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De la limitation de la responsabilité civile du transporteur aérien face au principe de la réparation intégrale.


par Pascal Claude Muhima
Université Libres des Pays des Grands Lacs - Licence en droit 2019
  

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CHAPITRE PREMIER : FONDEMENT DE LA LIMITATION DE LA
RESPONSABILITÉ CIVILE DU TRANSPORTEUR AÉRIEN

La responsabilité civile de droit commun est fondée sur la faute de l'auteur de dommage32. Il s'agit là de la responsabilité subjective qui, du fait parfois de l'absence de faute et surtout de la nécessité de protéger les victimes devra évoluer vers la responsabilité sans faute (responsabilité objective)33. C'est pour ce fait que, toute activité faisant naître un risque pour autrui rend son auteur responsable du préjudice qu'elle peut causer, sans qu'il y ait à prouver une faute à son origine34.

Ainsi, la Convention de Montréal et la loi congolaise en matière aéronautique s'adaptent à cette évolution en instaurant les conditions et les causes établissant la responsabilité du transporteur aérien (section premier). Ces textes, cependant, mettent en cause le principe de réparation intégrale au profit de la limitation de la responsabilité du transporteur aérien (section deuxième).

32 Cette forme de responsabilité est régie par les articles 258 et 259 du Code civil congolais des obligations livre III qui disposent respectivement que : « Tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». « Chacun est responsable du dommage qu'il a causé, non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence ». A ces dispositions on peut ajouter les articles 45 et suivant qui instituent la responsabilité contractuelle qui est notre cas d'espèce, selon lequel : « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages-intérêts, soit à raison de l'inexécution de l'obligation , soit en raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il n'y ait aucune mauvaise fois de sa part ».

33 J-M MULENDA KIPOKE, Droit des obligations, Volume 1 : sources des obligations, Cours destiné aux étudiants de deuxième année de graduat en Droit, Kinshasa, octobre 2013, p301.

34 P. LE TOURNEAU, Droit de la responsabilité et des contrats, Paris, Dalloz, 2012/2013, p.43.

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SECTION I : CONDITIONS ET CAUSES DE LA RESPONSABILITÉ DU
TRANSPORTEUR AÉRIEN

Distinguer les conditions, des causes de la responsabilité du transporteur aérien consiste tout d'abord d'examiner comme le prévoit le droit commun de la responsabilité, s'il faut prouver à la fois la faute, le préjudice et le lien de causalité à effet entre la faute et le préjudice pour que la responsabilité du transporteur aérien soit engagé (sous-section premier), et ensuite d'examiner les obligations contractuelles du transporteur aérien susceptible de mettre en jeu sa responsabilité en cas d'inexécution (sous-section deuxième).

SOUS-SECTION 1 : LES FAITS GENERATEURS DE LA RESPONSABILITÉ DU
TRANSPORTEUR AÉRIEN

Le régime de responsabilité établi par la convention de Montréal repose sur l'existence d'un contrat de transport qui déterminent les rapports entre les cocontractants, lesquelles rapports peuvent être traduit, à l'égard du passager par le payement du prix, et le fait d'être clairement informé des modalités d'indemnisations, qui sont limitées à un certain montant ; et à l'égard du transporteur, par la soumission à une obligation de sécurité et de célérité35. Cette responsabilité contractuelle est par ailleurs basée sur le concept selon lequel le transporteur aérien est, a priori, responsable.

Il ressort des dispositions pertinentes de la convention de Montréal et de la loi congolaise sur l'aviation civile que, pour mettre en jeu la responsabilité du transporteur aérien, certaines conditions pourtant observées en droit commun de la responsabilité ne sont pas exigés en droit de transport aérien (paragraphe deuxième). Ce qui conduit à un questionnement qui consiste à savoir, quelles sont alors les conditions exigées pour mettre en jeu la responsabilité civile du transporteur aérien (paragraphe premier) ?

35 R. DE BARBEYRAC, 010- Droit Aérien, Organisation et Accords internationaux JAR-FCL, version 4, édition 2003, Institut Mermoz, disponible sur DroitAerienDrive.com.pdf, 2003, p.84.

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§1 Les conditions exigées pour mettre en jeu la responsabilité

Les conditions exigées pour mettre en jeu la responsabilité du transporteur aérien sont au nombre de deux :

- Il faut d'une part que le dommage au passager ou à la marchandise soit survenu,

- Et il faut ensuite que ce dommage soit survenu pendant une période bien définie par la Convention et/ ou la loi

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