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Formatin du collectif et processus de construction du lien social des les activités économiques spontanées:Une apprche sociologiques des opératrices du ''poteau'' de Elf à Douala au Cameroun

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par François GUEBOU TADJUIDJE
Université de Douala - Diplôme d'Etude Approfondie en Sociologie; option économie 2006
  

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c- SPECIFICATIONS DU CAPITAL SOCIAL PERÇU PAR ROBERT D. PUTNAM79(*)

La recherche en sciences sociales et les organisations internationales manient souvent un jargon déroutant pour les non initiés. Cela s'applique-t-il à la notion de capital social ? Pour Robert D. Putnam, le capital social a le vent en poupe. En effet, il y a 10 ans, on ne lui consacrait un article de recherche qu'une fois tous les trois ans ; l'an dernier, on en a dénombré 300. Mais qu'entend-on exactement par capital social et en quoi peut-il être utile à la sociologie et aux sciences qui ont force de proposition aux décideurs politiques ?80(*)

A la question de savoir ce qu'est exactement le capital social, Dr. Putnam émet des brefs propos assez édifiants. Comme tout concept nouveau qui se répand très largement en peu de temps, ce vocable est utilisé de différentes manières. Mais il voudrais insister sur une définition a minima : le capital social fait référence aux réseaux sociaux et aux normes connexes de réciprocité.

L'idée centrale est très simple : les réseaux sociaux ont une valeur. Ils en ont une pour les individus internes aux réseaux - par exemple, on peut tout à fait soutenir que l'utilisation de réseaux constitue une bonne stratégie de carrière -, mais ils ont également des « externalités », c'est-à-dire des répercussions sur ceux qui leur sont externes. Toutes les externalités ne sont pas positives. Certains réseaux ont été utilisés pour lever des fonds à des fins terroristes. Le capital humain et physique, par la connaissance de la chimie ou de l'aéronautique par exemple, est utilisable à mauvais escient. Il en va de même pour le capital social.

En outre, le capital social peut prendre de nombreuses formes qui ne sont pas toutes fongibles. De la même manière, il nous faut faire la différence entre différents types de capital social, et par exemple entre le capital social « fermé »81(*) et le capital social « ouvert »82(*). Ce qu'il faut retenir, c'est que les réseaux peuvent représenter un actif puissant tant pour les individus que pour les communautés d'individus mais aussi ces mêmes réseaux sociaux quant elles s'affichent largement en marge de la régulation peut devenir triplement des problème de société tant le système construit est cohérent et souterrain, c'est-à-dire difficilement saisissable. C'est partant d'ici qu'il est bien aisé d'affirmer que cette posture théorique du capital social en adhérant rigoureusement à ce type de recherche s'impose à notre thème d'étude au titre suivant : « formation du collectif et processus de construction du lien social dans les activités économiques spontanées : une analyse sociologique des opératrices du `poteau de Elf' Douala ». Ne faisant toujours pas l'unanimité, Putnam note au sujet de cette théorie du capital social, une unanimité mal consentie  où il dégage pour être pointilleux ses forces et ses faiblesses spécifiques.

Naturellement, toutes les théories peuvent être remises en question, jusqu'à l'idée générale d'équilibre dans la théorie économique fondamentale ou jusqu'à l'idée générale dans la théorie fondatrice de la sociologie. Les trois grandes critiques révélées à propos du capital social sont les suivantes :

Ø primo, elle est bâclée sur le plan théorique ;

Ø secundo, son orientation causale est mal démontrée ;

Ø tertio, elle n'a pas de leviers d'action.

Il est exact de dire qu'aux premiers jours de l'idée de capital social, certains enthousiastes ont pu manifester une relative «exubérance irrationnelle», de sorte que tout ce qui était bien était qualifié de « capital social » ; mais au cours de la décennie écoulée, des chercheurs sérieux ont élaboré un concept élémentaire rigoureux. Les thèses centrales selon lesquelles les réseaux sociaux ont des effets sur le flux d'information et selon lesquelles les interactions répétées des réseaux peuvent contribuer à résoudre les dilemmes de l'action collective sont entièrement en phase avec la théorie économique classique. Même l'idée que les réseaux peuvent affecter l'« identité » -si j'interagis plus souvent avec un groupe, j'ai plus de chances de prendre ses intérêts en compte- correspond à certains travaux récents sur les « préférences endogènes » de la théorie économique.

Les tenants du «capital social»83(*) ont signalé de nombreuses corrélations avérées entre des réseaux sociaux animés et des résultats tels que de meilleures performances scolaires, des taux de criminalité plus bas, une meilleure santé publique, un recul de la corruption, une amélioration des performances des marchés, etc. Par exemple, plusieurs études sociométriques ou économétriques de pointe menées récemment en Italie (lire Putnam, op.cit) ont montré qu'après avoir pris en compte tous les autres facteurs dont on peut penser qu'ils sont pertinents, les lieux caractérisés par un capital social plus élevé ont des marchés de capitaux et du travail plus efficaces - ce qui correspond exactement à ce que la théorie laisse présager-.

Mais ceci n'établit pas la causalité. Une telle démonstration sera difficile à apporter, parce qu'il n'est pas facile d'imaginer une expérience dans laquelle on impose à certains individus. Tout en étant en d'accord avec les critiques qui disent que le capital social doit être aussi rigoureux que possible. Il a été d'ailleurs encouragé par des efforts déployés au sein de l'OCDE en vue d'élaborer des mesures plus poussées et de portée internationale des différentes formes de capital social. Néanmoins, à son avis, l'importance de la connectivité ou de la cohésion sociale ou, comme il préfère le dire, du capital social, est désormais établie par un nombre suffisant de faits indiscutables. De fait, les responsables de l'action publique n'ont pas besoin d'attendre les résultats de 20 autres années de recherches détaillées pour s'intéresser au capital social. En ce qui concerne ces leviers de l'action, en partant de l'hypothèse qu'il s'agit d'un facteur pertinent en matière de capital social.

C'est la raison pour laquelle il est clair qu'en s'insérant dans cette perspective théorique, il est opportun de donner quelques précisions sur notre option théorique du capital social dans le sujet traité malgré que les missions de la dites théorie sont variées et traversent les divers domaine des sciences sociales.

* 79 Op cit.

* 80 Les précisions qui suivent sont celles du Professeur titulaire d'administration publique Robert D. Putnam, lues dans Le capital social perçu par Robert D. Putnam Publié dans L'Observateur de l'OCDE, N°242, Mars 2004 - en mai 2004, P.14. 

* 81 Il s'agit alors de liens entre des gens qui présentent des similitudes d'origine ethnique, d'âge, de classe sociale ou autres.

* 82 Désigne des liens transversaux par rapport aux différentes directions des clivages sociaux.

* 83 Voir bibliographie, ouvrages spécifiques, articles et revues.

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