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Mutations financières et canaux de transmission de la politique monétaire: cas de la Tunisie

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par Wissem AWEDNI
FSEG Sfax - Mastère 2007
  

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IV-1- Choix et ordre des variables

Nous essayons d'analyser si l'évolution du système financier en Tunisie a entraîné une modification majeure des canaux de transmission de la politique monétaire. Pour cela, la période qui nous considérons, à savoir 1975-2006, a été divisée en deux périodes, en retenant la date de 1989 pour le début de la mutation financière en Tunisie. Le modèle que nous estimons, pour chaque sous période, est un VAR standard comportant cinq variables qui se présentent dans l'ordre suivant :

- le taux d'intérêt (taux d'escompte pour la première période et le TMM pour la seconde).

- Une variable monétaire : (lM2) le logarithme de l'agrégat M2.

- Une variable correspondant au canal du crédit : (lCD) le logarithme du crédit accordé à l'économie.

- Une variable correspondant au canal du taux de change (Tcre) taux de change effectif réel.

- Une variable représentative de l'activité réelle : (LIPI) l'indice de production industrielle.

Les séries temporelles doivent être filtré par le logarithme pour les rendre stationnaire en variance.

Dans une étude similaire, portant sur la politique monétaire en France, Goux (1998) a retenu le même type de séries, la seule différence résidant dans le choix de la variable taux d'intérêt et la variable tcre.

Nous adoptons, pour notre modèle VAR, l'ordre présenté ci-dessus des variables. Ceci suppose que la politique monétaire (choix du taux d'intérêt) soit exogène par rapport aux autres variables simultanées.

Le choix de cet ordre se justifie par le fait que les autorités monétaires fixent leur taux d'intérêt indépendamment des valeurs simultanées des autres variables économiques. En effet, bien que les autorités monétaires réagissent aux variables de l'économie pour fixer leur taux d'intérêt, elles se réfèrent généralement aux valeurs retardées déjà publiées car elles ne connaissent pas les variables simultanées au moment de leur décision.

IV-2- L'estimation

L'estimation est effectuée sur des séries mensuelles de Janvier 1975 à décembre 1988 et de janvier 1989 à décembre 2006. Les tests de Duckey & Fuller augmentés sur les séries mensuelles sur les deux sous périodes considérées montrent que toutes les variables sont I (1).

L'estimation du modèle nécessite qu'on détermine à priori le nombre du retard à inclure. Ainsi, pour déterminer le nombre de retard optimal de ce vecteur autorégressif nous pouvons utiliser les deux critères d'information AIC et Schwarz.

Tableau .5. Test sur le nombre de retard pour la première sous période

Critére/Retard

1

2

3

4

AIC

-18.79665

-18.81859

-18.66289

-18.39405

Schwarz

-18.23653

-17.78751

-17.15697

-16.40938

Tableau .6.  Test sur le nombre de retard pour la deuxième sous période

Critére/Retard

1

2

3

4

AIC

-25.43006

-25.43285

-25.44162

-25.33947

Schwarz

-24.81135

-24.29329

-23.77637

-23.14359

On s'aperçoit que le nombre de retard choisi par les critères est de un pour les deux périodes.

IV-3- Test de cointegration

Afin de tester le nombre de relations de cointégration dans ce système à cinq variables nous nous référons aux travaux de Johensen et Jeselius (1990). Ces derniers proposent deux types de tests : le test de la Trace et le test de la valeur propre maximale ( max).

Le test de trace permet de tester la présence de r relations de cointgration contre l'hypothèse alternative d'absence de relation de cointégration.

La statistique utilisé est Trace(r) =

Le test de lambda maximum permet de tester la présence de r relations de cointegration contre l'hypothèse alternative de r-1 relations de cointegration.

Le statistique employée est alors :

Les lois suivies par ces deux statistiques ont été simulées par Osterwald-Leunum(1991).

Dans ce type de procédures le choix d'introduire ou non des composantes déterministes dans le vecteur de cointégration est assez compliqué. En effet, la mauvaise identification de la relation de long terme peut conduire à des conclusions erronées sur la nature de la dynamique qui caractérise le mouvement des différentes variables. Ainsi, un exercice préliminaire consiste à identifier le modèle sous-jacent. A ce sujet, Johansen (1992) a développé une procédure séquentielle pour identifier le vrai modèle.

Tableau .7. Tests de trace et ëmax pour la deuxième sous période


Trace Test Test

Hypothèse nulle r=0 r r r r = 4 r=0 r=1 r=2 r=3 r=4

Hypothèse alternative r r r r=4 r=5 r=1 r=2 r=3 r=4 r=5

Valeur Statistique 154.6923 50.02836 29.30883 16.71198 5.461619 104.6639 20.71953 12.59685 11.2536 5.461619

Valeur critique au 5% 76.07 53.12 34.91 19.96 9.24 34.40 28.14 22.00 15.67 9.24

Nombre de relation de

Cointégration 1 1

Tableau .8. Tests de trace et ëmax pour la deuxième sous période


Trace Test Test

Hypothèse nulle r=0 r r r r = 4 r=0 r=1 r=2 r=3 r=4

Hypothèse alternative r r r r4 r=5 r=1 r=2 r=3 r=4 r=5

Valeur Statistique 75.53177 44.59662 23.38925 10.89514 1.080686 30.93516 21.20737 12.49410 9.814455 1.080686

Valeur critique au 5% 68.52 47.21 29.68 15.41 3.76 33.46 27.07 20.97 14.07 3.76

Nombre de relation de 1 1

cointégration

Les tests de cointégration de johansen montrent que les séries sont coïntégrées au seuil de 5% pour les deux périodes considérées.

En raison de l'existence d'une relation de cointégration le VAR va être estimé sous une forme de correction d'erreur, VECM.

IV-4- Décomposition de la variance 

Partant de la décomposition des résidus des innovations, on peut calculer quelle est la contribution de chaque innovation à la variance totale de l'erreur de prévision du processus Xt. C'est ce que l'on appelle la décomposition de la variance.

On considère le processusavecsatisfaisant la représentation VAR(p) suivante t Z :

On suppose que les innovations sont iid et Xt peut être transformé sous la forme d'un VMA ().

Avec l'erreur de prévision à l'horizon k qui peut être exprime comme suit :

Pour obtenir une décomposition de la variance du vecteur, il suffit de réprimer cette matrice de variance covariance sous la combinaison linéaire de la matrice variance des innovations orthogonales Vt.

.

où la matrice A est issue de l'orthogonalisation =ADA

On suppose que:

Où ai désigne la ième colonne de la matrice A. Délors :

En substituant cette expression dans la variance de prévision pour un horizon k, on obtient le moment de second ordre en fonction de la variance des innovations orthogonales.

A partir de cette formule, on est en mesure de calculer la contribution de innovation « pure » Vjt de la variance totale de prévision à un horizon k.

Décomposition de la variance pour la période 1988 ; 1 1988 ; 6

Décomposition de la variance du LIPI:

 
 
 
 
 
 

Période

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.030536

100.0000

0.000000

0.000000

0.000000

0.000000

2

0.042616

97.13117

1.260064

0.131542

1.400188

0.077036

3

0.051634

96.83711

1.113745

0.111512

1.859399

0.078234

4

0.059279

96.43366

1.174619

0.111748

2.201943

0.078029

5

0.066020

96.27532

1.132475

0.116148

2.401419

0.074643

6

0.072111

96.13259

1.104970

0.126099

2.564998

0.071342

Décomposition de la variance du LM2:

 
 
 
 
 
 

Période

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.022933

1.180049

98.81995

0.000000

0.000000

0.000000

2

0.027114

0.861269

96.59968

0.018091

2.470664

0.050296

3

0.032723

0.592108

96.66447

0.013187

2.695470

0.034768

4

0.037063

0.468917

96.18662

0.049390

3.267673

0.027404

5

0.041448

0.384013

95.92816

0.101818

3.559012

0.026994

6

0.045535

0.336709

95.57804

0.188171

3.865578

0.031504

Décomposition de la variance du LCD:

 
 
 
 
 
 

Période

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.020851

0.037954

29.83322

70.12883

0.000000

0.000000

2

0.026581

0.026064

19.07395

79.63783

1.246227

0.015929

3

0.031831

0.031864

17.90231

80.71879

1.264407

0.082627

4

0.035902

0.026210

16.58824

81.65112

1.611300

0.123129

5

0.039635

0.024423

16.66616

81.28338

1.844763

0.181282

6

0.042952

0.032293

16.97554

80.61492

2.134058

0.243192

Décomposition de la variance du TCRE:

 
 
 
 
 
 

Période

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

2.145711

0.883018

0.418583

0.525890

98.17251

0.000000

2

3.339794

2.534187

0.264691

2.262206

94.92337

0.015548

3

4.197135

2.877129

0.208996

3.038344

93.83897

0.036561

4

4.904938

3.005684

0.213775

3.430714

93.30751

0.042314

5

5.518960

3.061319

0.224094

3.716131

92.95493

0.043524

6

6.069500

3.084927

0.246837

3.946609

92.67909

0.042533

Décomposition de la variance du TMM:

 
 
 
 
 
 

Période

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.002045

0.244943

1.252686

0.013555

0.139241

98.34957

2

0.002923

0.121335

4.920412

0.199035

0.830307

93.92891

3

0.003555

0.085953

5.087007

0.274023

0.918807

93.63421

4

0.004096

0.065386

5.388602

0.283376

1.020177

93.24246

5

0.004568

0.053006

5.430594

0.283818

1.081812

93.15077

6

0.004994

0.044404

5.454690

0.275830

1.139676

93.08540

Décomposition de la variance pour la période 2006 ; 1 2006 ; 6

Décomposition de la variance du LIPI:

 
 
 
 
 
 

Period

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.045299

100.0000

0.000000

0.000000

0.000000

0.000000

2

0.051333

98.12956

0.571892

0.905287

0.051292

0.341974

3

0.059173

97.26511

0.486365

1.928560

0.046520

0.273445

4

0.064743

95.86585

0.515013

3.292006

0.045071

0.282063

5

0.070019

94.82165

0.499556

4.398861

0.038652

0.241281

6

0.074791

93.78291

0.492742

5.469804

0.034568

0.219978

Décomposition de la variance du LM2:

 
 
 
 
 
 

Period

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.023442

1.326610

98.67339

0.000000

0.000000

0.000000

2

0.031210

1.540114

96.89166

0.616438

0.819866

0.131926

3

0.037701

2.063722

96.14294

0.888450

0.803305

0.101584

4

0.043132

2.203796

95.78734

1.025017

0.863854

0.119994

5

0.047987

2.351639

95.51539

1.140619

0.878907

0.113450

6

0.052388

2.449275

95.31867

1.217657

0.897301

0.117096

Décomposition de la variance du LCD:

 
 
 
 
 
 

Period

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.056867

0.017433

33.52932

66.45325

0.000000

0.000000

2

0.072191

0.015173

38.01259

61.82018

0.000912

0.151151

3

0.082974

1.498532

42.22895

56.08139

0.001642

0.189478

4

0.092098

2.834027

45.89671

50.92472

0.007069

0.337474

5

0.100233

4.440501

48.63056

46.51086

0.008307

0.409779

6

0.107763

5.868638

50.75814

42.85906

0.010964

0.503205

Décomposition de la variance du TCRE:

 
 
 
 
 
 

Period

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.009682

0.345677

0.041451

1.386898

98.22597

0.000000

2

0.012865

1.006687

0.047866

1.107698

97.83770

5.11E-05

3

0.015489

0.794051

0.034795

1.403528

97.76734

0.000282

4

0.017716

0.676684

0.034010

1.708629

97.57744

0.003237

5

0.019708

0.572706

0.032990

1.990119

97.40008

0.004103

6

0.021515

0.497465

0.033372

2.224739

97.23842

0.006002

Décomposition de la variance du TMM:

 
 
 
 
 
 

Period

S.E.

LIPI

LM2

LCD

TCRE

TMM

1

0.003984

0.331170

0.817799

0.663293

1.511440

96.67630

2

0.004449

0.645535

0.852113

0.546885

1.234524

96.72094

3

0.005321

0.453637

0.942525

0.736462

1.105654

96.76172

4

0.005871

0.575671

0.954128

0.738785

1.001563

96.72985

5

0.006449

0.517678

1.000577

0.840393

0.935261

96.70609

6

0.006950

0.555720

1.015235

0.902219

0.887514

96.63931

Ces tableaux indiquent pour chaque variable la proportion de la variance de l'erreur de prévision, attribuable à une innovation d'une autre variable.

Quand une innovation explique une part de la variance de l'erreur de prévision, on peut en déduire que notre économie est très sensible aux chocs affectant cette série.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand