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Formatin du collectif et processus de construction du lien social des les activités économiques spontanées:Une apprche sociologiques des opératrices du ''poteau'' de Elf à Douala au Cameroun

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par François GUEBOU TADJUIDJE
Université de Douala - Diplôme d'Etude Approfondie en Sociologie; option économie 2006
  

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II- PROBLEMATIQUE

A- CONSTAT ET PROBLEME CONTEXTUEL DE LA RECHERCHE

Au Cameroun, à côté du discours officiel qui, en simulant et chiffrant à 7% la croissance économique, il est observé sur le terrain un contraste quant à l'amélioration réelle des conditions de vie de la majorité des populations tant en milieu rural qu'en milieu urbain ; non-conformisme, attitudes de désinvolture et de rejet des normes établies par les instances, non-respect des institutions formelles, dépravation des moeurs et biens d'autres attitudes déviantes sont monnaie courante à Douala. Issus des déficits de la croissance, les phénomènes de l'exode rural, le sous emploi comme le chômage en bloquant le développement attendu crée et oriente les acteurs vers les directions des emplois informelles38(*) et vers les pratiques de basses manoeuvres telles que le commerce sexuel.

Reconnu comme le plus vieux métier du monde, l'église, la morale et les valeurs sociales africaines condamnent la prostitution. Elle est contestée par de nombreuses institutions et conventions internationales et même nationales. La police, les forces de sécurité et les autres structures de répression des comportements reconnus déviants s'interposent et s'imposent tout le temps pour lutter contre cette activité dite commerce de l'ombre ou de la honte. En même temps, les dispositions juridiquement valides des articles 343-44 et 343-2 du Code Pénal (1967) interdisent et répriment sévèrement cette pratique de rapport sexuel en échange de l'argent ou d'offre en nature et tout autre pratique similaire. Ainsi, attendu qu'au vu de toutes ces dispositions répressives et tout cet arsenal juridico administratif, que ce phénomène de prostitution s'efface ou tout simplement soit diminué, freiné ou réduit. Force est de constater que malgré toutes les normes et principes mis sur pied, que malgré la pudeur et les exigences de la morale, que malgré la main forte ou les coups de force des autorités publiques et que malgré les actions de la police répressive, le commerce du sexe surtout à étalage public à l'image de toutes les autres activités économiques spontanées prend de l'ampleur comme si de nouvelles corporations se construisaient pour se traduire ou s'imposer en véritable profession. Attendant donc de voir la fin d'une telle pratique ou de tendre tout simplement vers sa réduction en vue de sauvegarder l'image si chère et les valeurs culturelles de nos sociétés, il est plutôt observé l'émergence sous toutes ses formes d'un marché à vitrine non conventionnelle que cette étude vient nommer de poteau de la jeune fille. Emergeant, florissant, grandissant malgré toutes les dispositions répressives et selon les pré-enquêtes, cette activité fait voir un commerce de sexe, une prostitution d'un autre genre39(*) qui opère dans la rue par compétition et par exposition des charmes féminins sur étalage public à l'attente négociée des éventuels clients qui se recrutent astucieusement tous les soirs. Compétitives et concurrentes, ne se donnant pas de cadeaux dans la pratique de leur métier, ces filles font curieusement parfois appel en leur sein à des pratiques de groupes, à la formation des collectifs marqués par la construction des identités de groupe, de territoires, soit pour faire face aux forces de répression, soit pour imposer leur métier. Cette apparente contradiction décelée à savoir concurrence et entente vient poser en plus du problème de ce commerce sexuel mais aussi celui de l'action économique solidaire et la formation du collectif ou celui du lien social dans un milieu où les acteurs partagent la même activité concurrentielle. Tout ceci malgré les dispositions juridiques, malgré la main forte ou les coups de force des autorités publiques et les actions de la police répressive. Ainsi donc comment comprendre la genèse d'un tel phénomène à Douala ? Aussi, comment s'opère au quotidien et se construit la logique d'échange du lien social entre ces prostituées opératrices de la Elf à Douala et avec les autres ? De cette interrogation double, découle une question de recherche et ses subséquentes.

* 38 Selon le rapport de l'institut national de la statistique, seul 10% sont formellement travailleurs contre 90 qui exercent dans le secteur informel in le quotidien la Nouvelle Expression n°1837du mardi 17 octobre 2006, p..5 : « Les chiffres qui font peur ».

* 39 Différents types observés et pratiqués en Europe par les entremises des firmes de proxénétisme, des maisons de passes comme celle du Bois de Bologne en Belgique...

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand