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Contribution à  l'étude de la qualité d'audit externe. Une approche fondée sur le comportement des auditeurs au Cameroun.


par Jean-luice BANLAJO NGORAN
Université de Dschang Cameroun - Master en Science de Gestion 2020
  

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CHAPITRE II : FACTEURS EXPLICATIFS DU COMPORTEMENT DYSFONCTIONNEL DE L'AUDITEUR : UNE REVUE DE LA LITTERATURE

Dans le cadre d'une mission de certification des comptes, la contrepartie attendue de chaque collaborateur d'audit par le manager (CAC ou l'expert-comptable) en échange des multiples rétributions est l'accomplissement parfait de leurs rôles. Selon Forgarty (1992) ce rôle de l'auditeur renvoi à l'ensemble des comportements et attitudes attendus de ce dernier par le manager dans le cadre de son travail. Cependant, en raison de certains facteurs, ces collaborateurs sont souvent tentés d'adopter des comportements de natures dysfonctionnelles susceptibles de mettre en mal la qualité de leur travail ou même d'altérer les relations entre les membres de l'organisation. Pour Robinson & Bennett (1995), il s'agit des attitudes qui violent les normes organisationnelles et qui de ce fait menacent le bien-être de l'entité ou de ses membres. L'objet de ce chapitre est donc de faire une revue de la littérature sur l'ensemble des facteurs démontrés à avoir une influence significative sur le comportement des collaborateurs d'audit dans le cadre de leur mission de vérification. A cet effet, l'objectif de ce chapitre est de présenter les théories explicatives de ces comportements dysfonctionnels à savoir la théorie d'agence, la théorie des échanges sociaux et la théorie du LMX (section I) et puis en section (II) les facteurs déterminants des comportements dysfonctionnels des collaborateurs d'audit.

SECTION I : LES THEORIES EXPLICATIVES DU COMPORTEMENT DYSFONCTIONNEL DE L'AUDITEUR

Les analyses que nous avons effectuées tout au long du chapitre précédent, nous amènent à définir un cadre de lecture théorique permettant d'expliquer le comportement des collaborateurs d'audit au cours de leurs missions de certification des comptes. Cette section est donc consacrée au développement de la théorie d'agence, des échanges sociaux et du leader-member-exchange (relation-supérieur-subordonné) qui constituent les principaux théories retenues dans le cadre de ce travail pour tenter de donner une explication à l'émergence des comportements dysfonctionnels des auditeurs réducteurs de la qualité d'audit.

1. La théorie d'agence

La théorie d'agence est un cadre théorique permettant de donner une explication claire de l'essence des missions de vérifications au sein des organisations. Comme l'indique la littérature sur la gouvernance des entreprises, les intérêts des parties prenantes sont largement contradictoires même si dans une certaine mesure, ils s'apparentent être convergent. Sur le plan théorique, cette divergence d'intérêt s'analyse en tant que relation d'agence. Toutefois, dans le cadre de l'audit comptable et financier, cette relation d'agence peut s'analyser à trois niveaux à savoir : entre les actionnaires propriétaires de l'entreprise et les managers, entre les utilisateurs de l'information comptable et financier et les cabinets d'audit garant de la qualité de cette information, et en fin entre les associés copropriétaires du cabinet d'audit et les collaborateurs salariés. Pour tenter de donner une explication au comportement dysfonctionnel des auditeurs, nous nous intéressons dans le cadre de ce paragraphe à ce troisième niveau de relation d'agence née de la divergence d'intérêt entre les associés et les collaborateurs des missions d'audit. A cet effet, il sera question pour nous d'abord de donner une définition et objectif de cette théorie puis son évolution historique et en fin son application dans le contexte d'étude.

1.1. Présentation de la théorie d'agence

Pour Ross (1973), une relation d'agence est créée entre deux ou plusieurs personnes lorsqu'une des parties désignée comme agent agit au nom et pour le compte de l'autre dite principale dans un domaine décisionnel particulier. Dans le même ordre d'idée, Jensen et Meckling (1976) pensent que, l'entreprise est conçue comme une structure conflictuelleconstituée d'agent aux intérêts divergents et contradictoires. De ce fait, ils définissent une relation d'agence comme étant un contrat dans lequel une ou plusieurs personnes ont recours aux services d'une autre personne pour accomplir en leur nom une activité quelconque. Ce qui implique une délégation de l'autorité décisionnelle. Cet argumentaire trouve tout son sens dans les travaux de Prat et Zeckhauser (1985) qui vont définir la relation d'agence comme toute relation entre deux invendus telle que la situation de l'une dépende de celle de l'autre. Dès lors, l'application de la théorie d'agence va excéder le cadre de l'entreprise pour s'appliquer à toutes les relations pouvant exister entre deux personnes. Cependant sur le plan purement organisationnel toutes les entreprises peuvent être perçues comme des noeuds de contrat entre le principal et l'agent plus ou moins clairement formalisés où d'autres agents se trouvent à leur tour être à la fois des principaux à l'égard d'un autre agent (Jensen et Meckling, 1976). Dans le cas de notre étude, cette situation peut s'illustrer avec la relation entre les associés des cabinets d'audit responsable de la certification et les seniors qui ont la responsabilité de conduire l'équipe à la réalisation de la mission d'audit. Toutefois, il est indispensable de signaler que la théorie d'agence est fondée sur le principe de rationalité c'est-à-dire que chacun cherche à maximiser son utilité et de ce fait anticipe rationnellement les effets de cette relation d'agence sur ses résultats futurs. Pour conclure, nous prenons la définition de Charreaux (1987) pour dire qu'une relation d'agence existe du moment où l'associé-copropriétaire du cabinet d'audit (CAC ou L'expert-comptable) délègue son autorité décisionnelle aux collaborateurs d'audit (auditeurs juniors et seniors) pour conduire la mission de certification des comptes.

L'objectif qui sous-tend la théorie d'agence est d'analyser les formes organisationnelles et proposer des mécanismes pour réduire les conflits pouvant naitre et qui sont inducteur de coût car le caractère divergent des intérêts entre les parties les place dans une situation conflictuelle dans le cadre de leur coopération. Ces conflits sont générateurs de coût qui à leur tour amoindrissent les gains issus de la coopération dans la mesure où l'agent à la latitude d'adopter un comportement parmi plusieurs possibilité car son action susceptible d'affecter le bien-être des parties est difficilement observable. Pour parvenir à cet objectif de résolution des problèmes de coordination entre les parties sur un marché ou au sein d'une organisation. Cette théorie s'est développée au tour de deux approches à savoir :

La théorie positive de l'agence dont l'objectif est d'expliquer les formes organisationnelles comme mode de résolution de ces conflits.

Et la théorie normative qui vise à proposer les mécanismes permettant de réduire les coûts issus des conflits de coopération entre les acteurs.

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