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Mutations financières et canaux de transmission de la politique monétaire: cas de la Tunisie

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par Wissem AWEDNI
FSEG Sfax - Mastère 2007
  

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Section -II- Impact de l'innovation financière sur le canal de crédit

La BCT a adopté durant la période allant du début des années soixante au milieu des années quatre vingt une politique de base monétaire axée principalement sur l'encadrement et la sélectivité des crédits permettant ainsi, de contrôler avec précision le volume des crédits injecté dans l'économie.

En fait, le volume des crédits n'est pas réglé par les taux d'intérêt mais déterminé en fonction des dépôts collectés par les banques auprès du public.

L'évolution des crédits intérieurs en pourcentage du PIB a été assez importante. La politique monétaire était caractérisée par la domination de la politique du crédit. Le système bancaire a joué un rôle moteur dans le financement de l'activité économique par des prêts accordés sous l'accord de la Banque Centrale.

Les taux d'intérêt sur les prêts accordés aux secteurs prioritaires ont été fixés à des taux très bas en termes nominaux et même négatifs en termes réels, ce qui a engendré recours excessif des banques à la Banque Centrale, un manque de contrôle et de suivi l'utilisation des ressources accordées par la banque, un endettement important des entreprises et un effet d'éviction engendré par l'endettement obligatoire de l'Etat vis-à-vis banques.

Le secteur bancaire serait très fragile vu leur dépendance de la BCT et son incapacité à innover et à développer leur gamme de services.

La venue des réformes à partir de 1986 a annoncé le début de la libéralisation de ce régime avec le déclenchement du processus de désengagement de Etat qui a permis aux banques de jouir d'une certaine indépendance dans l'octroi des crédits dans la mesure où elles peuvent accorder des crédits sans l'accord préalable de la BCT. La contre partie étant l'abandon des facilités de refinancement qui peut être surmontée au moyen des innovations financières (Saidane, 1995).

Les mutations financières ont dynamisé le marché financier ce qui a augmenté le nombre des intervenants et des transactions permettant ainsi de répondre aux besoins de financement des différents intervenants. Les banques vont se refinancer sur ce marché pour accorder le volume souhaité de crédit. Nous remarquons donc une modification du canal du crédit vu que la BCT ne contrôle plus de manière rigoureuse l'évolution des crédits.

La BCT ne peut pas se contenter d'une telle situation qui laisse le volume des crédits indépendant de son contrôle par crainte de déstabiliser l'activité économique. En effet, une progression rapide du volume des crédits injecté menace l'économie de la persistance de l'inflation alors qu'une progression très lente peut défavoriser la croissance économique (Freidman, 1975). La B.C.T se trouve donc obliger d'intervenir pour continuer à transmettre le impulsions de la politique monétaire et ce à travers deux actions à savoir :

- Le refinancement du système bancaire sur le marché monétaire : la BCT peut affecter le degré de liquidité de ce marché et influencer les crédits bancaires et ce par les opérations d'appel d'offre et de prise en pension. Ainsi, si elle juge que la priorité est donnée à la lute contre l'inflation, elle épongera de la liquidité de ce marché, atténuant ainsi la capacité des banques à accorder les crédits et diminuant la progression de la consommation et de l'investissement. En revanche et en période de stagnation économique, elle injectera de la liquidité incitant les banques à donner plus de crédits afin de stimuler la croissance économique.

- Une action indirecte: ciblant la progression du volume des crédits accordés par les banques à travers l'établissement des normes prudentielles et des divers ratios qui doivent être respectés par les banques faute de quoi, elles seront sanctionnées.

Le contrôle de la BC a passé d'un contrôle direct avec la politique d'encadrement et de sélectivité des crédits à un contrôle indirect utilisant les normes prudentielles et l'intervention sur le marché financier. Les mutations financières ont réduit l'importance du canal du crédit dans la transmission de la politique monétaire mais de façon simple puisque la BCT peut influencer toujours la quantité de crédit injecté par les banques.

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