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Les échanges transfrontaliers entre la ville de Rosso Sénégal et la Mauritanie: Organisation et impacts

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par M. Souleymane DIALLO
Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) - DEA de Géographie 2004
  

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c) Les effets de la crise économique

Les années 1990 ont coïncidé avec une augmentation relative des échanges commerciaux entre les pays de l'Afrique Occidentale. Il s'agit surtout du développement du commerce des produits agricoles, de fabrication artisanale ou industrielle originaires de la région. On assiste aussi, pendant cette période, à une augmentation des échanges qui est le résultat des politiques de libéralisation économique adoptées dans les programmes régionaux d'ajustement structurels, de la dévaluation du f CFA en Janvier 1994, de l'amélioration des procédures d'importation et d'exportation devenues moins contraignantes. Tous ces facteurs énumérés ont beaucoup contribué à l'augmentation du volume des échanges entre les pays de l'Afrique Occidentale. Une augmentation qui trouve aussi ses racines ailleurs.

Pendant cette période, les Etats de l'Afrique de l'Ouest affichent des taux de croissance démographique très élevés. A cela s'ajoute une tendance nouvelle à l'urbanisation ; phénomène constaté depuis la fin de le seconde Guerre Mondiale. L'accélération de ces dernières années est imputable aux crises économiques et écologiques aigues dont la région a été le théâtre dernièrement. Ainsi le nombre des citadins ne cesse d'augmenter créant, dans la foulée, de nouveaux besoins à satisfaire par des Etats économiquement affaiblis et frappés d'impécuniosité. Ces crises vont entraîner des changements dans les modes d'intervention des bailleurs de fonds mais aussi dans les critères de financement du développement. Les modifications vont concerner les subventions aux produits nationaux et internationaux.

L'environnement économique africain des années 1990 est très important pour comprendre l'évolution des économies africaines. Il est presque difficile de traiter des problématiques actuelles sans jeter un regard sur les importantes mesures qu'imposèrent les bailleurs de Fond,- les institutions de Bretton Woods (Fond Monétaire Internationale, Banque Mondiale)- aux nations du Tiers monde. Le Sénégal faisant partie des pays concernés n'a pas échappé à cette batterie de mesures ainsi combinée :

« La dévaluation des différentes monnaies, l'adoption d'un taux de change plus flexible, la réduction ou la suppression des taxes à l'exportation, l' allègement ou la suppression des contrôles à l'importation, la privatisation ou la réforme des entreprises publiques, la suppression du contrôle des prix à l'importation, la réduction des effectifs du secteur publique53(*) ».

L'application de ces injonctions des institutions financières ont diminué substantiellement les effectifs de la fonction publique qui, pendant longtemps, à été la principale pourvoyeuse d'emploies en milieu urbain, entraînant brutalement au chômage des milliers de citoyens, conduisant, par la même occasion, une réduction considérable des revenus dans les ménages tout en accentuant la pauvreté dans les villes. En plus de la fonction publique, d'autres secteurs de l'économie sont aussi touchés. L'agriculture n'a pas dérogé à la règle avec le volet PASA (programme d'ajustement du secteur Agricole). La vallée du fleuve Sénégal a été concernée par ce volet qui a conduit un désengagement presque total de la Puissance publique du secteur agricole. Les entreprises publiques (SAED) dont la fonction était de soutenir l'agriculture ont vu une partie de leurs compétences transférées vers le secteur privé. Aujourd'hui, le secteur agricole a fini de montrer ses limites quant à ses capacités de développement sans l'aide de l'Etat. Dans le contexte précis du Delta, sa finalité reposait aussi au règlement de la crise de l'emploie. Le constat est claire, ses aptitudes d'absorption des demandes d'emploie sont faibles. Pierre angulaire du développement économique et social de la vallée, l'agriculture, au même titre que l'industrie, n'a pu résoudre les problèmes du chômage qu'imparfaitement.

L'industrie, est sans doute la principale pourvoyeuse d'emplois salariés dans le Delta. Avec les programmes d'aménagement hydro-agricols et agroindustriels initiés dans la vallée, le gouvernement du Sénégal a montré une volonté d'accorder la priorité au secteur moderne. Tous les symptômes d'affaiblissement montrent que ce secteur a atteint ses limites. L'installation de la Compagnie Sucrière sénégalaise (CSS) à Richard Toll, ville voisine de Rosso Sénégal, ne peut répondre à toutes les sollicitations, qui sont exprimées du fait de l'attractivité qu'elle exerce.

Voici, un ensemble de facteurs d'ordre économique qui contribuent à expliquer l'augmentation des échanges entre les deux Etats mais surtout le recrutement de nouveaux acteurs par les activités transfrontalières. Ces dernières recèlent des opportunités manifestes de travail, ce sont aussi des sources potentiels de revenus pour les milliers de sans emploies en quête du pain quotidien. Les activités transfrontalières prennent un cachet officiel, certes, seulement le fait le plus important est perceptible dans la recrudescence des flux informels. Nous le verrons plus loin, ils constituent le support de l'essentiel du commerce qui fait intervenir des acteurs qui ont une perception propre et singulière des relations internationales.

* 53 STRYKER J. D., METZEL J. C. et SALINGER B., 1996 : «Une stratégie pour les échanges et la croissance Afrique de l'Ouest : analyse sectorielle et plan d'action » in Intégration et coopération régionale en Afrique de l' Ouest., Paris Karthala- CRDI, pp.223-250.

Ces in jonctions sont prises dans le cadre des programmes d' justement structurels initié en Afrique dans le milieu des années 1980 par la FMI et la Banque mondiale. Elles visaient une stabilisation macro économique des Etats. Elle aussi permis une amélioration des échanges entre pays africains.

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