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Le financement des PME au Sénégal

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par Hamsatou HAROUNA DJIBO
Institut Privé de Gestion de Dakar (IPG) - Maitrise en Administration des Affaires 2008
  

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Section 3 : Historique du financement du secteur privé au Sénégal

La reforme bancaire de 1975 introduite par la BCEAO a supprimé la distinction faite entre banques commerciales et banques de développement. Sur le plan réglementaire, des normes prudentielles plus strictes sont imposées aux banques suivant la nature des activités qu'elles financent. Dans ces conditions, les banques ne financent que les activités qu'elles jugent rentables et négligeront de plus en plus les PME.

Vers la fin des années 80, le secteur bancaire a connu sa plus sérieuse crise. Comme conséquence de cette crise, des reformes importantes ont été mises en place en 1989. La structuration du système bancaire s'est, en particulier, traduite par la liquidation de huit banques dont cinq du secteur public et trois du secteur privé. Elle a été accompagnée d'une libéralisation partielle des taux d'intérêt, de l'allocation du crédit et de la création d'un marché monétaire ayant pour objectif d'encourager le développement d'un système financier moins administré, plus flexible et plus concurrentiel. La restructuration de 1989 a été un succès en ce que le système bancaire a été assaini. Les reformes structurelles n'ont pas donné les résultats escomptés en ce qui concerne le financement du développement. La liquidation des banques de développement a laissé un vide particulièrement dans le domaine du financement de la PME. En effet, la distribution de crédit par branche d'activité place le commerce en première position avec pas moins de 52% de l'encours en fin 1999 contre 45,7% en décembre 1994. Ce sont des activités de négoce qui constituent l'essentiel du financement des banques à l'économie.

Depuis 1995, la BCEAO exige que 60% au moins du portefeuille des banques soient constitués de prêts approuvés. Ce système place certes, davantage, les banques en face de leur responsabilité en ce qui concerne l'appréciation du risque et la qualité des emplois, mais il traduit aussi le souci de la Banque Centrale de préserver la solvabilité et l'amélioration de la qualité des portefeuilles des banques primaires par le renforcement des ratios prudentiels. Ceci a constitué une raison supplémentaire pour les banques de marquer un certain recul face aux demandes de financement des Petites Entreprises. En effet, selon le « Rapport sur le développement humain» du PNUD pour le Sénégal de 1998, il a été relevé qu'en matière de crédit bancaire, les PME affichent des proportions de rejet très élevées qui s'établissent entre 75,80% et 100% des demandes. Ce constat n'est pas simplement spécifique aux PME de production parce que pouvant être étendu à l'ensemble des micros entreprises. La plupart de ces dernières n'avaient jamais eu accès au crédit bancaire.

L'approche la plus classique du financement des investissements des PME qu'elles soient rurales ou urbaines, a été de fournir des lignes de crédit et/ou de fonds de garantie aux banques pour financer l'investissement des PME. Or, l'expérience a montré que les banques sont réticentes pour aborder la question du financement des PME. Dans le cas où elles accordent ce type de prêt, elles utilisent pour l'instruction du dossier et le suivi des remboursements, des méthodes adaptées à la clientèle des grandes entreprises. Le coût unitaire élevé du traitement des dossiers et le faible taux de recouvrement qu'elles obtiennent justifient à leurs yeux, le peu d'intérêt qu'elles portent à ce secteur.

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