WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états, de la théorie juridique à  la pratique internationale.


par Etienne TUNDWA MAYENZE
Université de Likasi/UNILI - Licence en Droit Public 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivés au terme de notre travail qui a gravité autour du thème : « Le principe de non-ingérence dans les affaires des Etats : de la théorie juridique à la pratique internationale ».

Tout au long de cette recherche, il a été question de confronter la théorie générale sur le principe de la non-ingérence dont le fondement juridique est l'article 2 point 7 de la Charte des Nations-Unies, et le respect de celui-ci sur le plan pratique par rapport à ce qui se passe véritablement dans les relations entre les Etats sur le plan international.

L'objectif poursuivi par ce travail a été d'analyser le bien-fondé du principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats pour ensuite analyser son applicabilité sur le plan pratique loin de toute théorie. C'est ainsi que notre question principale a été celle de savoir « si la clause de la compétence nationale ou le principe de la non-ingérence, se basant à la pratique qui se place sur le plan international, était une réalité et une obligation qui doit être observée par tous les Etats ou une simple hypothèse du droit international sans aucune valeur juridique internationale ».

De cette question principale nous avons ressortie trois questions secondaires, celles de savoir :

1. Quel est le bien-fondé de la clause de la compétence nationale ?

2. Quelle es la valeur juridique de cette clause de la compétence nationale ?

3. Quelles sont les mécanismes applicables aux Etats en cas de la violation de la clause de la compétence nationale et quelles en sont les conséquences ?

A toutes ces questions que nous nous sommes posés en termes de la problématique de notre recherche, nous avons émis les hypothèses suivantes :

- A la question principale, nous avons estimé que la clause de la compétence nationale était une fiction juridique internationale loin d'avoir une considération pratique sur la scène internationale au vu de ce qui se passe entre les Etats.

Par rapport à nos questions secondaires, nous avons estimé que :

- La clause de la compétence nationale, par rapport à son bienfondé, constitue un garde-fou contre la violation de la souveraineté des Etats membres d'une organisation internationale et contre toute violation de l'intégrité territoriale des Etats membres suite au caractère clos et décentralisé de la société internationale ;

- Pae rapport à la valeur juridique de la clause de la compétence nationale, elle constitue une obligation juridique internationale pour tout Etat et toute organisation internationale, qui doivent la respecter et l'observer à la stricte rigueur sur base du principe « pacta sunt servanda » ;

- A la question des mécanismes mis en place en cas de violation de la clause de la compétence nationale, nous avons remarqué que la Charte des Nations-Unies n'a rien prévu comme sanction de manière expresse en cas de violation de la clause de la compétence nationale. Cela donne comme conséquence : le principe perd son caractère obligatoire et se confond à une obligation morale. Cela constitue une démonstration de la faiblesse de la Charte des Nations-Unies quant à la prise des sanctions aux violations de ces principes et encourage de manière indirecte la violation de la clause de la compétence nationale.

Deux méthodes nous ont permis de récolter les données contenues dans ce travail. La première, qui est d'ailleurs celle qui domine et qui est commune dans les recherches juridiques, est le positivisme juridique ou laméthode positiviste juridique. Pour éclairer le lecteur sur le contenu de cette méthode, nous retenons l'explication qu'en donne Pierre Félix Kandolo selon laquelle le « Positivisme juridique est une méthode ou une doctrine juridique par laquelle le droit se réduit au droit positif tel qu'il est décrit dans les codes et tel qu'il est interprété par la jurisprudence et par la doctrine ». Ainsi, continue-t-il, toute recherche qui décrit le droit positif tel qu'il est contenu dans les textes des lois et tel qu'il est interprété par les cours et tribunaux et la doctrine se base sur le positivisme juridique ». De ce qui précède, en tant que paradigme dominant en droit, cette méthode nous a facilité d'analyser le devoir de la non-ingérence tel qu'il est décrit dans les différents instruments juridiques internationaux et régionaux, au premier duquel se trouve la Charte des Nations-Unies qui pose clairement le problème de non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, et dans la Constitution de la République démocratique du Congo, qui consacre le principe de l'indépendance et la souveraineté de la RDC.

La deuxième méthode est la méthode constructiviste. Autrement appelé la praxéologie du cambolisme, cette méthode est utilisée lorsque dans le travail, le rédacteur crée, « sa propre théorie ou ses propres concepts. Il s'agit d'un projet que construit le chercheur en fonction de son objet de recherche ». En l'espèce, cette méthode va nous aider à développer notre théorie créée dans le cadre de cette recherche, qui est celle dite « Théorie de la réalité immuable », laquelle va nous permettre d'expliquer les causes naturelles de l'ingérence dans les affaires intérieures de l'Etat.

A ces deux méthodes, nous avons également associé la technique d'observation indirecte qu'on appelle technique documentairepour la récolte des données nécessaire à notre travail

Notre travail, mis à part l'introduction générale et la conclusion, nous l'avons subdivisé en trois chapitres comme suit :

Le premier chapitre a été consacré aux généralités sur le principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Nous avons commencé par définir les concepts clés et opératoires de notre sujet, à savoir : la non-ingérence, les affaires intérieures et l'Etat, pour que nous ayons la même conception et compréhension du sujet avec nos lecteurs et leur permettre de se situer dans notre contexte. Ensuite, nous avons, à la deuxième section, donné toutes les théories générales sur le principe de la non-ingérence, de son fondement qui est l'article 2 point 7 de la Charte des Nations-Unies qui dispose que : « aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations-Unies à intervenir dans les affaires qui relèventessentiellement de la compétence nationale ni n'oblige les Etats à soumettre les affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente charte », en passant par son contenu jusqu'à son application. Nous avons ensuite relevé les limitations à l'application de ce principe à savoir : les exceptions d'ordre conventionnelle où nous trouvons l'ingérence en vertu de la charte avec l'action du conseil de sécurité de l'ONU dans le cas de la rupture de la paix, menasse contre la paix et la sécurité internationale et en cas d'agression, prévu au chapitre VII de la charte des Nations-Unies, et la légitime défense sous réserve des conditions de son exercice ; d'autre part le droit d'ingérence humanitaire institué par différentes résolution des Nations-Unies.

Le deuxième chapitre s'est penché à l'analyse de la pratique internationale par rapport au principe de la non-ingérence. On est arrivé à la conclusion selon laquelle le principe de la non-ingérence souffre dans son application et n'est tout simplement pas réspecté. Nous avons illustré cela par d'une part, la contradiction de la théorie par la pratique internationale. Cette contradiction donnant lieu au non-respect du principe de la non-ingérence est du soit à la mauvaise interprétation des exceptions à e principe tels que développé ci-haut dans le travail, soit aux actes directs et réfléchis d'ingérence qualifié « d'ingérence directe », soit encore aux actes masqués de bonne volonté ayant une contrainte cachée qu'on appelle « l'ingérence déguisée » comme les aides extérieures, les dons et emprunt. D'autre part, nous avons relevé les conséquences du non-respect de ce principe que nous avons analysé sur trois plans :

- sur le plan du droit international ;

- sur le plan de la souveraineté des Etats et

- sur le plan du développement des Etats.

Le troisième chapitre enfin a été consacré à la recherche des causes quiamènent au non-respect du principe de la non-ingérence. A ce niveau, nous avons ressorti d'une part les causes naturelles et d'autre part les causes dérivées.

Par rapport aux causes naturelles, nous les avons d'abord définies comme celles qui sont liées à la seule nature de l'acte d'ingérence. Ces causes sont de trois théories ou ordres :

- La théorie de la réalité immuable : c'est une théorie explicative que nous avons développé pour démontrer que départ la nature de l'acte d'ingérence, il est quasi impossible de de parler de la non-ingérence entre les Etats, surtout de son respect.

- Le rapport de force et la divergence d'intérêts entre les Etats qui caractérise la société internationale et les relations des Etats sur la scène internationale ;

- L'absence de la sanction préétablie d'une manière expresse en cas de violation du principe par un Etat ou une organisation internationale, ce qui prive au principe le caractère obligatoire et le confond à une simple obligation morale dont la violation n'entraine aucune conséquence.

Quant aux causes dérivées, ce sont celles qui sont liées soit à la conquête de puissance par les Etats, soit aux conventions sécrètes. Dans le premier cas, nous avons soulevé le fait que le monde était divisé en deux blocs dont celui des puissants (l'occident) qui est le maître et qui édicte tous, et celui des faibles (le tiers-monde) qui est le serviteur du premier et subit la loi de celui-ci. Dans le second cas, nous avons largement parlé de la Charte de l'impérialisme dont le contenu explique tout.

En définitive, une mise au point a été faite et une proposition à prendre par les Etats, surtout ceux du second bloc, pour limiter l'ingérence du premier bloc. C'est notamment : arrêter avec les ratifications et adhésions incontrôlées aux accords internationaux, se retirer des accords internationaux inutiles, tourner le dos aux aides extérieures et préétablir des sanctions en cas d'ingérence dans leurs relations.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera