3. Synthèse des résultats.
Suite à la présentation de ces cas cliniques,
je peux affirmer que mon hypothèse est validée. En effet chez les
patients de personnalité hystérique, la perte de l'objet induit
une blessure narcissique.
Ces 4 patients ont tous fait une tentative de suicide qui
peut être expliquée par la menace de la séparation de
l'objet d'amour ou par la séparation réelle de celui-ci.
Il me semble important de rappeler que lorsqu'une personne
choisit un objet d'amour elle va en intégrer un trait en elle (supra 2.
l'élaboration de l'objet p.10.). Or, lors de la séparation, ce
trait identificatoire est toujours présent et devient vide d'objet, ce
qui expliquerait cette blessure narcissique chez toute personne qui perdrait
son objet. Cependant, l'investissement libidinal de l'objet perdu pourra se
fixer sur un autre objet, ce qui permet à la personne de pouvoir
intégrer un nouveau trait, s'ajoutant aux traits des anciens objets.
La caractéristique de la personne hystérique
est que cette séparation, en plus d'être une blessure narcissique
par cette perte du trait identificatoire à l'objet, réanime
l'importance du regard de l'autre et de sa place comme être
désiré. L'histrionisme est un trait primordial chez
hystérique est qui se définit comme la recherche de l'attention
d'autrui. La quête de l'hystérique passe par l'interrogation
incessante du désir de l'autre et de le combler. Or, être
destitué de la place d'être unique et désiré se
manifeste alors par un retournement sur soi des plus agressifs. Il ne faut pas
oublier que le mode principal de communication des patients de structure
hystérique est la somatisation. Quel est le plus bel appel à
l'autre que l'atteinte à sa propre vie ?
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