ont effectivement un rôle à jouer dans le développement de leur localité tandis que 24 femmes soit 19% ont répondu par le négatif.

Au regard de ces données, il ressort que la majorité des femmes sont conscientes du fait qu'elles ont un rôle à jouer dans le développement de leur localité, mais elles ne disposent pas les armes nécessaires pour jouer convenablement ce rôle.

Tableau 18 : Répartition des enquêtées selon le fait qu'elles ont une fois

Participé ou non à une activité de développement

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

72

56

Non

55

44

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Au vu des résultats de ce tableau il ressort que 44% des femmes interrogées n'ont jamais participé à une activité de développement contre 56% qui affirment avoir participé une fois au moins à une activité de développement communautaire.

Il ressort donc que la participation des femmes aux activités de développement communautaire est faible.

Tableau 19 : Répartition des enquêtées selon leurs sources d'informations

Canaux d'information

Effectif

Pourcentage

Responsable du projet

9

13

Les responsables de quartier

14

19

Leaders d'association

32

44

La rumeur

12

17

Radio et presse

5

7

Total

72

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Ce tableau nous montre la manière dont les femmes sont informées de la réalisation des activités de développement communautaire dont elles sont bénéficiaires.

Ainsi 32 femmes soit 44% de celles qui ont participé aux activités de développement local affirment avoir été informées par les responsables des associations de femmes. Celles-ci semblent jouer un grand rôle dans la mobilisation des femmes pour les activités de développement. Cependant les responsables des CDQ qui sont sensés être les plus proche de la population paraissent ne pas jouer leur rôle seules 19% des femmes sont informées par ceux-ci de la ténue des activités de développement local. Tandis que 12 enquêtées soit 17% par la rumeur, 9 femmes soit 3% par les acteurs de développements et enfin 5 par la radio et la presse.

L'étude minutieuse des résultats nous permet de constater que les femmes sont principalement informées par une tierce personne de l'intervention et éventuellement de la finalité d'un projet de développement dont elles sont concernées. Cette situation provient en grande partie de leur niveau d'instruction très bas.

Tableau 20 : Répartition des enquêtées selon leurs avis sur la place qu'occupent les femmes instruites dans la réalisation des activités communautaires

Réponses

Effectif

Pourcentage

Leader

23

32

Collaboratrice

31

43

Simple participante

12

17

Total

72

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

D'après les résultats de ce tableau, 43% des femmes interrogées estiment que les femmes instruites occupent la place de collaboratrices dans la réalisation des activités de développement. Tandis que 32% de nos enquêtées estiment qu'elles jouent le plus souvent le rôle de leader dans la réalisation des projets de développement. Par contre pour les 25% restant, elles ont un rôle moins enviable dans la réalisation des activités de développement.

L'examen des résultats de ce tableau prouve que l'instruction permet à la femme d'occuper une position dans la hiérarchie sociale qui est différente de celle des analphabètes

Tableau 21 : Répartition des enquêtées selon leurs opinions sur les caractéristiques

d'une femme leader

Les caractéristiques d'une femme leader

Effectif

Pourcentage

Instruite

65

52

Epanouie

35

27

Emancipée

27

21

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

De ce tableau il ressort, que 52% des femmes interrogées estiment qu'une femme leader doit tout d'abord être instruite par contre pour 27% des enquêtées, elle doit être épanouie et enfin pour les 21% de l'échantillon elle doit être émancipée.

A partir des résultats contenus dans le tableau ci-dessus nous remarquons que l'instruction est l'élément primordial qui permet à la femme de se hisser au sommet de la hiérarchie sociale.

Tableau 22 : Répartition des enquêtées selon leur capacité à assumer des responsabilités dans les organisations mixtes

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Oui

74

57

Non

34

43

Total

128

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la question suivante « Etes-vous en mesure d'assumer des responsabilités dans les organisations mixtes ? », 74 femmes interrogées soit 57% de l'échantillon ont répondu oui ; contre 55 femmes soit 43% de l'échantillon ont rétorqué par la négation en avançant comme raison le manque de compétences et d'expériences dans la gestion des affaires publiques.

L'analyse des résultats de ce tableau atteste que peu de femmes sont en mesure d'assurer de hautes responsabilités dans la hiérarchie sociale. En effet peu de femmes sont en mesure de s'affirmer devant les hommes. Pour justifier cette situation, elles évoquent les discriminations de genre qui les empêchent de poursuivre les études au même titre que les hommes.

Tableau 23 : Niveau d'instruction et capacité des femmes à assumer des

responsabilités

Réponses

Capacité à assumer des

Responsabilités

Total

Oui

Non

Eff.

%

Eff.

%

Eff.

%

Niveau d'instruction

Aucun

15

12

37

29

52

41

Primaire

24

19

10

8

34

27

Secondaire

21

16

4

3

25

19

Supérieur

10

8

0

0

10

8

Alphabétisé

4

3

3

2

7

5

Total

74

58

54

42

128

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

De ce tableau il ressort que la majorité des enquêtés non instruites c'est-à-dire 37 enquêtées sur 52 soit 12% de l'échantillon affirment ne pas être en mesure d'assumer des responsabilités dans les organisations mixtes. De même que 10 sur 34 des enquêtées ayant le niveau primaire soit 8% de l'échantillon ; contre 4 sur les 25 ayant le niveau secondaire soit 3% et enfin 3 sur 7 des enquêtées alphabétisées soit 2% de l'ensemble des enquêtées contre.

L'analyse de ce tableau fait ressortir que plus une femme est instruite plus elle en mesure d'assumer des responsabilités dans les organisations mixtes. Il semble donc que les potentialités créatrices et patentes de la femme se révèlent une fois qu'elle est instruite.

Tableau 24 : Niveau d'instruction et participation financière aux besoins du ménage

 

Niveau d'étude

 

Degré de participation

Aucun

Prim

Sec

Sup

Alpha

Total

Eff

%

Eff.

%

Eff

%.

Eff

%

Eff

%

Eff.

%

Jamais

3

2

2

2

0

0

0

0

0

0

5

4

Certaines fois

39

31

21

16

15

12

2

2

5

4

82

64

Toutes les fois

10

8

11

9

10

8

8

6

2

2

41

32

Total

52

41

34

17

25

20

10

8

7

6

128

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

Ce tableau rend compte de la participation des femmes aux besoins du ménage selon le niveau d'étude. On constate une relation directe entre le niveau d'instruction et la participation aux besoins du ménage ; plus on s'élève dans la qualification, plus le degré de participation augmente. Ainsi plus de 3/4 de ceux qui ont un niveau supérieur à savoir 8 femmes sur les 10 soit 80% de leur l'effectif affirme participer régulièrement aux besoins du ménage contre 10 sur les 25 du secondaire soit 40% de leur effectif. De même quand le niveau de qualification est bas, le taux de participation aux besoins du ménage diminue. Seule 11 femmes sur 34 soit 32% de l'effectif des enquêtées ayant le niveau primaire et 10 femmes sur les 52 soit 19% de l'effectif des enquêtées n'ayant aucune instruction.

Le niveau de qualification et la participation aux besoins du ménage sont évidemment liés. C'est le niveau d'étude qui détermine largement la contribution d'une femme aux besoins financiers. C'est donc cette variable qui explique les taux au niveau des deux parties du tableau. Plus le niveau de qualification est important, plus l'on dispose une situation économique acceptable pouvant permettre d'avoir une autonomie sociale au sein de la cellule familiale, autonomie qui lui est le plus souvent accordée par son mari en fonction de sa capacité à participer aux besoins du ménage.

Il est donc aisé pour une femme instruite d'admettre et de participer financièrement aux besoins du ménage qu'une femme non instruite.

Tableau 25 : Répartition des enquêtées selon leur disponibilité à suivre des cours d'alphabétisation

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

95

74

Non

33

26

Total

128

100 %

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2010

A la question suivante « êtes-vous disposées à suivre des cours d'alphabétisation au cas où vous étiez analphabètes ? »74% de nos enquêtées ont répondu à l'affirmative. Les femmes précisent que l'instruction procure beaucoup d'avantages à son détenteur et elle permet de connaître d'autres réalités dont les analphabètes ignorent.

Par contre les 25% restant prétendent ne pas être disposées à suivre des cours d'alphabétisation. Elles prétendent ne pas avoir le temps et qu'à leur âge elles n'ont plus rien à apprendre puisqu'elles ont déjà fait leur preuve dans la vie.

L'étude minutieuse de ce tableau prouve que la majorité des femmes perçoivent la nécessité de savoir lire, écrire et calculer.

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