WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'effet de la structure familiale sur l'abandon scolaire au Cameroun


par Stéphane Messina Poute
Université de Yaoundé 1- Ngoa ekele  - Master 2 sciences de L’éducation  2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.5. Facteurs familiaux ou sociodémographiques et abandon scolaire

L'environnement familial est également à prendre en compte tant au niveau structurel que fonctionnel car la famille est « un élément essentiel de la réussite scolaire » (Shuller, 2017).

L'organisation, les relations et la structure de la famille peuvent influencer le phénomène de décrochage scolaire. Ainsi, manque de soutien, relations conflictuelles avec les parents impactent la réussite scolaire de l'enfant. Par ailleurs, les enfants issus de familles où les parents ont un faible niveau d'éducation présentent plus de risques de décrocher. L'origine socioéconomique familiale peut donc avoir une incidence sur les situations de décrochage scolaire notamment en termes de « difficultés d'adaptation aux normes scolaires » (Shuller, 2017).

L'explication de l'abandon scolaire par les caractéristiques sociodémographiques ou familiales porte généralement sur les variables tels le niveau d'instruction des parents, le sexe de l'enfant, son âge, la taille du ménage, le nombre d'enfants ayant atteint le lycée.

2.2.5.1- Le Sexe du chef de ménage et l'abandon scolaire

La littérature sur le sexe du chef de ménage fait souvent état d'une différence de comportements en matière de scolarisation des enfants entre les femmes chefs de ménage et leurs homologues hommes. Il a été montré que les enfants ont une plus grande chance d'être à l'école et d'y rester longtemps lorsqu'ils appartiennent à des ménages dirigés par des femmes.

Dans les pays africains, des études ont permis de dégager des relations existantes entre le sexe du chef de ménage et la scolarisation des enfants, ainsi qu'une relation avec la durée de scolarité des enfants. Notons d'emblée que le sexe du chef de ménage est associé au rendement scolaire des enfants (Odi, 1993 ; Mbaindoh, 1996 ; Clevenot et Pilon, 1996), il ressort que les femmes chefs de ménages scolarisent mieux leurs enfants qui sont à leurs charge que les hommes chefs de ménages.

Cette situation s'expliquerait, par le fait, Lloyt et Blanc (1996), que les femmes chefs de ménages investissent plus que les hommes dans leurs enfants, que ce soit en termes d'argent, temps ou de support affectif. Au regard des femmes chefs des ménages, on s'attend à ce que la performance scolaire des enfants soit plus faible dans un ménage dirigé par une femme que par un homme. Par contre en Afrique subsaharienne, les femmes chefs de ménages scolarisent et encadrent mieux les enfants que les hommes chefs de ménages.

Ainsi Pilon a prouvé qu'au Togo, quel que soit le sexe de l'enfant, les différences des taux de scolarisation sont de 13 points en faveur de ceux vivant dans le ménage de chef féminin et respectivement 12 points pour les garçons et 16 points pour les filles. La même tendance a été observée par Wakam (2003) pour le cas Camerounais. Une des raisons avancées est que les femmes chefs de ménages seraient garantes d'une meilleure allocation des ressources au sein du ménage, elles allouent en général, une part importante du budget familial aux soins et au soutien des enfants plus que ne le font les hommes chefs de ménages.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire