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La cohérence de la double conditionnalité des institutions de Bretton Woods

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par Cédric LAVERIE
Université Paris X - D.E.A. de Droit des Relations Economiques Internationales et Communautaires 2001
  

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Paragraphe 2 : La consolidation des conditionnalités

Une fois la conditionnalité structurée juridiquement par le FMI, ce dernier a amélioré sa forme pour répondre aux besoins de plus en plus importants de contrôle et de flexibilité avec l'arrivée de l'ajustement structurel. Il a donc créé de nouvelles variantes de vecteurs de conditionnalité que ce soit au niveau des accords eux-mêmes ou des outils de gestion et de suivi de la mise en oeuvre des conditions. La force de la conditionnalité du FMI et son caractère évolutif et flexible ont donné des idées aux autres organisations internationales à vocation économique. La Banque Mondiale, mais aussi la BERD ou l'UE, se sont engouffrées dans le créneau de la conditionnalité. C'est ainsi qu'avec la mise en place de programmes communs, principalement entre la Banque et le Fonds, on arrive à la notion de double conditionnalité. Cependant, il faut s'intéresser à l'adaptation qu'a fait la Banque de la conditionnalité du FMI et analyser comment elle a intégré ce concept dans ses procédures de prêts et de contrôle.

A. La forme actuelle de la conditionnalité du FMI

Le champ de la conditionnalité du FMI s'est nettement étendu avec l'arrivée des programmes d'ajustement structurel. Il est, en effet, passé d'une simple conditionnalité macro-économique chargée de rétablir la balance des paiements, à une conditionnalité chargée de résoudre des problèmes structurels.

L'accord de confirmation a donc aussi connu certaines modifications avec l'apparition de l'ajustement structurel et a connu de nouveaux avatars.

Le premier fut le mécanisme élargi de crédit, établi en 1974, pour assurer une assistance à moyen terme. Il diffère peu de l'accord de confirmation pour la conditionnalité et l'échelonnement.

Les seconds furent la facilité d'ajustement structurel et la facilité d'ajustement structurel renforcée, mises en place respectivement en mars 1986 et decembre1987 pour répondre aux problèmes d'ajustement structurel macro-économique. La principale différence est que la lettre d'intention est ici accompagnée d'un DCPE et que la conditionnalité est plus forte notamment dans la facilité renforcée avec des révisions semestrielles.

La dernière forme d'accord de confirmation est la facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance, établie en 1999 et qui a remplacé la facilité renforcée. Le DCPE est remplacé par Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP). La conditionnalité est encore renforcée avec la possibilité de révisions trimestrielles.

L'évolution de la conditionnalité passe aussi par le développement des outils de contrôle. En effet, la mise en oeuvre de la conditionnalité repose sur le lien entre le contrôle de la mise en place des politiques souhaitées et les paiements des sommes prévues.

Ce contrôle passe en premier lieu par les critères de réalisation prévus dans l'accord et qui permettent au Fonds d'observer si le pays peut recevoir le prochain paiement échelonné. Ces critères sont soit des limites quantitatives soit des mesures spécifiques. Cet outil correspond aux préconditions prévues au paragraphe 6 de la directive sur la conditionnalité de 1979.

Un autre outil de la conditionnalité sont les mesures préalables (prior actions) qui se sont largement développées dans les années 90. Ces mesures sont celles que le pays accepte de mettre en oeuvre avant la décision du Fonds d'approuver l'utilisation des ressources ou la mise en place d'un programme. Cet outil correspond aux préconditions prévues au paragraphe 7 de la directive sur la conditionnalité de 1979.

Un outil, qui lui n'est pas mentionné dans la directive de 1979, est le repère structurel (structural benchmark) qui a été introduit dans les années 80 avec l'ajustement structurel. Ces repères précisent les différentes étapes dans la mise en oeuvre d'une mesure. Leur réalisation est un indicateur pour le Fonds. Le fait qu'un repère ne soit pas atteint ne signifiera pas l'arrêt du programme, mais si plusieurs repères considérés comme importants ne sont pas réalisés, on peut arriver à un processus de révision.

Le dernier outil est donc la révision de programme (program review) qui fournit un cadre pour l'évaluation de l'ensemble du programme au-delà des seuls critères. Cela permet d'analyser le degré d'évolution des repères et des mesures dont le déroulement n'a pas pu être entièrement défini ex ante et de mettre en place la prochaine étape du programme.

C'est donc l'ensemble de ces outils au sein de l'accord de confirmation qui forme la conditionnalité. Le jeu entre les différents outils permet de modifier le degré de conditionnalité d'une mesure.

L'encadré suivant montre un exemple de l'association des ces outils dans un programme.

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