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Etat des lieux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la ville de Kikwit : cas du quartier Ngulunzamba dans la commune de Lukemi


par Célestin SUNKEY
Université de KIkwit - d'Ingénieur Agroéconomiste  2020
  

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1.5.5. Politique publique de la lutte contre la faim

L'élaboration des politiques publiques de lutte contre la faim ne s'inspire pas nécessairement des deux principaux courants d'analyse de la faim mentionnés ci-dessus. Toutefois, on peut noter une certaine filiation entre les politiques publiques de lutte contre la faim et ces courants d'analyse des causes de la faim. En effet rien ne justifie que la politique d'augmentation du ratio disponibilité alimentaire/population soit incompatible avec l'analyse malthusienne des causes de la faim et des solutions possibles. La politique d'abaissement et de stabilisation des prix alimentaires semble elle donner comme solution à la faim celle de Sen à savoir l'augmentation de l'accessibilité par la lutte contre la pauvreté. La politique de sécurité alimentaire plus récente peut être considérer comme englobant les deux précédentes (Ya Cor Ndione, 2010).

1.5.6. Importance commerciale et aides alimentaires

Les importations de denrées alimentaires de base sont pratiquées par les pays soit par obligation, soit par choix. Les marchés internationaux de denrées alimentaires se caractérisent par leur très grande instabilité expliquée par le nombre insuffisant d'exportateurs et un grand nombre d'importateurs. Ainsi cinq territoires seulement à savoir les États-Unis, le Canada, l'Union Européenne, l'Australie l'Argentine ont assuré plus de 80% des exportations durant la période 1997-1999, les États-Unis en assurant près de la moitié. De plus tout le négoce international des denrées alimentaires est aux mains d'une demi-douzaine de firmes internationales. La pratique des importations alimentaires qui représente une part importante des dépenses en devises et de la consommation intérieure est risquée à cause du caractère oligopolistique des marchés internationaux de denrées et de l'instabilité des prix qui en découle (Brunel, 1997, cité par Ya Cor Ndion, 2010).

Concernant l'aide alimentaire, l'un des premiers programmes est né aux États-Unis en 1954 dans le cadre du plan Marshall. La loi relative à cette aide (la Public Law 480) fixait comme objectif la lutte contre la faim dans le monde mais également l'écoulement du surplus agricole américain, de conquérir de nouveaux marchés agricoles et enfin d'asseoir une influence politique pour lutter contre le communisme. Les pays européens quant à eux ont commencé à adopter les programmes d'aide alimentaire à partir de 1960 une fois que leur autosuffisance a été assurée. Actuellement plus d'une soixantaine de pays fournissent l'aide alimentaire mais les États-Unis en assurent à eux seuls près de la moitié. Cette aide se présente le plus souvent sous forme de dons, de ventes à prix particulièrement bas, de prêts à des taux d'intérêt faibles, de devises pour acheter des denrées alimentaires. L'aide d'urgence en cas de catastrophe et de guerre est devenue plus importante quantitativement que l'aide apportée dans le cadre de projets ou programmes. Dans les pays receveurs l'aide est donnée vendue ou échangée en contrepartie de participation en travail à de grands travaux de publics. L'aide alimentaire a été très largement critiquée: d'abord parce que les flux sont très irréguliers et peu prévisibles. De plus lorsque l'aide est très abondante et distribuée gratuitement aux populations elle peut entraîner chez celles-ci la passivité et maintenir la dépendance d'autant plus que les producteurs ne produisent plus. Dans certains cas l'aide arrive en retard ou est composée de denrées qui ne correspondent pas aux habitudes alimentaires des pays receveurs ou encore elle est de mauvaise qualité. Enfin l'une des plus véhémentes critiques de l'aide est qu'elle peut être détournée par des groupes sociaux puissants; elle peut amener certains pays à ne pas combattre les premiers signes d'apparition de la famine pour bénéficier de plus d'aide avec l'aggravation de la situation. Ainsi certaines famines pourraient même être fabriquées de toute pièce (Brunel, 1997, cité par Ya Cor Ndion, 2010).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote