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L'impact de l'augmentation du prix du petrole sur la hausse des prix: Cas de la Tunisie

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par Slah Bahloul
faculté des sciences économiques et de gestion de sfax - Mastère de recherche en Finance 2008
  

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2-3- La théorie de l'inflation par les coûts :

L'explication de l'inflation par les coûts revient à considérer que la responsabilité de la hausse de prix incombe à une augmentation de la rémunération des facteurs de production supérieure à celle de leur productivité. Cette hausse incite les entreprises à relever les prix de leurs produits offerts aux ménages ou aux autres entreprises qui rendront à leurs tours à élever leurs prix ou à revendiquer de nouvelles hausses de rémunération. Ainsi, se crée et s'entretient le processus inflationniste, permis par l'accroissement de la demande engendrée par celui des revenus et facilité par la création de monnaie et de crédit.

2-3-1- le mécanisme :

Si des hausses de salaire ont lieu, dans une ou plusieurs branches, elle se répercuteraient sur l'ensemble de l'économie et mettraient en difficulté les entreprises moins productives qui n'auront d'autre recours que d'augmenter leurs prix pour survivre. Ces hausses de prix pourront être négociées par les syndicats patronaux soucieux d'éviter la disparition d'un trop grand nombre d'entreprise, et seront d'autant plus praticable sans dommage pour ces entreprises que le climat est inflationniste et que l'accroissement des revenus alimente la demande globale. Donc, l'inflation de productivité s'explique par le désajustement entre les mécanismes macro-économiques de détermination des revenus et la réalité micro-économique du fonctionnement des entreprises.

* La politique des revenus :

Pour éviter cette inflation de productivité, fut élaborée la politique des revenus. Elle réside à fixer, avec l'accord des organisations syndicales, des normes d'augmentation des rémunérations salariales et des prix des biens et services, déterminées par l'accroissement de la productivité nationale moyenne. Cette politique implique que : si les gains de productivité dégagés sont plus élevés que la moyenne, les salaires augmentent moins vite que la productivité de façon à permettre des baisses de prix. Parallèlement, des hausses de rémunérations plus élevées que celle de la productivité devient possible si les progrès de la productivité sont faibles ou nuls et si la pratique de la hausse de prix ne génère pas de l'inflation.

L'avantage de cette formule est l'harmonisation des hausses de salaire en leur donnant une base objective établie en fonction du dynamisme de l'appareil de production. Mais, elle implique une stricte discipline difficilement acceptée par les salariés, c'est l'idée que les plus efficaces doivent partager une partie du fruit de leurs efforts avec ceux qui le sont moins. Cette idée constitue une faiblesse de cette formule.

Finalement, on s'aperçoit que la théorie de l'inflation par les coûts ou appelée encore théorie d'inflation salariale privilégie le rôle des hausses de salaires comme son principale variable explicative.

2-3-2- Inflation, coûts salariaux et chômage :

Le rôle de la hausse des coûts salariaux dans l'inflation, du fait de leur importance dans le coût total de production, est indiscutable voir même difficile à préciser. On observe un synchronisme d'ensemble de l'évolution des coûts salariaux et des prix à la production dans les grands pays industrialisés. De plus, la hausse des prix est d'autant plus élevée que celle des salariés est forte. C'est pourquoi les salariés ne peuvent être tenus pour les seules responsables de l'inflation.

Avec l'étude de A.W. Phillips13(*) qui montre une relation inverse entre les variations des salaires nominaux et le taux de chômage et après les prolongements qui explicitent cette étude pour devenir une relation inverse entre le taux d'inflation et le taux de chômage, la courbe de Phillips devient un élément de confirmation de l'analyse Keynésienne. Selon celle- ci l'inflation était d'autant plus forte que la tension est grande sur le marché de travail. Cela nous affirme que la création monétaire et l'excès de la demande ne seront inflationnistes que si les capacités de production atteignent le plein emploi. L'inflation provenant alors de la hausse des coûts de facteurs.

* 13 Jean-François Goux (1998) : `Inflation, désinflation, déflation' p 43.

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