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Contribution to the facilitation of business process specification with a scenario-oriented approach


par Franck Bruno TONLE NOUMBO
University of Dschang - Master 2021
  

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I.3.1. Concepts de base

I.3.1.1. L'activité de modélisation

La modélisation des processus est une activité cruciale dans la WfM/BPM. Comme mentionné ci-dessus (sec. I.2.2.2), elle est réalisée à l'aide de langages spécialisés appelés langages de workflow. Plusieurs langages de workflow ont déjà été développés. Certains d'entre eux (BPM, diagrammes d'activité UML) sont informels (c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de sémantique bien définie et ne permettent pas d'analyse [1, 36]) tandis que d'autres (WF-Net, YAWL) sont basés sur des outils mathématiques (formels) puissants (réseaux de Petri). Néanmoins, ils permettent tous d'exprimer dans un diagramme (appelé modèle de workflow), les tâches qui composent un processus donné et l'ordonnancement de ces tâches. Plus précisément, les langages de workflows permettent de décrire le comportement des processus à travers la représentation (entre autres) [37] :

-- Des tâches qui constituent la partie principale du processus;

I.3. GÉNÉRALITÉS SUR LA MODÉLISATION DES PROCESSUS OPÉRATIONNELS 13

MÉMOIRE - TONLE NOUMBO FRANCK BRUNO URIFIA

FIGURE 2 - Les quatre activités clés du BPM (source [1]).

-- Des informations et des ressources relatives aux différentes tâches;

-- Des séquences ou dépendances entre ces tâches;

-- Des événements de déclenchement et de fin des tâches.

Les tâches sont la base de tout workflow; une tâche est la plus petite unité de décomposition hiérarchique d'un processus [9]. Elle représente tout travail effectué dans le cadre d'un processus. Le terme ressource quant à lui fait référence à un système ou à un humain qui peut exécuter une tâche. Il est également reconnu comme acteur, participant, partie prenante, agent ou utilisateur selon le contexte. Modèles de routage

Pour atteindre ses objectifs, tout langage de workflow doit, pour un processus donné, permettre au minimum d'exprimer ses tâches et leurs acheminements (flot de contrôle). Le flot de contrôle des tâches est communément appelé le modèle de cycle de vie du processus étudié [38, 39]. Il existe un certain nombre de modèles de routage identifiés dans la littérature comme modèles de base : ce sont les routages séquentiels, parallèles, alternatifs ou conditionnels et itératifs [2] (voir fig. 3).

-- Le routage séquentiel exprime le fait que les tâches doivent être exécutées l'une après l'autre (tâche A avant les tâches B et C dans la figure 3(a));

-- Le routage parallèle est utilisé pour spécifier l'exécution potentiellement simultanée de certaines tâches. Les tâches B et C de la figure 3(b) peuvent être exécutées en même temps; dans ce cas, les tâches A et D sont considérées comme des passerelles : On dit que A est une passerelle AND-Split tandis que D est une passerelle AND-Join;

I.3. GÉNÉRALITÉS SUR LA MODÉLISATION DES PROCESSUS OPÉRATIONNELS 14

MÉMOIRE - TONLE NOUMBO FRANCK BRUNO URIFIA

FIGURE 3 - Quatre constructions de routage basique (source [2]).

-- Avec le routage alternatif, on peut modéliser une décision : c'est-à-dire le choix d'exécuter une tâche plutôt qu'une autre à un moment donné. Dans la figure 3(c), les tâches B et C ne peuvent pas être exécutées toutes les deux; dans ce cas, A est une passerelle OR-Split et D est une passerelle OR-Join;

-- Dans certains cas, il est nécessaire d'exécuter une tâche plusieurs fois. Dans la figure 3(d), la tâche B est exécutée une ou plusieurs fois.

Lorsqu'un langage de workflow permet uniquement de spécifier le routage des tâches, ne s'intéresse pas à la modélisation des données consommées et produites lors de l'exécution de ces tâches et n'accorde qu'un rôle secondaire aux acteurs, on dit qu'il est centré processus. C'est le cas pour tous les langages mentionnés précédemment (BPMN, WF-Net, diagrammes d'activité UML et YAWL). Ce type de langage de workflow est fréquemment appelé "langage de workflow traditionnel". Certains feront l'object d'une sous-section de la partie suivante.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand