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Le role de la cour pénale internationale à l'égard des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en R.D. Congo de 2002 à 2005

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par Albert BISSOHONG
Université de Kisangani - Graduat 2007
  

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CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur le rôle de la Cour Pénale Internationale à l'égard des crimes de guerre et des crimes contre humanité commis en République Démocratique du Congo de 2002 à 2005.

L'objectif poursuivi a été d'étudier le niveau d'intervention de la CPI dans la répression des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en RDC.

La préoccupation majeure de cette étude consiste à évaluer l'incidence de cette juridiction internationale sur le gouvernement congolais quant à la répression des crimes graves commis sur son territoire, d'étudier les mécanismes par lesquels la Cour a procédé afin d'être active sur le terrain congolais, creuset où fusionnent des auteurs des crimes de guerre et des crimes contre humanité.

Consécutivement à cet objectif, nous nous sommes posés un certain nombre de questions à savoir :

- la Cour Pénale Internationale joue-t-elle un rôle dans la répression des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis en RDC ?

- dans l'affirmative, par quels mécanismes procède-t-elle ?

Par conséquent, nous avons relevé que plus la CPI intervient dans la répression des crimes aussi graves commis au Congo, plus elle contribuerait à la mise en application du respect des Droits de l'homme sur toute l'étendue de la RDC.. Cette contribution fera en sorte que « adveniat juris regnum » sur tout le territoire national de la RDC.

En effet, d'après notre étude, la R.D.C pendant une période précise de son histoire a connu de graves violations des droits de l'homme dans le cadre des conflits armés. Bien des personnes ont été torturées ou traitées inhumainement ; des atteintes graves à l'intégrité physique ont été faites.

En outre, il faut remarquer l'inefficacité des cours et tribunaux congolais à poursuivre les auteurs de tous ces crimes graves perpétrés en RDC. Par des accords de coopération judicaire et sur les privilèges et immunités en attendant l'adaptation interne de dispositions légales de la CPI dans son arsenal juridique national ,la CPI a intervenu sur le terrain et a même lancé son premier mandat international contre un sujet congolais ; elle poursuit son bon homme de chemin.

Ce qui d'ailleurs restaure un climat serein et prouve à suffisance que le respect des Human Rights (Droits de l'homme) seront d'application sur l'Etat congolais.

Au demeurant il importe au pouvoir législatif congolais de doter la République démocratique du Congo d'une loi d'Application du traité de Rome. En effet seule cette loi pourra contourner les incapacités et le manque de volonté des pouvoirs publics congolais à poursuivre ou remettre à la Cour pénale internationale les gros poissons(ainsi qualifiés les officiels congolais sur qui pèsent des gros soupçons de crimes internationaux et qui relèvent de la compétence de la cour).La procédure et les juridictions habilitées à poursuivre les petits poissons(ainsi qualifiés les membres non dirigeants des mouvements et pouvoirs sous les ordres de qui les crimes de la compétence de la cour pénale ont été commis) jailliront également de ladite loi.

Il est une obligation pour la RDC à l'instar d'autres Etats ayant ratifié le Statut de Rome, d'élaborer une loi de mise en oeuvre et de coopérer judiciairement avec la CPI. Et ce sont-là quelques conséquences juridiques issues de la ratification par la RDC du Statut de Rome.

Concernant les procédures de la CPI en RDC,  la Cour procède par la requête de renvoi, l'Accord de coopération judiciaire entre elle et la RDC ainsi que l'Accord sur les immunités et privilèges. Toutefois, il conviendrait de remarquer que dans le cas de Thomas Lubanga, la Cour a primo, procédé par le mandat d'arrêt international, secundo, par la requête d'arrestation et de remise à la Cour. Ce mandat fût exécuté par le procureur général de la République démocratique du Congo à qui il a été adressé en vue de contourner justement les laxismes des pouvoirs congolais pour poursuivre les gros poissons dont nous avons parlé ci haut. La communauté internationale devra continuer à mettre la pression sur le gouvernement et le parlement congolais pour les amener à voter ladite loi et ne pas épargner ainsi les gros poissons ci dessus qualifiés contre qui la Cour ne devra pas hésiter à continuer de lancer des mandats d'arrêts internationaux même si ceux-ci sont proches des responsables politiques congolais. Ces-derniers ne peuvent pas hésiter de leur accorder protection et absolution au nom d'une prétendue paix et cohésion sociale. Or aucun pays sortant de la guerre comme le Congo ne peut se développer sans une véritable réconciliation qui passe nécessairement par la justice.

Au terme de ce travail scientifique, nous ne prétendons pas avoir épousé toutes les questions relatives à notre objet d'étude. Ainsi, pour des raisons liées à l'imperfection de toute oeuvre humaine, toutes les critiques et suggestions sont et seront les bienvenues.

C'est pour cette raison qu'en s'inspirant librement de ce travail comme cadre de référence, d'autres chercheurs feraient mieux d'aborder cette étude à fond sous d'autres cieux.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille