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Analyse fondamentale du marché des changes Marocain

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par Rajaa Berrkia
HEM Rabat - Master ès Science Finance D'Entreprise 2007
  

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2-2/ Prix et salaires

À long terme, cette boucle devient un déterminant essentiel de la croissance économique.

L'effet des prix sur la croissance passe essentiellement par l'influence de la compétitivité, hors effets des variations de change, par rapport aux concurrents étrangers, tant sur les marchés intérieures qu'extérieurs. Par ailleurs, face aux hausses de salaires, les entreprises augmentent leurs prix dans le but de restaurer le niveau, qu'elle juge souhaitable sur le moyen terme, du partage de la VA entre salaires et profits.

² Salaires :

Le taux des salaires s'explique par le taux de chômage et le taux d'inflation anticipée.

On retient la formule suivante pour le calcul :

W= PC -a* f (Tcho) +cte

Avec:

W : taux de croissance du taux de salaire

PC : anticipation du taux de croissance des prix à la consommation

Tcho : taux de chômage

L'indexation des salaires sur les prix traduit le fait que les agents économiques adoptent le taux de salaire nominal comme instrument et que le taux de salaire réel, salaire nominal moins hausse des prix, est leur cible. Ce processus est lent, en France une augmentation de 1% des prix à la consommation ne provoque que de 0,2 à 0,4% de hausse de salaires dans le prochain trimestre.

Si le chômage augmente, les salaires baisseront. A l'inverse, une augmentation de la demande suivie par de la création d'emplois et permettant une baisse du taux de chômage favorise la pression à la hausse des salaires et donc des prix à la production.

Les salaires peuvent aussi augmenter en compensation de l'augmentation de la productivité.

² Prix :

Le coeur du système des prix est l'indice des prix à la production. La production étant la somme des valeurs ajoutées et des consommations intermédiaires. Les prix de commerce extérieur dépendent des prix étrangers et des prix à la production, qui eux-mêmes, ainsi que les prix à la consommation sont influencés par les prix des importations. Ceux-ci et les prix de la production permettent de construire un prix de ressources (ou prix d'offre), qui est le déterminant principal des prix des emplois (prix de la demande).

ü Prix d'offre

- Les prix à la production s'ajustent avec du retard à un niveau défini comme les coûts unitaires effectifs augmentés d'un taux de marge.

PP= cte+ á*Cu+ â *(Cu-PP)-1 + ö* Tuc

Avec:

PP : taux de croissance des prix à la production

Cu : le taux de croissance des couts de production unitaires effectifs

Tuc : taux d'utilisation des capacités de production

Les coûts unitaires sont composés de l'ensemble des coûts liés à la production : coûts salariaux (salaires bruts), impôts sur la production, coûts des consommations intermédiaires, le tout divisé par la production. Une dégradation du taux de marge à une période donné conduira à une nouvelle majoration des prix la période suivante, c'est le sens de la variable (Cu-PP)-1 inverse du taux de marge de la période précédente.

- Le prix des importations dépend principalement des prix des concurrents étrangers. Les producteurs compriment leurs marges pour compenser une partie de la perte de compétitivité occasionnée par l'appréciation de leurs monnaies.

ü Prix de la demande

- on passe du prix à la production au prix de la consommation des ménages et de l'investissement productif par l'intermédiaire d'un prix de ressources, ou prix d'offre, qui est une moyenne pondérée des prix de la production, des importations, de TVA, des droits de douanes et du prix des marges commerciales.

- le prix des exportations est indexé sur les prix intérieurs, mais dépend également des prix des concurrents étrangers et des fluctuations de taux de marge.

Chapitre 2 : Revue des principaux indicateurs économiques du G7

Nous examinerons dans ce chapitre les principaux indicateurs économiques.

Il va sans dire qu'une place primordiale est réservée aux indicateurs américains, compte tenu du rôle majeur du dollar et de l'économie américaine. Les indicateurs Japonais occupent également une place de choix, ce dernier est la deuxième puissance économique mondiale et sa monnaie est supposée faire face au dollar et à l'euro dans les années qui viennent. Les vrais indicateurs européens n'existent toujours pas, l'Allemagne et la France pèsent plus de la moitié du PIB de la zone Euro. Enfin, en attendant que le Royaume Uni rejoigne cette zone Euro, nul ne doute du rôle de la conjoncture Britannique et ses conséquences en termes de politique monétaire et de change.

À présent, nous allons revoir un à un la totalité des indicateurs des pays du G7 qu'ils renseignent sur l'activité, la consommation des ménages, l'investissement, les prix et des salaires ou le commerce extérieur.

NB : les informations ci-dessus sont tirées des sites cités en bibliographie.

A/ Les Etats-Unis

1/ Indicateurs d'activité

a) Produit Intérieur Brut (PIB)

Le PIB exprime la valeur totale de la production d'un pays au prix courant qui représente les prix actuels du marché et au prix constant, qui exprime les changements de volume corrigé des variations saisonnières, Il s'agit de la somme de toutes les activités économiques du pays, que les propriétaires des moyens de production vivent dans le pays ou ailleurs.

Il est «brut» parce que la dépréciation des biens d'investissement n'a pas été déduite. Il donne une mesure de l'activité économique du pays dans son ensemble, soit son taux de croissance.

Les acteurs des marchés financiers attendent avec impatience la publication du PIB. C'est un indicateur très exhaustif qui a une large influence sur les réactions des opérateurs en particulier lors de sa première estimation et de sa première révision. La donne qui retient le plus d'attention est l'augmentation par rapport au trimestre précédent en glissement annuel. Une accélération de l'inflation est considérée comme une mauvaise nouvelle sur tous les marchés.

Situé à la cime de l'arbre des indicateurs économiques, le PIB est toujours activement attendu dans les salles de marchés du monde entier. Mais attention, une hausse ou une baisse du PIB sera plus ou moins bien interprétée si elle diffère de manière trop importante de ce qui était prévu par les économistes avant publication.
Comme toujours, l'incertitude n'a jamais la faveur des marchés financiers ! 

On peut distinguer deux cas de figures :

Ø Lorsque le PIB dépasse les estimations, il provoque : une hausse des taux courts et longs qui fait baisser le marché obligataire, il soutient la monnaie nationale sauf si le recul de l'obligataire est trop important, ce qui se traduit par la vente des titres américains par exemple et peut entretenir en retour la vente du dollar. Toutefois, l'effet sur la monnaie nationale dépendra directement de l'anticipation par les marchés de la réaction de la Banque Centrale. Ainsi, si un resserrement de la politique monétaire est attendu, c'est-à-dire une augmentation des taux directeurs, le dollar peut monter vis-à-vis des autres devises, l'effet de rendement à court terme prenant le pas sur l'effet négatif de l'inflation. Au contraire, si les opérateurs n'anticipent pas de réactions, les taux d'intérêts étant déjà très élevés par exemple, le dollar pourra s'affaiblir, les investisseurs préférant des investissements en devises dont le rendement immédiat est moins brisé par l'inflation.

Ø Lorsque le PIB est plus faible que prévu, il conduit en revanche à une baisse des taux courts et longs qui entraîne une hausse du marché obligataire et par conséquent une baisse du dollar.

Ø Ce chiffre, s'il est conforme aux attentes du marché, ne permettra pas au dollar de progresser.

b) Production industrielle

Les chiffres de la production industrielle constituent un ensemble de 252 indices agrégés qui décrit la croissance de la production de biens (biens de base, intermédiaires, finis), à la fois par types d'industries et par produits. Les marchés financiers tendent à se concentrer sur les variations mensuelles dessaisonnées dans les chiffres globaux. Il n'inclut pas les prix de constructions et des services.

La série est mensuelle corrigée des variations saisonnières et elle est publiée aux environs du 15 du mois suivant. Les révisions sont généralement modestes : tout d'abord chaque mois, en plus de l'estimation du mois précédent, est fournie la révision des trois chiffres des mois m-2, m-3 et m-4. Il y a donc quatre révisions pour chaque chiffre publié.

Le Production industrielle est la composante la plus cyclique du PIB, elle est faiblement volatile et donc relativement facile à prévoir.

Ø Une augmentation de la production industrielle est signe de croissance économique tandis qu'un déclin indique une période de contraction. Les professionnels du marché des devises chercheront les taux d'intérêt élevés associés à la croissance économique et susceptibles de renforcer la monnaie. L'entrée en récession est habituellement marquée par un ralentissement de la production industrielle.

c) Taux de chômage / Créations d'emplois

Les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis sont issus de deux enquêtes différentes, le Household Survey et le Establishment Payroll Survey, conduites par le Département du travail.

Le " Household Survey " (enquête auprès des ménages), réalisée auprès de 60.000 ménages, aboutit à la publication du taux de chômage mensuel.

Le "Establishment Payroll Survey" (enquête auprès des entreprises), réalisée auprès de 375.000 entreprises, détermine le nombre de créations ou de destructions d'emplois mensuelles, appelé Nonfarm Payrolls et les gains horaires moyens appelés average hourly earnings). Les chiffres de l'emploi sont publiés tous les premiers vendredis du mois suivant la période concernée.

Ces deux statistiques sont des indicateurs clé de l'activité économique outre-Atlantique, les marchés leur accordent une importance particulière afin de déterminer la tendance dans les différents secteurs de l'économie. Toutefois, plus que les imperfections de méthode et de collecte de chacune des enquêtes, c'est la cohérence relativement faible des statistiques d'emploi des deux enquêtes qui crée un problème. En effet, un salarié ayant deux emplois apparaîtra une seule fois dans le Household Survey qui recense les individus employés mais deux fois dans le Payroll Survey qui est basé sur un décompte des bulletins de paie et recense donc les emplois occupés.

Ø L'influence de ces chiffres sur les marchés est importante, particulièrement le marché des changes. Les informations qu'il contient, sont en effet parmi les premières publiées sur la conjoncture du mois écoulé et figurent parmi les indicateurs favoris de analystes pour estimer aussi bien l'activité que l'évolution des prix. Ainsi, la croissance de l'emploi, et le nombre total d'heures travaillées, tirées du Payroll Survey, permettent d'estimer très grossièrement, si le PIB du trimestre en cours connaît un ralentissement ou une accélération, dans l'attente de la connaissance de l'évolution des différents postes de demande. Et sous réserve, on peut estimer le taux de croissance du PIB par celui des heures travaillées. La Réserve Fédérale estime la production industrielle à l'aide des heures travaillées dans le secteur manufacturier. L'augmentation des gains horaires tout comme celui des heures travaillées représente un soutien de la demande, par l'intermédiaire du revenu des ménages.

Ainsi, des créations d'emplois à la hausse et une progression des gains horaires provoquent une montée du dollar alors qu'une baisse du taux de chômage pousse le dollar à la hausse.

d) Help Wanted Index

Le Help Wanted Index est un indicateur assez récent qui indique le nombre des annonces d'advertising de type »help wanted » publiés dans les 51 grands journaux US. Il est alors une bonne référence de la puissance du marché travail.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille