Paragraphe 2 : Les aspects théoriques de la
gestion des stocks.
Seront abordées successivement : l'organisation
matérielle du magasin, la planification rationnelle des stocks, la
gestion des stocks, les méthodes de réapprovisionnement, la
budgétisation des approvisionnements.
A- L'organisation matérielle du
magasin.
Le magasin est l'endroit où les articles
achetés ou fabriqués sont reçus, rangés,
conservés, prélevés, distribués et le magasinage
est l'ensemble de ces fonctions de réceptions, rangement, conservation,
prélèvement et distribution.
Une bonne gestion de l'emplacement de stockage devient
indispensable dès que le nombre de référence à
gérer est important où que l'espace disponible implique qu'une
même référence ne soit pas toujours stockée au
même endroit. La gestion efficace des emplacements de stockage consiste
à :
· savoir situer les emplacements de stockage d'un produit
identifié par sa référence ;
· connaître les emplacements libres ;
· faciliter l'utilisation des pièces par ordre
d'ancienneté pour éviter les phénomènes de
vieillissement et de dépassement de la date de péremption ;
· faciliter la prise d'inventaire physique.
Afin d'atteindre cette gestion efficace du magasin, son
organisation matérielle s'impose. Elle suppose le regroupement des
articles pour éviter la confusion lors des sorties et des
contrôles. Ainsi, au magasin, les articles seront rangés suivant
la nomenclature, la caractéristique d'achat et de consommation des
produits. La nomenclature permet de regrouper les articles par familles et par
sous familles. Les caractéristiques d'achat et de consommation
permettent le classement en fonction de la valeur de la consommation des
articles.
Il existe deux méthodes d'organisation : la
méthode 20/80 - 80/20 et la méthode ABC.
La méthode 20/80 vient du fait que environ 20% du
nombre d'articles en stock représente 80% de la valeur totale
cumulée du stock ou de l'achat et ceci réciproquement.
La méthode ABC améliore la méthode 20/80
- 80/20 qui classe les articles par groupe A, B et C en tenant compte des
valeurs de consommation.
Le groupe d'article qui est constitué de petit nombre
important est désigné par A.
Le groupe de grand nombre d'articles dont le volume est si
petit qu'ils n'ont que peu d'effet sur le résultat est le groupe C.
Entre ces deux, articles moyens en nombre et en volume sont
ceux du groupe B.
Le stock mérite d'être tenu après son bon
rangement.
La tenue d'un stock consiste à :
· enregistrer les mouvements du stock ;
· valoriser le stock pour le contrôle de
gestion ;
· procéder aux inventaires.
1- Enregistrement des mouvements du stock.
Les mouvements du stock sont constatés par des
entrées et sorties de stock.
* les entrées en stock sont constatées lors de
la livraison après achat ou lors de la fabrication de l'article. Lors de
l'entrée, le chargé de la gestion du magasin procède au
contrôle de la qualité entrée et au remplissage des
documents comme les bons d'entrée, les fiches de stocks etc. Elle se
matérialise par l'augmentation du stock existant.
* Les sorties du stock sont constatées lors de la
livraison après vente ou lors de la livraison pour consommation des
articles. Lors de la sortie, le chargé de la gestion du magasin
procède à la sortie de la quantité demandée et au
remplissage des documents fondamentaux que sont le bon de sortie ou le bon de
livraison on encore bordereau de livraison, la fiche de stock etc. La sortie du
stock se matérialise par la diminution du stock existant.
1- La valorisation du stock.
L'étude de la valorisation du stock se fera à
travers l'étude des méthodes de valorisation des stocks.
Toutes les méthodes partent de la constatation qu'un
stock nul en quantité doit être nul en valeur. De plus,
l'administration fiscale exige que le coût de valorisation des articles
soit un coût complet.
Nous ne développerons que les méthodes de
valorisation préconisées par le plan SYSCOA : la
méthode FIFO (first in first out) ou premier entré premier sorti
(PEPS) et la méthode du coût unitaire moyen
pondéré.
* La méthode first in first out (FIFO) ou premier
entré premier sorti.
Encore appelé méthode de l'épuisement
des lots, elle part du fait que la première unité entrée
en stock sera sortie en premier du stock. Même si elle a pour
inconvénient de biaiser les coûts de revient car la valeur des
articles utilisée est ancienne et les calculs sont complexes, elle
présente l'avantage de rapprocher la valeur du stock de la valeur du
renouvellement au fur et à mesure de l'épuisement des lots les
plus anciens.
* La méthode du coût unitaire moyen
pondéré (CUMP)
Ce coût présente plusieurs variantes :
ü le coût moyen pondéré après
chaque entrée.
C'est une méthode de valorisation utilisée
lorsque l'entreprise pratique un système d'inventaire permanent. Elle
est recommandée par l'administration fiscale.
Dans ce cas ;
CUMP stock initial (valeur) + entrées (valeur)
stock final (quantité) +
entrées (quantité).
Le stock final ici est la quantité en stock à la
date d'entrée.
ü Le CUMP calculé sur la durée moyenne de
stockage.
Cette deuxième variante de la méthode du CUMP
est préconisée lorsque l'entreprise pratique l'inventaire
intermittent. La valorisation du stock final est effectuée par le
coût moyen des entrées de la dernière période de
l'exercice correspondant à la durée moyenne de stockage.
ü Une autre variante du CUMP est le CUMP sur le total
formé par le stock initial et les entrées de la période.
Il s'agit du coût unitaire moyen pondéré calculé
à la fin de chaque période. Sa formule est la suivante :
CUMP = stock initial (valeur) + entrées (valeur)
Stock initial (quantité) +
entrées (quantité)
Hormis ces deux méthodes de valorisation des stocks,
on peut citer d'autres méthodes de valorisation comme :
· le dernier coût d'achat on le dernier coût
de revient ;
· la méthode LIFO (Last in First Out);
· la méthode MEFO (Most Expansive First Out).
3- Inventaire et fiche de stock
*L'inventaire désigne à la fois :
· L'ensemble des opérations de recensement des
éléments d'actif et du passif d'une entreprise ;
· L'ensemble des documents donnant l'état
descriptif de ces éléments.
C'est un instrument de contrôle dans l'entreprise. Il
permet de connaître l'état réel des stocks à une
date donnée.
Ainsi à tout moment, le gestionnaire des stocks doit
être capable de fournir l'état du stock de l'entreprise. Cet
état doit faire apparaître la situation détaillée en
quantité et en emplacement du stock. L'inventaire est une
opération qui consiste d'abord à compter les quantités
puis à les valoriser.
Seul doit être compris dans le stock les articles qui
sont la propriété de l'entreprise à l'exclusion des
articles achetés mais non encore reçus.
Ne sont donc pas compris dans les stocks :
· Les marchandises, matières premières et
emballages détenues par l'entreprise à titre de
dépôt ;
· Les marchandises, matières premières et
fournitures achetées mains non encore livrées.
· Les biens vendus avec clause de réserve de
propriété.
Plusieurs méthodes d'inventaire existent :
Ø L'inventaire intermittent : Au Bénin
comme dans d'autres pays, il est fait obligation à toute entreprise
d'établir un inventaire au moins une fois par an. Cette technique
entraîne un travail considérable qui perturbe en
général l'activité de l'entreprise.
Ø L'inventaire permanent : cette technique
consiste à tenir à jour en permanence les quantités en
stock de chaque article. Les articles mouvementés sont
enregistrés à partir des bons d'entrée et des bons de
sortie ou du bordereau de livraison et des fiches de stock.
Ø L'inventaire tournant : cette méthode
consiste à examiner le stock par groupes successifs d'article et
à vérifier l'exactitude des quantités de ces produits. Il
est possible de définir des périodes d'inventaires
différentes suivant l'importance des produits mais il faut à tout
moment connaître la dernière date de l'inventaire.
Enfin, il faut noter que les résultats d'inventaire
sont fixés dans un livre d'inventaire.
*La fiche de stock d'un article est un document
retraçant les données relatives à l'identité de
l'article, ses caractéristiques permanentes ainsi que l'historique
récente des mouvements de stock effectués sur cet article. Elle
permet de suivre l'évolution des stocks.
Elle comprend au minimum les renseignements
ci-après :
· Numéro de l'article, sa
désignation ;
· L'unité de comptage ;
· Date et nature du mouvement ;
· Numéro du bon ;
· Entrée, sortie et stock actuel.
Néanmoins, les informations suivantes qui aideraient
à la gestion peuvent s'y ajouter comme :
· Stock critique ;
· Unité d'emballage ;
· Consommation mensuelle prévue ;
· Indice permettant de reconnaître les articles
à approvisionner, à épuiser ou à
éliminer ;
· Repère pour placer les cavaliers de couleur si
le stock critique est atteint.
Même si une bonne organisation des magasins est
indispensable à la gestion des stocks ; la gestion
économique des stocks passe par la planification rationnelle des
stocks.
B- La planification rationnelle des stocks.
Planifier les stocks de façon rationnelle et optimale,
c'est trouver une réponse efficace aux deux questions
suivantes :
· Quand commander ?
· Quelle quantité faut - il commander ?
Pour ce faire, nous allons d'abord définir les concepts
fondamentaux de la gestion des stocks :
1- Les différents stocks
*définition de "stock"
Selon le dictionnaire universel de la
francophonie3, le stock est : "l'ensemble des matières
premières, de produits en cours de fabrication et des produits finis
qu'une entreprise détient à une date donnée".
Selon François BLONDEL4 : "les stocks
sont constitués par l'ensemble des produits finis, semi -
oeuvrés, matières premières qui :
· sont présents dans l'entreprise ;
· appartiennent à l'entreprise ;
· sont destinés à être
transformés et/ou vendus."
Dans "la pratique de la gestion des stocks"
3ème édition Dunod 1985 à la page 4, Pierre
ZERMATI5 affirme que : "le stock est la provision de produit en
attente de consommation.
Par produit on sous entend :
- les marchandises, produits achetés pour être
vendus en l'état ;
- les matières premières qui servent de base
à la fabrication, qui se trouvent dans les produits
fabriqués ;
- les matières consommables ;
- les produits finis ;
- les emballages ;
- les déchets venant de la fabrication ou venant de
récupération de domicile. "
Quand au SYSCOHADA6, il donne la définition
suivante : "le stock est l'ensemble des marchandises, matières
premières et fournitures liés, des produits
intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits services en
cours qui sont la propriété de l'entreprise à la date de
l'inventaire."
3 dictionnaire universel de la francophonie
4 François BLONDEL (1999) : Gestion de
la production ; édition Dunod.
5 Pierre ZERMATI (1985) : la pratique de la
gestion des stocks. 3ème édition Dunod
6Le praticien SYSTEME COMPTABLE OHADA -
SYSCOAHADA
On distingue :
· Le stock moyen
C'est le niveau moyen du stock sur la période
considérée. Il est donné par la formule :
Stock moyen = Stock initial + Stock final
2
Il est évident que dans la mesure où il existe
des réapprovisionnements sur la période considérée,
le stock moyen n'est pas égal à la demi somme des stocks initiaux
et finaux. Mais une réalité est qu'il n'est pas toujours facile
de calculer ce stock moyen, on ne peut donc faire qu'une approximation de ce
stock moyen.
· Le stock maximal.
C'est le niveau au dessus duquel le stock devient
pléthorique. Dans ce cas on peut alors parler de sur stockage.
· Le stock minimal ou de couverture.
C'est le stock qui permet de faire face aux besoins de la
clientèle pendant la période de réapprovisionnement.
· Le stock de sécurité.
Il permet à l'entreprise de se prémunir contre
les écarts ou les aléas de livraison.
· Le stock actif ou stock flottant.
Il s'agit de la différence entre le stock physique et
le stock de sécurité.
· Le stock critique ou stock d'alerte.
C'est le niveau du stock qui déclanche la
procédure du commande. Il est composé du stock minimal et du
stock de sécurité.
Stock d'alerte = stock minimal + stock de
sécurité
2- Les coûts liés au stock.
Nous essayerons de définir les différents
coûts engendrés par la constitution du stock d'un article
donné.
· Le coût de passation d'une commande ou de
lancement.
Ce coût comprend l'ensemble :
- des coûts salariaux des agents d'approvisionnement, de
ceux des services comptables chargés des achats ;
- des coûts de réception et de contrôle des
articles ;
- des coûts d'imprimerie (bon de commande, etc.) ;
Selon François BLONDEL7, dans «gestion
de la production » 2ème édition Dunod 1998 page126, ce
coût représente le plus souvent 1 à 2% du montant des
commandes passées.
· Le coût d'achat.
C'est le prix d'achat de l'article augmenté des frais
de transports et de douane et autres frais directement liés à
l'achat.
· Le coût de possession du stock ou stockage.
Ce coût est masqué par quatre
réalités distinctes à savoir :
- le coût de magasinage.
Ce coût comprend l'ensemble des coûts de
fonctionnement des magasins (salaire, loyer, chauffage) au prorata de la
surface, entretien des locaux, informatique, assurance etc ;
- le coût de rémunération des capitaux
investis :
Les capitaux investis pour l'acquisition et la gestion du
stock produiraient des intérêts s'ils étaient placés
sur le marché financier. Pour évaluer ce manque à gagner,
il faut tenir compte de l'inflation courant et du taux
d'intérêt.
- le coût de rupture ou de pénurie.
C'est l'ensemble des coûts liés à une
rupture ou à une pénurie. En ce qui concerne la production, on
peut citer :
o le blocage de la production ;
o la détérioration des produits
complémentaires disponibles ;
o les coûts de chômage des ateliers.
En ce qui concerne la distribution, on peut citer :
7 François BLONDEL (1998) : Gestion de
la production ; 2ème édition Dunod.
o le manque à gagner résultant des ventes
perdues ;
o la perte d'une clientèle ;
o la détérioration de l'image de
marque ;
o le paiement éventuel des pénalités de
retard ou de non livraison.
- le coût d'obsolescence.
Il est lié au vieillissement de certains articles qu'on
ne peut plus vendre ou consommer.
· Le coût complet d'approvisionnement d'un
article
Coût complet d'approvisionnement =coût de
passation d'une commande +coût d'achat +coût de possession.
C- La gestion des stocks.
1- Définition
Selon Pierre ZERMATY5, gérer un stock, c'est
faire en sorte qu'il soit constamment apte à répondre aux
demandes des clients, des utilisateurs des articles stockés.
Dans l'ouvrage "la gestion informatisée des
stocks" Paris AFNOR 1983, Jean BENASSY8
affirme : "gérer un stock, c'est répondre de
façon optimale aux deux questions suivantes :
· quand commander ?
· combien commander ? "
En effet, la gestion des stocks consiste à :
· définir la politique, les objectifs en termes de
taux de service (la mesure de la disponibilité des articles
demandés) et de niveau des stocks ;
· choisir la méthode de gestion appropriée
à partir de la nature des articles ;
5 Pierre ZERMATI (1985) : la pratique de la
gestion des stocks. 3ème édition Dunod
8Jean BENASSY : la gestion
informatisée des stocks .Paris AFNOR 1983
· définir, calculer et adopter continuellement les
paramètres de gestion pour chaque article (quantité à
commander ou à stocker, stock de sécurité, délai
d'obtention, etc.) ;
· définir les procédures de contrôle
du stock ;
· avoir une idée sur la cadence de consommation
des articles.
2- Les paramètres de gestion des stocks.
Ceux sont des paramètres qui influent sur le
coût du stock.
On peut citer entre autres :
· Le prix unitaire d'achat
Plus il est élevé, plus le coût du stock
sera élevé. Toute l'importance de la recherche d'un meilleur
rapport qualité-prix se trouve là.
· Le coût de fabrication.
Il équivaut à l'ensemble des charges entrant
dans la production de l'article. Ce coût peut être
déterminé grâce aux techniques utilisées en
comptabilité analytique.
· Le délai d'approvisionnement.
C'est le temps qui sépare le lancement d'une commande
et la livraison. Il est distinct de la période de
réapprovisionnement qui est le temps qui sépare deux
livraisons.
· Le coût de lancement.
Plus il est élevé, et pour une consommation
annuelle donnée, on a intérêt à diminuer le nombre
de lancement par l'augmentation de la quantité commandée et / ou
le délai entre deux commandes.
· Le coût de possession dans une période.
Contrairement au coût de lancement, plus il est
élevé et plus on a intérêt pour une consommation
annuelle donnée à diminuer la possession donc la quantité
commandé ou la période de
réapprovisionnement ;
· La consommation annuelle.
C'est une donnée du problème dont on doit
connaître la valeur pour pouvoir calculer puis optimiser le coût de
stockage.
D- Les modèles de gestion des stocks et de
réapprovisionnement.
Pour atteindre les objectifs de gestion recherchés (les
critères d'optimalité), plusieurs modèles de gestion sont
préconisés.
Cependant, avant de développer ces modèles, il
importe de définir deux termes à savoir : les données
et les variables d'actions.
· Les données : ceux sont des
éléments qui sont imposés au responsable de la gestion.
Elle varie en fonction du modèle choisi ;
· Les variables d'action : ce sont les variables sur
lesquelles le responsable de la gestion peut agir. Il en fixe la valeur. Elles
sont le plus souvent liées par des relations simples.
1- Le réapprovisionnement par quantité
constante (Modèle de Wilson).
v Principe.
Le modèle de Wilson est la modélisation
mathématique la plus ancienne qui permet de déterminer à
partir de la fonction du coût total le lot économique et le nombre
optimale de commande. Elle consiste à commander à intervalle
variable une quantité prédéterminée qui sera
livrée au moment où le stock sera théoriquement
égal au stock de sécurité.
v Calcul de la quantité économique
· HYPOTHESES :
On suppose que :
* La consommation est irrégulière ;
* La quantité de réapprovisionnement est
fixée ;
* Le coût de première acquisition est
négligé ;
* Le coût de lancement est fixe ;
* Le stock minimal est nul ;
* Pas de rupture de stock.
La quantité économique à
déterminer est celle qui minimise le coût total de la gestion du
stock sur une période dite de gestion. Elle est obtenue lorsque la
dérivée première de la fonction coût total de
gestion est nulle.
Coût total de gestion = coût de lancement
+coût de stockage.
Soit Q la quantité à commander, n le nombre de
commande, D la demande annuelle ou la consommation annuelle, ? la
période de gestion, Cl le coût de lancement d'une commande de
réapprovisionnement, Cs le coût de stockage par unité
stockée et par unité de temps ; on a :
Coût total de lancement = nCl or n = D donc
Q
Coût total de lancement = DCl
Q
Coût de stockage = Cs Q?
2
Coût total de gestion = DCl + Cs Q?
Q 2
Le coût total est minimal pour la valeur Q* de Q tel
que :
Dérivée du coût total = 0 donc nous
avons :
- DCl + Cs? = 0 ce qui nous donne DCl =
Cs?
Q2 2
Q2 2
On a donc : Q2 = 2DCl d'où Q* =
2DCl
Cs?
Cs?
v Détermination du nombre optimal de commande ou
cadence d'approvisionnement : n*
n* = D
Q*
v -Les autres paramètres de gestion sont :
°la période optimale de
réapprovisionnement
T* = ?
n*
° le coût optimal de gestion :
* = 2DClCs?
· insuffisances de ce modèle.
*ce modèle ne prend pas en compte les risques de
rupture ;
*il ne prend pas en compte les réductions
éventuelles accordées lors de l'achat d'une grande
quantité ;
*il présente des hypothèses trop
éloignées de la réalité.
2- Le réapprovisionnement par quantité
économique constante. Cas de rupture de stock.
Dans ce modèle, la demande se présentant lors
d'une rupture de stock est différée jusqu'à la prochaine
livraison. A la livraison, on suppose que toutes les demandes
différées seront satisfaites avant la satisfaction des demandes
ultérieures.
Les hypothèses du modèle de Wilson sont permises
sauf celle de non rupture du stock. De plus, au coût de stockage et de
lancement s'ajoute le coût de pénurie (Cp). Ainsi, le coût
total de gestion () est égal à :
= coût de lancement + coût de
stockage +coût de pénurie
v détermination du coût de lancement, de stockage
et de pénurie.
* Coût de lancement sur la période ?.
Coût de lancement = DCl sur la période de
gestion ?.
Q
* Coût de stockage sur la période de
réapprovisionnement T.
Coût de stockage sur T = CsSiT1 avec T1
la période de non rupture.
* Coût de pénurie sur la période de
réapprovisionnement T.
Coût de pénurie = Cp (Q-Si) T2 avec
T2 la période.
2
Illustration
Stock
Si
Q
T1 T2
Pénurie
Q-Si temps
T
La demande est satisfaite sur la période T1
et on a une pénurie sur la période T2.
T1 = T donc T1 = Si T et
T2 = (Q-Si) T
Si Q Q Q
Sur la période T on a :
Coût de stockage sur T = CsTSi2 et
Coût de pénurie sur T = Cp (Q-Si)2T
2Q 2Q
On a donc sur la période ? :
Coût de stockage = n* Coût de stockage sur T
=Cs?Si2 avec n = ?
2Q T
Coût de pénurie = Cp (Q-Si)2?
2Q
Le coût global de gestion de stock est alors :
(Q ; Si) = DCl + Cs?Si2 +
Cp?(Q-Si)2
Q 2Q 2Q
est minimal pour le couple de valeurs (Qop ; Sop) de Q
et Si pour lesquelles la dérivée première de par rapport
à Q est égale à la dérivée première
de par rapport à Si et égale à zéro.
On a donc :
· le volume optimal :
Qop = 2DCl * Cp + Cs
CsQ Cp
· La période optimale de
réapprovisionnement :
Top = 2?Cl * Cp
DCs Cp +Cs
· La quantité optimale à stocker :
Sop = Qop Cp
Cp +Cs
· le coût total optimal de gestion :
op = 2D?ClCs * Cp +Cs
Cp
Il faut remarquer que la formule Cp +Cs n'est rien d'autre
que le taux de
Cp
pénurie c'est-à-dire la durée relative
pendant laquelle le stock n'est pas vide. On le note ñ. Si ñ =1
il n'y a pas de rupture.
3- Le réapprovisionnement par période fixe
(méthode P)
La méthode de réapprovisionnement par
période fixe définit pour chaque article une période de
réapprovisionnement fixe pour reconstituer le stock à un niveau
suffisant pour la période à venir. Elle répond à la
question « quand faut-il commander ? ».
· calcul de la périodicité ou de la
fréquence de lancement.
Coût d'achat =consommation annuelle*prix unitaire
d'achat
=D*Pu
Coût de lancement =Cl*n (nombre de lancement)
Coût de stockage =Stock moyen*Pu* taux de possession
=DPu*t car stock moyen = D
2n
2n
D'où coût total =DPu + nCl +DPu*t
2n
Et par conséquent n = DPu*t
2Cl
Ce qui donne la périodicité P qui est
égale à :
P = 2Cl
nDPu*t
4- Les autres méthodes classiques.
° Les articles à consommation très faible
et irrégulière : cela concerne les pièces de rechange
et autre matières de faible consommation. La méthode consiste
à garder une pièce en stock et la recommander lorsqu'elle est
sortie.
° Les articles à consommation variant avec la
saison concernant les articles dont les consommations s'arrêtent
totalement après la saison. On procède à des estimations
basées sur les statistiques des années précédentes
afin de déterminer les modèles et les quantités
respectives.
° Le juste à temps
Le principe repose sur la notion de zéro stock.
En effet, cette notion est un objectif difficile à
atteindre. Les commandes sont engagées à partir des commandes
clients. Cela suppose naturellement qu'il n'y ait ni annulation, ni
modification. Ce principe exige une méthode de
réapprovisionnement capable d'avoir assez rapidement et sans erreur les
articles qui font l'objet de commande.
Ce principe rencontre assez d'obstacles à sa
propagation car il se trouve rejeter par les chefs d'entreprises.
° Modèle à période variable dit
« à deux magasins ».
Ici, la demande est aléatoire et le délai de
livraison est certain.
Le nom donné à ce modèle provient du
fait qu'on peut envisager ce modèle de la façon suivante :
« soient deux magasins (physiquement distincts ou non) abritant le
stock. Le premier magasin est approvisionné de la quantité
n-Sc avec n = volume de commande de réapprovisionnement et Sc le niveau
de réapprovisionnement (point de commande) et le second de la
quantité Sc. Lorsque le stock du premier est épuisé, on
puise dans le second et, aussitôt on lance la commande de
réapprovisionnement de volume n en attendant la livraison, le second
magasin fournit. C'est en quelque sorte un stock contre la pénurie.
E- La budgétisation des
approvisionnements.
Pour une bonne gestion des stocks et des approvisionnements,
l'établissement d'un budget des approvisionnements est indispensable. Il
donne les informations sur les éléments suivants : commande,
entrées, sorties du stock, niveau du stock. Sa construction
demande :
· le choix d'un mode d'approvisionnement ;
· le choix d'un procédé de
budgétisation (graphique ou comptable) ;
· l'établissement de quatre budgets à
savoir : commande, livraison, consommation, stocks ;
· opter pour une méthode de valorisation des
quantités.
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