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Mutations financières et canaux de transmission de la politique monétaire: cas de la Tunisie

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par Wissem AWEDNI
FSEG Sfax - Mastère 2007
  

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Section -III- Le canal du taux de change

La prise en compte des relations commerciales et financières avec l'étranger permet de définir un nouveau mécanisme capable de transmettre les impulsions de la politique monétaire à savoir le canal du taux de change. Il représente un élément important dans les modèles macroéconomiques conventionnels ouverts permettant aux autorités monétaires de modifier significativement l'activité économique.

III-1- Cadre théorique de base

Le taux de change de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère représente la quantité de monnaie étrangère qui doit être cédée pour disposer d'une unité de monnaie nationale. L'intégration de cette variable dans le modèle macroéconomique conventionnel IS-LM se réalise par le biais de l'équilibre de la balance des paiements (Mundell-Flemming). La relation qui formalise l'équilibre de la balance des paiements est :

X (y, x) + k (x - x', i) =R

Avec X = solde de la balance commerciale,

K = solde de la balance de capitaux,

R = solde de la balance des paiements c'est-à-dire la position monétaire extérieure ou plus simplement la variation des réserves de change,

x = taux de change,

x' = taux de change pour la période à venir.

En tenant compte de cette relation, les relations IS-LM se réécrivent ainsi :

Y = C (y) + I (i) +X (y, x)

M (R) = KY +L2 (i)

Ces équations montrent que la balance commerciale constitue une composante de la demande globale, que l'offre de monnaie dépend des réserves de change et que la demande de monnaie est influencée par le solde de la balance des capitaux. Il s'ensuit que toute modification de l'équilibre de ces différentes balances se translate directement sur la demande globale et le revenu. (Flood, Robert, Rose, 1999).

III-2- Le mécanisme de transmission de la politique monétaire

En ce qui concerne la transmission de la politique monétaire via le canal du taux de change, elle se base sur la relation décroissante liant le taux d'intérêt au taux de change.

En effet, la hausse des taux d'intérêt attire les capitaux étrangers à la recherche des meilleures placements ce qui implique la baisse du taux de change. D'où une appréciation de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère qui implique la baisse des prix des exportations et la hausse de ceux des importations entraînant ainsi une contraction des exportations et un accroissement des importations. Cette situation est défavorable à la demande globale et au revenu qui diminue.

En revanche, l'accroissement de l'offre de monnaie implique une baisse des taux d'intérêt et une dépréciation de taux de change rendant les importations plus coûteuses et les exportations moins chères, d'où l'augmentation des exportations et la baisse des importations. Cette situation stimule la demande globale et le revenu. Cependant, cette politique présente l'inconvénient de soutenir l'inflation suite à la hausse des prix qu'elle génère (Icard. 1994).

Les deux politiques peuvent être représentées comme suit

Graphique 4 : Transmission de la politique monétaire via le canal dé change

Le passage de M/p à M1/p représente la conséquence de la politique monétaire expansive qui engendre la hausse des taux de change, du revenu (y) et la baisse des taux d'intérêt (i) alors que le passage de M/p à M2/p représente l'effet d'une baisse de l'offre de monnaie engendrant la baisse des taux de change, du revenu et la hausse des taux d'intérêt.

Il convient de signaler que ce raisonnement n'est valable qu'à court terme car dans le long terme, l'accroissement permanent de l'offre de monnaie est synonyme de hausse des prix domestiques et par conséquent du prix relatif de la nation par rapport au reste du monde. Cette hausse affecte l'exportation et la demande globale de façon négative (Flood, Robert, Rose, 1999).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille