IV-5-Test de l'auto corrélation des erreurs
Avant de passer à l'étude des fonctions de
réponses aux chocs, il paraît utile de s'assurer que les
résidus ne sont pas auto-corréélés. Pour cela, nous
allons utiliser le Portemanteau auto-corrélation test qui reporte les Q
statistiques et les Q statistiques ajustées pour l'hypothèse
nulle de la non corrélation des séries jusqu'à l'ordre h.
les deux statistiques utilisent la distribution de Qui deux à degré de liberté où p est l'ordre du retard du
VAR.
Les tableaux suivants rapportent les résultats du test
et montre l'absence de l'auto corrélation des erreurs.
Tableau .9. Porte manteau corrélation
test pour la deuxième période
|
Q-Stat
|
Prob
|
Q-stat ajusté
|
Prob
|
Degré de liberté
|
1
|
5.996535
|
NA*
|
6.032877
|
NA*
|
NA*
|
2
|
50.04900
|
0.0021
|
50.62257
|
0.0018
|
25
|
3
|
72.78058
|
0.0194
|
73.77252
|
0.0160
|
50
|
4
|
103.4613
|
0.0164
|
105.2107
|
0.0122
|
75
|
5
|
141.2604
|
0.0042
|
144.1838
|
0.0025
|
100
|
6
|
161.7994
|
0.0149
|
165.4930
|
0.0089
|
125
|
7
|
186.6756
|
0.0225
|
191.4644
|
0.0125
|
150
|
8
|
222.6711
|
0.0086
|
229.2824
|
0.0037
|
175
|
9
|
252.6908
|
0.0068
|
261.0230
|
0.0024
|
200
|
10
|
279.2674
|
0.0080
|
289.3032
|
0.0025
|
225
|
11
|
297.7757
|
0.0205
|
309.1250
|
0.0064
|
250
|
12
|
399.6868
|
0.0000
|
418.9773
|
0.0000
|
275
|
Tableau. 10. Porte manteau corrélation test
pour la deuxième période
|
Q-Stat
|
Prob
|
Q-stat ajusté
|
Prob
|
Degré de liberté
|
1
|
6.475470
|
NA*
|
6.521072
|
NA*
|
NA*
|
2
|
47.92891
|
0.0038
|
48.56250
|
0.0032
|
25
|
3
|
79.61754
|
0.0049
|
80.93018
|
0.0037
|
50
|
4
|
116.7708
|
0.0014
|
119.1526
|
0.0009
|
75
|
5
|
139.4338
|
0.0056
|
142.6368
|
0.0033
|
100
|
6
|
168.0032
|
0.0062
|
172.4573
|
0.0032
|
125
|
7
|
184.2870
|
0.0298
|
189.5793
|
0.0159
|
150
|
8
|
218.0601
|
0.0150
|
225.3537
|
0.0061
|
175
|
9
|
234.4998
|
0.0477
|
242.8976
|
0.0206
|
200
|
10
|
270.2579
|
0.0209
|
281.3443
|
0.0063
|
225
|
11
|
284.6495
|
0.0652
|
296.9352
|
0.0222
|
250
|
12
|
387.7817
|
0.0000
|
409.5146
|
0.0000
|
275
|
D'après les deux tableaux, l'auto
corrélation est rejetée, ce résultat nous permet de passer
à l'étude des fonctions des réponses des chocs.
V- Les réponses de l'économie
à un choc de politique monétaire
Nous étudions les réponses de
l'économie à un choc de politique monétaire (taux
d'intérêt). Le choc a lieu en une seule période, mais comme
le modèle inclut une dynamique autorégressive et une dynamique
économique, le choc persiste sous une forme atténuée
pendant un certain temps.
Les fonctions de réponse calculées indiquent la
réponse des différentes variables économiques à des
chocs d'un écart type sur les résidus.
L'horizon retenu est relativement court, de 12 mois pour
la première sous période et 24 mois pour la seconde sous
période contrairement à Sims [1992] qui retient 48 mois, car
à mesure que les délais s'allongent les intervalles de confiance
pour ces fonctions des réponses impulsionnelles
s'élargissent et la fiabilité des résultats diminue.
L'intervalle de confiance retenu ici est d'un écart type.
Les réponses des chocs pour la
première sous période (1975-1988)
Les réponses des chocs pour la
deuxième sous période (1989-2006)
L'inspection des réponses des différentes
variables à un choc de la politique monétaire montre pour la
première sous période, une hausse du taux de marché
monétaire fait augmenter la production industrielle, qui atteint sa
hausse maximale au bout de deux mois. Puis ce dernier baisse rapidement et
d'une pente aigu, traduisant ainsi l'effet à court terme et l'absence de
cet influence du taux d'intérêt sur la production à long
terme.
La hausse du taux d'intérêt fait augmenter
la masse monétaire M2 qui atteint sa hausse maximale au bout de deux
mois et baisse de nouveau ce qui implique que le taux d'intérêt ne
peut influencer la masse monétaire qu'à court terme ce
résultat peut être expliqué par le choix de
l'agrégat qui est formé en partie de dépôt
rémunéré au Tmm ayant tendance à augmenter avec ce
taux.
Le crédit baisse suite à ce choc d'une
façon très aigu pour les trois premiers mois et la pente diminue
pour le long terme.
Enfin pour le taux de change, l'allure de la courbe
montre que le choc a apprécié et déprécié le
taux de change, de cette façon nous ne pouvons pas conclure cette
influence vue l'absence d'une explication claire du comportement de tcre suite
au choc de la politique monétaire.
L'inspection de ces chocs montrent que la politique
monétaire ne peut choqué les autres variables à savoir, le
crédit, le taux de change, la masse monétaire et
l'activité réelle représenté par la production
qu'à très court terme ou même elle ne l'influe pas.
Pour la deuxième sous période, un choc sur
le taux d'intérêt produit d'abord une baisse de la masse
monétaire, maximale huit mois après, puis cette baisse
s'affaiblit et le choc s'amorti à long terme. Mais les fonctions de
réaction du taux d'intérêt aux chocs survenu sur la masse
monétaire montrent que les autorités monétaires font
augmenter le taux pour contrecarrer la croissance de celle-ci.
La réponse du crédit est aussi dans le sens
attendu théoriquement. L'augmentation du taux de marché
monétaire a engendré une augmentation des crédits à
court terme mais à long terme cet effet se stabilise, ce résultat
semble être conforme avec les prédictions théoriques de
Stiglitz.
L'activité réelle diminue avec un effet
maximal deux mois après le choc puis il remonte au bout de six mois.
Selon l'analyse Keynésienne le TMM n'influence pas la
production puisque l'accroissement des investissements privés est
dû à la création monétaire et non à
l'épargne. Même que le taux d'intérêt influe à
court terme la décision d'investissement cet effet s'amortie à
long terme. La non sensibilité de l'investissement au taux
d'intérêt mène à long terme vers la stabilité
de l'agrégat monétaire au sens large.
Toute augmentation de taux de marché
monétaire entraîne une réduction du tcre puisqu'il existe
une fuite de capitaux vers l'extérieur ce qui méne à une
appréciation de la monnaie nationale par rapport au principaux pays
partenaires (L'Allemagne, l'Italie, la France).
Les simulations semblent confirmer le changement dans la
transmission de la politique monétaire en Tunis.
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