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Dynamique des échanges fluvio-lacustres entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou


par Jean LAOUROU
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise ès lettres de Géographie  2010
  

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CHAPITRE IV : LA TYPOLOGIE DES ECHANGES

Les échanges par voie d'eau sont complexes et variés. Entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou, on distingue trois types majeurs d'échange dont le support est le complexe fluvio-lacustre fleuve Ouémé-lac Nokoué.

4.1. Les types d'échange

On distingue trois types majeurs d'échange entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou. Il s'agit des échanges de produits, des échanges touristiques et des échanges d'informations.

4.1.1. Les échanges de produits

Ces échanges sont liés aux besoins réciproques des différentes localités. Ainsi, les produits échangés sont variés et vont des produits vivriers et maraîchers aux produits manufacturés.

4.1.2 Les échanges touristiques

Le tourisme occupe une place non négligeable dans les relations entre la basse vallée et Cotonou. Ce type d'échange se développe de façon particulière entre Cotonou et les communes de Sô-Ava et des Aguégués. La raison est que ce sont ces localités qui abritent les plus importants sites touristiques de la région. Les touristes sont non seulement des citadins de Cotonou mais aussi des étrangers qui entrent au Bénin par le port ou l'aéroport de Cotonou.

4.1.3. Les échanges d'informations

Les différents lieux d'échange rassemblent des personnes aux origines diverses. Le déplacement des populations dans notre secteur d'étude a non seulement un but économique mais aussi social. Ainsi, si certaines personnes se déplacent pour vendre leurs produits ou visiter des sites touristiques, d'autres ont

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pour objectif premier de rencontrer des parents et amis afin de se communiquer des nouvelles. Les activités d'échange nécessitent énormément de communication au niveau des acteurs. Il n'est donc pas rare que des commerçants se déplacent d'une région à une autre pour s'informer des variations de prix des produits dans les différents marchés.

Dans la suite de notre travail, nous n'aborderons que les échanges de produits.

4.2. Les principaux acteurs et leurs niveaux d'intervention Les intervenants de la chaîne des échanges sont :

4.2.1. Le producteur

Il occupe une place privilégiée et se charge de fournir les produits qui font objet d'échange. Les catégories de producteurs diffèrent d'une région à une autre. Ainsi, dans la basse vallée de l'Ouémé, on rencontre les agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs, les artisans. Les agriculteurs sont les plus importants et on compte 26980 ménages agricoles, sur une population totale de 255131 habitants (INSAE, 2002). La caractéristique de l'agriculteur est qu'il peut vendre ses produits sur pied (dans le champ), il peut le vendre bord champ en ce qui concerne les produits vivriers ou il peut les amener dans les marchés avant la vente.

L'effectif des pêcheurs n'est pas négligeable. En 1998, on comptait 10284 pêcheurs utilisant 7976 pirogues de pêche. Les producteurs de Cotonou regroupent les acteurs des unités industrielles.

4.2.2. Le transformateur

Dans la basse vallée comme à Cotonou, on retrouve généralement des femmes. Les produits les plus transformés sont les noix de palme pour la

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fabrication de l'huile rouge; le manioc en ses différents dérivés notamment le gari et les cossettes; l'arachide et les poissons.

4.2.3. Le collecteur des produits

Il choisit d'opérer pour un produit ou pour un autre en fonction des gains qu'il escompte et de la disponibilité saisonnière des produits.

4.2.4. Le gestionnaire de magasin de stockage

Les conditions actuelles de stockage des produits ne répondent pas aux normes exigées en la matière. Les magasins observés dans les différents marchés enquêtés manquent d'aération et d'humidité ambiante. Ainsi, les produits stockés sont exposés aux rongeurs. Dans l'embarcadère de Cotonou, il n'existe aucun magasin de stockage. Les marchandises en provenance surtout de la basse vallée de l'Ouémé sont exposées le long de l'embarcadère parfois sous les rares constructions de fortune mises en place par les populations. Ces marchandises sont donc soumises aux intempéries de toute nature tant que les détaillants ne vont pas s'approvisionner. Le soir, les femmes couvrent les produits avec des bâches et les confient aux gardiens recrutés pour la surveillance du milieu.

4.2.5. Le transporteur

Il assure le convoyage des marchandises et des personnes d'une localité à une autre. Les prix se négocient avant le chargement. Le transporteur paie des taxes à la mairie ou aux structures étatiques selon qu'on se trouve dans la basse vallée ou à Cotonou. Les taxes payées sont fonction des types d'embarcation.

4.2.6. Le commerçant

On distingue à ce niveau les négociants, les grossistes, les semi-grossistes et les détaillants. Ils participent aux échanges en fonction de la disponibilité du produit, de sa demande et des gains escomptés.

44

4.2.7. Les intervenants institutionnels

Il s'agit des mairies des communes concernées et de l'Etat qui intervient à travers différentes structures déconcentrées.

4.2.7.1. La mairie

Les mairies jouent un rôle important dans la chaîne des échanges surtout dans les communes de la basse vallée de l'Ouémé. Elles perçoivent différentes taxes au niveau des marchés et embarcadères et participent à l'organisation des échanges et à l'aménagement des sites. A Cotonou, ce rôle est partagé entre la mairie et l'Etat où ce dernier a une forte influence sur les grands marchés de la ville.

4.2.7.2. L'Etat

L'Etat intervient à travers la SOGEMA et le groupement d'intervention subaquatique des sapeurs pompiers. La dernière structure intervient au niveau de l'embarcadère de Cotonou alors que la première gère les plus grands marchés de la ville dont Dantokpa.

4.3. Les types de produits et leur provenance

Les produits échangés entre la basse vallée et Cotonou sont de différentes natures et d'origines diverses.

4.3.1. Les besoins des populations et les conditions de l'offre de la basse vallée

Les produits agricoles occupent une place importante dans les offres de la vallée. L'analyse du bilan vivrier permet de connaître la disponibilité des produits.

4.3.1.1. Le bilan vivrier de quelques années

4.3.1.1.1. Les bases de l'analyse

> L'évolution de la population

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Les résultats du troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH) nous permettent d'établir le taux de croissance démographique des communes de la basse vallée de l'Ouémé entre 1992 et 2002. Ces données se résument dans le tableau ci-après.

Tableau VII : Population en 2002 et taux d'accroissement entre 1992 et 2002

Communes

Population en 2002

Taux d'accroissement

Bonou

29656

1,83

Adjohoun

56455

0,96

Dangbo

66055

1,04

Aguégués

26650

2,25

Sô-Ava

76315

2 ,58

Cotonou

665100

2,01

Source : INSAE, RGPH-3

Ces données prises comme référence ont permis de faire des projections de l'évolution de la population à partir de la formule suivante :

Pt = Poelt avec

Po = population de départ ; Pt = population à estimer ; t = temps (nombre d'années) ; l = taux d'accroissement.

Tableau VIII : Estimation de la population des communes de la basse vallée de 2002 à 2007

Année

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Communes

 
 
 
 
 
 

Bonou

29656

30762

31330

31908

32498

33098

Adjohoun

56455

57549

58105

58665

59231

59802

Dangbo

66055

67443

68148

68861

69581

70308

Aguégués

26650

27877

28511

29160

29823

30502

Sô-Ava

76315

80356

82456

84611

86823

89092

Source : INSAE, RGPH-3 et projections

On note une évolution croissante de la population. La commune de Sô-Ava est la plus peuplée et celle des Aguégués est la moins peuplée.

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> Les normes de consommation

Les normes de consommation considérées sont celles utilisées par l'Office Nationale d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) pour ses calculs.

Tableau IX : Normes de consommation en kilogramme par habitant et par an dans le département de l'Ouémé

Produits

Hypothèse faible

Hypothèse moyenne

Hypothèse forte

Maïs

117

130

136

Manioc

74

98

110

Riz

10

13

20

Niébé

8

8

8

Arachide

9

9

9

Source : ONASA, rapport annuel d'évaluation 2008

Tableau X : Normes de consommation en kilogramme par habitant et par an dans le département de l'Atlantique

Produits

Hypothèse faible

Hypothèse moyenne

Hypothèse forte

Maïs

133

134

136

Manioc

92

116

129

Riz

10

11

12

Niébé

3

4

7

Arachide

3

4

7

Source : ONASA, rapport annuel d'évaluation 2008

Ces données ne précisent pas les différences de consommation selon les tranches d'âge et les niveaux de revenus. Autrement dit, la consommation ne saurait être la même entre l'adulte et le jeune et entre le riche et le pauvre. En revanche, malgré ces insuffisances elles permettent d'estimer les besoins des populations et de déterminer les marges commercialisables.

4.3.1.1.2. L'analyse du bilan vivrier

Les tableaux suivants montrent les bilans vivriers de quelques produits de la basse vallée de l'Ouémé selon les hypothèses considérées.

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Tableau XI : Selon l'hypothèse faible consommation

 

Solde vivrier de l'Ouémé en tonnes

Campagnes agricoles

Maïs

Manioc

Arachide

2001-2002

-9887,4

66098,9

-1100,9

2002-2003

-6330,5

80516

-1314,8

2003-2004

-22899,6

12933,9

-1435,7

2004-2005

-11842,8

29648,9

-1210,6

2005-2006

-13554,9

32761,3

-1225,2

2006-2007

-12722,1

54531,5

-1207,7

Source : Données ONASA, MAEP, INSAE et calculs de l'auteur -Déficit moyen : Maïs : 9577,08 tonnes ; Arachide : 1249,15 tonnes. -Excédent moyen de manioc : 46081,75 tonnes.

Tableau XII: Selon l'hypothèse moyenne consommation

 

Solde vivrier de l'Ouémé en tonnes

Campagne agricole

Maïs

Manioc

Arachide

2001-2002

-12288,3

59975,8

-1177,2

2002-2003

-8798,1

74180,4

-1395,1

2003-2004

-25401,3

6488,8

-1518,1

2004-2005

-14379,1

23092

-1295,2

2005-2006

-16126,4

25690,3

-1312

2006-2007

-15329,4

47744,2

-1296,8

Source : Données ONASA, MAEP, INSAE et calculs de l'auteur

-Déficit moyen : Maïs : 15387,1 tonnes ; Arachide : 1332,4 tonnes. - Excédent moyen de manioc : 39528,58 tonnes.

Tableau XIII : Selon l'hypothèse forte consommation

 

Solde vivrier de l'Ouémé en tonnes

Campagne agricole

Maïs

Manioc

Arachide

2001-2002

-13513,8

56838

-1406,1

2002-2003

-10060,8

70932,2

-1636,2

2003-2004

-26682,7

3183,8

-1765,5

2004-2005

-15679,9

19729

-1549,1

2005-2006

-17446,8

22268

-1572,5

2006-2007

-16670

44261,5

-1564

Source : Données ONASA, MAEP, INSAE et calculs de l'auteur -Déficit moyen : Maïs : 16675,66 tonnes ; Arachide : 1582,23 tonnes. -Excédent moyen de manioc : 36202,08 tonnes.

48

4.3.1.2. L'analyse des tableaux

Les variations du bilan vivrier sont fortement liées à la production, à l'évolution de la population et aux normes de consommation. Les normes de consommation varient d'une région à une autre. Ainsi, pour une région définie, c'est la quantité des productions et l'effectif de la population qui déterminent le solde vivrier. Ce sont donc ces facteurs qui expliquent les différences observées dans les tableaux.

L'analyse des bilans vivriers montre qu'en dehors du manioc, la basse vallée de l'Ouémé présente de déficit en ce qui concerne le maïs, et l'arachide. Le plus grand déficit a été enregistré au cours de la campagne agricole 20032004, période caractérisée par une baisse remarquable de la production des principales cultures. Les déficits sont de 22899,6 tonnes pour le maïs, 1435,7 tonnes pour l'arachide selon l'hypothèse faible consommation. De cette analyse, on pourrait estimer que la basse vallée ne peut offrir que du manioc aux populations de Cotonou. Si on s'en tient à cette hypothèse, on peut affirmer sans se tromper que la basse vallée satisfait pleinement ses besoins en manioc et peut fournir aux commerçants de Cotonou et environs une quantité considérable de ce produit. Les excédents commercialisables varient suivant les années et en fonction de l'hypothèse considérée. De 2002 à 2007, le plus faible excédent a été enregistré en 2004 et le plus fort en 2003.

Par ailleurs, ce bilan global de la basse vallée cache les spécificités de chaque commune. En effet, les grandes communes de production agricoles que sont Adjohoun, Dangbo et Bonou, dégagent des excédents commercialisables pour les produits cités plus haut. Ainsi, outre le manioc, le maïs participe activement aux offres de la basse vallée. Les déficits enregistrés sont dus à la faible production des communes des Aguégués et de Sô-Ava. En effet, les performances en matière de production varient pour les différents groupes de cultures d'une commune à une autre. Ce qui permet de dégager des communes à

49

déficit alimentaire pour certains produits agricoles comme le montre les soldes vivriers de 2007.

Tableau XIV : Solde vivrier des communes de la basse vallée en 2007

 

Produits agricoles

Communes

Maïs

Manioc

Riz

Arachide

Niébé

Adjohoun

1274

27541

-663

-35

2144

Dangbo

-6253

12122

-768

-648

492

Bonou

1774

6002

-363

-210

74

Aguégués

-3218

-2125

-326

-293

-261

Sô-Ava

-12003,48

-10989,11

-1121

-237,40

-237,4

Source : ONASA, rapport annuel d'évaluation 2008

L'analyse du tableau XIV montre que seules les communes d'Adjohoun et de Bonou ont pu dégager un surplus régulier de maïs. Pour le manioc, les communes qui dégagent de surplus sont celles de Dangbo, d'Adjohoun et de Bonou. Il en est de même pour le niébé. Les communes des Aguégués et de Sô-Ava présentent un déficit considérable en produits vivriers. Cela s'explique par une faible production de ces localités malgré la croissance de leurs populations. La faible production est liée aux conditions géomorphologiques peu maîtrisées dans la mesure où ces localités abritent des espaces inondables temporairement ou en permanence. Par ailleurs, toutes les communes présentent un déficit en ce qui concerne le riz et l'arachide malgré les atouts pédologiques de la région. Ces déficits qui se traduisent par des soldes vivriers négatifs sont plus ou moins comblés grâce aux échanges avec Cotonou.

En dépit de ces manques, les populations de la basse vallée commercialisent des quantités considérables de leurs productions. Autrement dit, certains producteurs de la basse vallée peuvent vendre leurs produits pour satisfaire leurs besoins quotidiens et les racheter plus cher dans les marchés. Les autres produits agricoles qui participent activement aux échanges avec Cotonou sont les légumes (fruits comme feuilles) et la patate douce. Malgré leurs importances, ces produits ne font pas objet d'étude spécifique au Bénin ; en

témoignent l'indisponibilité des normes de consommation et des quantités de légumes feuilles produites avant 2007. Les calculs du bilan vivrier de l'ONASA ne prennent pas en compte ces produits ou le font de façon sommaire. Pourtant, lorsqu'on fait un tour dans les différents marchés de Cotonou ou de la basse vallée de l'Ouémé, on constate que ces produits occupent une grande place dans les échanges comme le montre les photos 1 et 2.

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Photo 1 : Vente de produits maraîchers Photo 2 : Exposition de piment

au marché de Malomè au marché de Malomè

Clichés : Jean LAOUROU, mars 2009

Les photos 1 et 2 montrent des paniers de piments et des bidons d'huile exposés dans le marché. Le tableau suivant présente les quantités de quelques produits de la basse vallée retrouvés à l'embarcadère de Dantokpa à Cotonou.

Tableau XV: Quantités moyennes de produits déversés à l'embarcadère de Dantokpa par jour

Produits

Quantités

Maïs (sac de 100 Kg)

38

Manioc frais (sac de 50 Kg)

15

Haricot (sac de 100 Kg)

19

Patate douce (sac de 50 Kg)

11

Tomates (paniers de 22 Kg)

24

Gombo (paniers de 13 Kg)

62

Piment (paniers de 15 Kg)

37

Légumes feuilles (paniers de 13,5 Kg)

87

Bananes (régimes)

63

Noix de palme (paniers)

17

Huile de palme (bidons de 25 l)

31

Poisson frais

Variable

Poissons fumés (paniers de 13 à 22 Kg)

24

Source: Enquête de `terrain, juillet 2009

51

Les données ont été collectées durant 14 jours. Nous avons donc fait la somme des quantités collectées par variable divisée par le nombre de jour d'enquête.

L'analyse du tableau montre que les offres de la basse vallée de l'Ouémé sont notamment des produits du secteur primaire. Il s'agit donc des produits de l'agriculture, de la pêche, de l'élevage ; ceux de l'artisanat étant en faible proportion.

4.3.2. Les offres de Cotonou

La ville achète à son arrière pays des produits dont elle a besoin soit pour se nourrir (denrées alimentaires et bois de feu) ; soit pour alimenter son commerce extérieur (Elègbè A., 2007). Ces caractéristiques se retrouvent parfaitement dans les échanges fluvio-lacustres entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou. En outre, la construction du Port Autonome de Cotonou (PAC) et le rayonnement du marché Dantokpa permettent à la ville d'assurer les fonctions d'entrepôt, de transit et de redistribution des produits importés. Ainsi, Cotonou offre à la basse vallée sa propre production (pain, boisson, laitage, tomate concentrée, peinture etc.) et les produits importés (riz, manufactures, matériaux de construction, produits pharmaceutiques). Les outils de travail tels que la houe, le coupe-coupe, la daba, les filets, l'hameçon etc. sont aussi achetés à Cotonou et revendus dans les marchés de la basse vallée. Par ailleurs, la quantification des produits est complexe dans la mesure où il n'existe pas un embarcadère fixe où sont déchargées les marchandises importées de Cotonou. Cependant, les estimations faites à l'embarcadère de Cotonou se présentent comme suit :

52

Tableau XVI : Produits de Cotonou en partance pour Sô-Ava

Produits

Quantité

Maïs (sac de 100 Kg)

19

Riz importé (sac de 50 Kg)

23

Huile d'arachide (bidons de 25 l)

32

Bière et sucrerie (casiers de 24)

36

Farine de blé (sac de 50 Kg)

11

Oignons (panier)

06

Sucre (carton)

17

Tomate concentrée (en carton)

15

Mil (sac de 50 Kg)

05

Source : Enquête de terrain, 2009

Les données ont été collectées pendant le chargement des barques en partance pour Sô-Ava. L'analyse du tableau XVI montre que les biens alimentaires occupent une place importante dans l'offre de Cotonou.

En somme, les échanges mettent en relation différents acteurs. Ceux-ci animent les marchés et autres lieux d'échange en fonction de la disponibilité des produits et de la demande des consommateurs.

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L'ORGANISATION DES ECHANGES ET LES ENJEUX SOCIO-ECONOMIQUES DU SECTEUR

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon