1. Du renforcement des secteurs renouvelables faiblement
valorisés
Le premier chapitre consacré au traitement de la
problématique centrale a permis de constater que le territoire congolais
présente plusieurs potentialités économiques (supra,
pp : 24-34). Celles-ci sont encore très peu exploitées ou
pas du tout. C'est précisément le cas de la filière
agricole et de la filière élevage (Supra, pp : 30 ; infra, p.
95). C'est aussi le cas avec le potentiel touristique et le potentiel
hydraulique (supra, pp : 29-30). Certes, la volonté de relance
de ces
activités est manifeste et a un écho très
fort auprès des autorités locales appuyées par des
partenaires locaux et étrangers, par exemple dans le domaine de
l'agriculture et de l'élevage. La conduite de cette opération est
assurée par Agricongo qui joue un rôle
d'interface, c'est-à-dire d'accueil, de conseil, de formation,
d'animation des activités de recherche, d'adaptation et de suivi socio-
économique des filières et des opérateurs. Depuis peu, des
opérations de relance financées par le gouvernement congolais et
divers bailleurs de fonds bi et multilatéraux visent à
développer une production maraîchère périurbaine.
Dans le volet agriculture, les cultures visées sont,
entre autres, les agrumes : mangues, bananes, ananas, litchis, etc. Dans le
volet élevage, l'objectif visé est renforcer et d'exploiter au
maximum le potentiel du pays en la matière. Le cheptel bovin est encore
très peu important et exposé aux maladies diverses. Il diminue
d'une année à l'autre : 70.000 têtes dans les années
1982 à 1986, 60.000 en 1990 contre moins de 50.000
actuellement103. L'élevage organisé est encore
embryonnaire à l'exception des essais effectués actuellement par
Agricongo. Cette tendance à la baisse incite les
autorités à orienter les efforts vers d'autres espèces
animales (ovins, caprins, porcins) dont les troupeaux restent en
deçà des besoins nationaux. Mais, on ne peut s'empêcher de
reconnaître dans l'ensemble que ces initiatives peinent
véritablement à être mise en oeuvre et à produire
des résultats concrets.
Toutefois, certains secteurs sont en train de connaître
une véritable renaissance. C'est le cas de la production de
l'hydroélectricité. En effet, les anciennes installations sont en
train d'être réfectionnées. Il s'agit de la centrale
hydroélectrique du Djoué, 14 mégawatts. Construite sur la
rivière Djoué, en bordure de Brazzaville et dotée de deux
turbines, elle a été mise en service en 1953. L'autre
unité à renforcer est la centrale hydroélectrique de
Moukoukoulou, 70 mégawatts. Mise en service en 1978 sur la
rivière Bouenza, à équidistance de Brazzaville et
Pointe-Noire, elle est dotée de quatre turbines.
103Ambassade du Congo au Cameroun, Section
Consulaire.
La grande nouveauté dans le secteur de la production de
l'hydroélectricité reste le projet de barrage d'Imboulou, 120
mégawatts. Avec l'appui de la Chine, les travaux ont commencé il
y a quelques années déjà. Théoriquement, il ne sera
pas opérationnel avant l'année 2008. L'objectif poursuivi par ce
projet est de couvrir le marché national dans un premier moment. Car, la
production locale est loin de couvrir tous les besoins nationaux en
électricité. Ainsi, le Congo importe-t-il encore une bonne partie
de son électricité de la RDC. Dans un second moment, cette
politique envisage la conquête de certains pays de la zone CEMAC.
C'est-à-dire que dans les prochaines années, le Congo pourra
fournir de l'électricité à certains de ses voisins.
Notamment, ceux avec lesquels il est engagé dans le processus de
l'intégration sous-régional : Le Cameroun, le Gabon, la RCA, la
Guinée Equatoriale. Qu'en est-il du développement de nouveaux
secteurs ?
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