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Financement de l'investissement en capital humain face à  la théorie de cycle de vie de l'épargne .


par David SEFU DAUDA
Université de Lubumbashi - Licence en gestion financière 2018
  

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SECTION III : ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS DU

REVENU

L'analyse économétrique a pour objectif de répondre à la question de la détermination du supplément de revenu imputable à un surcroît d'éducation. L'évaluation des bénéfices de l'éducation est donc limitée aux gains économiques d'un surcroît de scolarité (effet d'une année d'école supplémentaire sur le revenu). Ici nous avons tenu compte les variables suivantes :

Le nombre d'années de scolarité et l'expérience professionnelle toutes exprimées en années. A cet effet, nous construisons notre modèle économétrique comme suit :

log(R) = a0 + a1X1 + a2X2 + u

Ce modèle explique le comportement du revenu en fonction des deux variables explicatives notamment : le nombre d'année passée à l'école (X1) et le niveau d'expérience

64

professionnelle (X2). En effet, le fait de considérer Log (Ri) s'explique par l'homogénéisation du variable endogène (Revenu) qui est exprimée en franc congolais et les variables exogènes exprimées en âge.

III.1. Présentation du résultat économétrique Tableau 9. Les paramètres de la régression

 

Coefficients

Probabilité

a0

1,964

0,03142

a1

0,21

0,01960

a2

0,086

0,03587

Source : Nous-même sur base des données récoltées et traitées sur Excel.

Le tableau ci-haut, montre l'impact de chaque variable dans la fluctuation du revenu. Cependant, le coefficient a1 montre l'influence qu'a les études sur le revenu pour notre cas le coefficient de l'éducation est de 0.21, il montre qu'à l'ajout d'un an d'études supplémentaire, le revenu de l'individu augmente de 0.21 soit une croissance de 21% et quant à notre deuxième coefficient a2 qui montre l'influence de l'expérience professionnelle sur le revenu dans notre recherche, l'expérience professionnelle impact le revenu à 0.086 c'est-à-dire l'acquisition d'une année supplémentaire d'expérience professionnelle améliore notre revenu à 0.086 soit 8.6%. Par la suite, notre paramètre autonome a0 montre le niveau du revenu qui n'est pas fonction des variables intégrées dans le modèle. Pour ce faire, notre coefficient autonome est de 1.964 soit un montant de 92.05$ équivalent à 147.280fc expliquant le revenu qui ne dépend pas du niveau d'éducation moins encore de l'expérience professionnelle. A partir de ces paramètres notre modèle prévisionnel du revenu sera :

Log (R) = 1.??????+ ??, ??1 X1 + 0,086 X2

Alors, comme dans toutes les nations, il existe un niveau de salaire qui ne dépend pas du niveau d'études faites, ce salaire est connu sous l'appellation du salaire minimum interprofessionnel garanti SMIG en sigle. Pour ce qui concerne la R.D. Congo « Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est passé de 1.680 à 7.075 FC par jour, soit 5$ au taux de 1.415 FC, à partir du 01 janvier 2018 »65 d'où, un salaire mensuel passant de 43.680fc à 183.950fc équivalent à 130$ en raison de 26 jours de travail, Avec un différentiel salarial de 140.270fc ayant une conséquence positive sur la hausse du pouvoir d'achat des ménages.

65 Conseil National du Travail, 33ème session ordinaire sur le nouveau SMIG, 1ère janvier 2018.

65

Tableau 10. Calcul des coefficients de détermination et de corrélation

Statistiques de la régression

valeur

Coefficient de corrélation

0,8584

Coefficient de détermination R2

0,7368

Observations

96

Source : Nous-même sur base des données récoltées et traitées sur Excel.

En effet, chaque modèle économétrique doit-être testé enfin de détecter son degré de significativité. Le nôtre, le degré de significativité est de 0.7368 ou 73.68% exprimé par le coefficient de détermination (R2) c'est-à-dire, le salaire d'un individu est expliqué à 73.68% de son niveau d'étude et de l'expérience professionnelle. Avec un degré de liaison de ces variables exprimées par un coefficient de corrélation étant de 0.8584 soit 85.84%.

III.2. Détermination du bénéfice de l'éducation individuel

L'analyse du premier résultat économétrique fait apparaître que, par niveau de scolarité, le coefficient de volatilité lié à une année de plus pour un individu est de 0,21. Un tel résultat signifie que chaque année d'étude supplémentaire passée sur le banc scolaire entraine une augmentation de salaire de 21%. Si le salaire sans éducation que nous symbolisons par (w) représentant en d'autres termes le SMIG. Ainsi, pour chacune des 17 années de scolarité, les salaires sont tels qu'ils figurent dans les trois tableaux suivants :

Tableau 11. Le bénéfice éducatif au niveau primaire

Années

année 1

année 2

année 3

année 4

année 5

année 6

facteur de capitalisation

(1+ a1)

(1+ a1) 2

(1+ a1) 3

(1+ a1) 4

(1+ a1) 5

(1+ a1) 6

coefficient de capitalisation

1,210

1,464

1,772

2,144

2,594

3,138

Revenu actuel

130

130

130

130

130

130

Revenu futur

157,3

190,32

230,36

278,72

337,22

407,94

Source : Nous-mêmes sur base des données récoltées.

66

Tableau 12.Le bénéfice éducatif au niveau secondaire

Années

année 7

année8

année 9

année 10

année 11

année 12

facteur de capitalisation

(1+ a1) 7

(1+ a1) 8

(1+ a1) 9

(1+ a1) 10

(1+ a1) 11

(1+ a1) 12

coefficient de capitalisation

3,797

4,595

5,56

6,728

8,14

9,85

Revenu actuel

130

130

130

130

130

130

Revenu futur

493,61

597,35

722,8

874,64

1058,2

1280,5

Source : Nous-mêmes sur base des données récoltées.

Tableau 13. Le bénéfice éducatif au niveau universitaire

Années

année 13

année 14

année 15

année 16

année 17

facteur de capitalisation

(1+ a1) 13

(1+ a1) 14

(1+ a1) 15

(1+ a1) 16

(1+ a1) 17

coefficient de capitalisation

11,918

14,421

17,45

21,114

25,548

Revenu actuel

130

130

130

130

130

Revenu futur

1549,34

1874,73

2268,5

2744,82

3321,24

Source : Nous-mêmes sur base des données récoltées.

D'après ces analyses, compléter le cycle primaire fait triple le salaire perçu par un employé n'ayant pas fréquenté l'école. Le salaire d'un employé ayant achevé la scolarité obligatoire représente 3.14 fois le salaire que reçoit un employé qui n'a jamais fréquenté l'école. Il convient de préciser que dans le calcul des bénéfices, l'augmentation de salaire examinée au tableau IX ne concerne que les emplois sans qualification, autrement dit : ne sont pris en compte que les niveaux d'éducation n'excédant pas le cycle fondamental (primaire). Une telle limitation implique une sous-estimation des bénéfices. Dans le cas où les études sont prolongées au-delà de la scolarité obligatoire jusqu'au niveau secondaire (Tableau X) le revenu de l'individu vaut presque 10 fois plus élevés qu'un sans papier et presque 26 fois pour un universitaire (Tableau XI).

Cependant, à partir de ces tableaux, nous pouvons, pour chaque individu, déduire le manque à gagner selon le niveau d'éducation atteint par cette personne. Examinons deux cas différents qui vont servir par la suite pour le calcul du manque à gagner au niveau global :

? Premier cas : pour un enfant n'ayant jamais fréquenté l'école, le manque à gagner est la différence entre le salaire que cet enfant, devenu adulte, gagnerait dans le cas où il complète le cycle de l'éducation primaire jusqu'à l'université, soit 3321,24$ et le salaire perçu par une personne sans qualification, soit 130$. Par conséquent, un enfant qui n'a jamais fréquenté l'école, réalise un manque à gagner de 3191,24$. Pour celui qui ne se limite qu'au niveau primaire comparativement à celui qui poursuit jusqu'au niveau

??

67

secondaire, son manque à gagner se lève à la différence entre (1280.5 et 407,94) soit un différentiel de 872,56$.

? Deuxième cas : suivant le même raisonnement, un enfant déscolarisé qui, avant d'abandonner l'école, l'a fréquentée jusqu'au niveau de la troisième année secondaire, le manque à gagner s'élève à (3321,24-722,8), soit 2598,44$ pour celui qui n'achève pas ses études jusqu'à l'université.

Alors, Dans l'un comme dans l'autre cas, si nous nous s'intéressons au manque à gagner total d'une durée de vie professionnelle de 40 ans, nous devons faire intervenir un taux d'actualisation ; un (1) dollar gagné aujourd'hui valant plus qu'un (1) dollar empoché dans 40 ans. Le calcul revêt la forme suivante :

Tableau 14. Le manque à gagner agrégé durant la vie professionnelle en dollar (USD)

Vie professionnelle de 40 ans

Manque à gagner actualisé

Première année

3191,24

Deuxième année

3191,24(1+r)-2

Troisième année

3191,24(1+r)-3

Quatrième année

3191,24(1+r)-4

Cinquième année

3191,24(1+r)-5

.

.

.

.

.

.

Quarantième année

3191,24(1+r)-39

Source : Nous-mêmes sur base des données récoltées.

L'actualisation du revenu nous servira à déterminer le taux de rentabilité interne (TRI) pour les parents qui investissent dans leurs enfants. C'est le taux d'actualisation qui rend nul le flux net de trésorerie actualisé, mais il montre également le coût d'opportunité de l'affectation de ressources des investisseurs (parents). Dans ce cas, le taux d'actualisation devient une variable, les flux utilisés étant identiques (le manque à gagner) durant les quarante (40) ans de la vie professionnelle d'un individu. Le taux de rentabilité interne (TRI) correspond au taux maximum auquel il est possible d'emprunter (sous-entendu, sans que l'effet de levier soit négatif). Alors avec la constance des flux notre TRI sera calculé par la formule suivante :

= D.??

(??- (??+ ??)-??)

flux. ??

3191,24. (1 - (1 + ??)-40) = 10132

68

En passant par la méthode de tâtonnement, nous arrivons à réaliser que, le taux interne de rentabilité des parents investisseurs en capital humain se lève à 31.497% ceci exprime le coût d'opportunité des parents qui, ayant le choix entre consommé au temps (t), investir dans le capital physique ou encore faire un placement. Nous devons noter que, ce taux est relatif à chaque parent par le fait que, nous avons eu à déterminer le coût de l'investissement en capital humain au niveau primaire et secondaire par la moyenne des observations. Sa relativité est due aussi par le fait que, nous avons eu à évaluer le coût de l'investissement en capital humain au niveau universitaire rien que pour l'université de Lubumbashi qui, ayant un prix abordable que les autres universités privées avec comme conséquence de faire varier à la hausse les dépenses d'investissement initiales des parents si l'enfant faisait ses études universitaire dans les établissements privés.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci