I - 5. 2. L'EPARGNE
L'épargne constitue la part du revenu qui n'est pas
consommée immédiatement, celle qui est mise en réserve
dans l'espoir de tirer un meilleur rendement futur. Théoriquement cette
définition laisse entrevoir qu'il s'agit d'une somme d'argent
gardée dans une banque. Cependant il existe plusieurs formes
d'épargne dont la thésaurisation, le placement et
l'investissement. La thésaurisation consiste à accumuler de
l'argent, à le garder sous une forme liquide. Son principe n'est pas de
faire fructifier la somme mais plutôt de l'accumuler faute de meilleur
emploi. Le placement à l'opposé de la
thésaurisation est le fait de mettre de coté une
certaine somme pendant un certain temps dans une opération
financière en vue d'en tirer un profit3. L'investissement
peut être aussi assimilé à un placement s'il s'agit
d'opération financière. En revanche lorsqu'on parle d'engager un
certain montant dans un projet pour une certaine durée ou
d'acquérir un bien d'équipement, il s'agit d'investissement au
sens économique du terme. La notion d'épargne prête aussi
à confusion quant à l'identité des épargnants. Les
ménages ne sont pas les seuls acteurs de l'épargne. Il y a aussi
les entreprises, les administrations et les associations. Le volume de
l'épargne est un facteur important pour l'économie nationale. En
effet, une insuffisance d'épargne peut être préjudiciable
à l'investissement et par conséquent l'économie nationale.
L'excès d'épargne peut aussi causer un préjudice à
la demande globale. La relation entre l'épargne et l'économie
nationale se remarque à plusieurs niveaux. Les banques et
établissements financiers reçoivent des agents économiques
leur épargne sous formes de dépôts de toutes sortes :
comptes d'épargne dans les caisses et les banques, certificats
d'épargne, police d'assurance, etc. Ces établissements suivant le
processus de création monétaire octroient des nouveaux
crédits sur la base des dépôts, augmentant ainsi la
quantité de monnaie en circulation.
Une insuffisance de l'épargne aura pour
conséquence de diminuer les dépôts auprès des
établissements financiers donc les crédits aux agents
économiques. L'absence de crédit diminue dans la même
optique la part de l'investissement.
Les conséquences de l'excès d'épargne se
remarquent à deux niveaux : le volume élevé des
dépôts peuvent servir à octroyer beaucoup de crédit,
ce qui a pour effet d'augmenter considérablement la masse
monétaire. Pour l'un ou l'autre des cas, le rôle des institutions
monétaires est prépondérant dans la mise en oeuvre de la
politique monétaire de la zone concernée.
3 Source -
fr.wikipédia.org
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